La force de la preuve scientifique

Je lisais un article sur les « flat earthers » dans Newsweek. Ce sont ces gens qui croient que la terre est plate. Ils peuvent faire sourire, mais à y réfléchir, ni plus ni moins que les anti-vaccins ou les climato-sceptiques, qui ont une tendance à me faire hérisser les poils et grincer les dents.

Dans tous les cas, il s’agit de personnes qui ne croient pas en la science et à la méthode scientifique, ou s’ils y croient, qui expliquent que la science a parfois tort. En fait, l’article sur ces adorateurs de la terre plate montre admirablement qu’il est n’est pas possible de convaincre ces personnes de la fausseté de leur croyance en leur démontrant la vérité scientifique.

La première idée intéressante est celle de la force de la preuve et de l’attitude de la science face à cette preuve (qui doit être vérifiée et répliquée pour pouvoir être acceptée comme preuve). L’auteur de l’article rappelle que « les scientifiques se soucient des preuves et sont prêts à changer leur point de vue en fonction de nouvelles preuves ». Ce point est essentiel face à un croyant dogmatique, car ce dernier ne va pas changer de point de vue face à une preuve qui remet en cause sa croyance. Il va juste chercher à écarter sa preuve pour mettre la sienne à la place. Cette dernière n’était généralement pas très scientifique (elle n’a pas été vérifiée ni répliquée, et est généralement très empirique).

clear glass bulb on human palm

Suit, vers la fin de l’article, l’autre idée fondamentale : « dans le raisonnement scientifique, il y a toujours une chance que votre théorie soit fausse. Ce qui sépare les négationnistes de la science des scientifiques réels, c’est la rigueur avec laquelle ils poursuivent cette possibilité ». La rigueur est un point essentiel de la méthode scientifique, là où l’anecdote, la petite histoire et le fait invérifiable (et donc contestable) sont les lieux communs des négationnistes, anti-vaccins ou climato-sceptiques.

Pour finir, me viennent deux pensées. La première est issue de la question à poser à tout sceptique et/ou négationniste : « que faudrait-il pour vous convaincre que vous aviez tort? » Tout sceptique sera pris en défaut car il cherchera à éviter d’avoir tort et fuira la question d’une façon ou d’une autre. L’autre est l’urgence de l’enseignement de la méthode scientifique à l’école. En expliquant comment un fait est prouvé, puis potentiellement contesté, de manière scientifique, on réduira de façon conséquente les erreurs, les atermoiements et les croyances absurdes. En attendant, il est urgentissime que ceci soit appris et appliqué par toutes les rédactions et journalistes du monde.

La science a toujours raison car elle accepte d’avoir tort, à condition de le prouver, c’est en cela qu’elle est infiniment supérieure à toutes les croyances sans substance ! Non pas qu’il ne faille pas croire ou philosopher, mais comme le disait Descartes, un être qui pense est un être qui doute…

Photo par AJ Colores, Rohan Makhecha sur Unsplash

Atomic Data

We often hear that data is the new oil. The implication is that they are the fuel of the economy. But, as Bernard Marr pointed out in a Forbes article, oil is a resource that is finite, unlike data, but above all, the more we use the data, the more we discover its usefulness and we can reuse it infinitely. Oil and data are therefore not equivalent, and the shortcut used until then does not reflect reality. On reflection, the data would behave more like the Atom. I put a capital A, to distinguish the atom that constitutes all matter, from the Atom in the sense of nuclear energy. Indeed, nuclear energy and data have four identical intrinsic characteristics:

  • They’re infinite
  • They can be used as energy
  • They are relatively eco-friendly
  • They have the power to destroy us

Almost infinite sources

Plutonium has a radioactive period (half-life) of about 357,000 years! Uranium of 703 million years! Of course, we do not know how to harness their energy during this period, but the fact is that a radioactive isotope emits energy for a very, very long time. We also know how to store this energy and use it when we need it. The data that is collected daily by billions of websites, smartphones, connected objects and computers have the same power. They are stored, exploited and provided information that is used to fuel economic engines.

We can say that our reserves of uranium, thorium or plutonium are also limited. On the one hand, it remains today about 5 million tons of extractable and usable uranium, on the other hand, the technological evolution of its exploitation, make this ore an energy source that will last much, much much longer than oil. Nor is it impossible for science to learn, through data and quantum computers, to control nuclear fusion. We will then have an infinite source of energy this time, on a human scale.

Almost free energy

Nuclear power is one of the cheapest energies. Of course, the extraction of ore, its enrichment, its use and-mining are very expensive. But once again, over the life of a power plant, it is the energy that seems, for the moment, to be the most economical. In the future, the use of micro-power plants is likely to influence energy consumption. Nuclear power is set to have a bright future, despite the reservations of many environmentalists.

Nuclear fission is a natural phenomenon. The cost attached to it is only its exploitation by man. It can also be said that the harvesting and use of data is almost free. Of course, these operations require electrical energy and human effort, but the harvest is done more and more, without it costing anything, but it pays a lot, I will come back to it.

Ecological energy, quite

green tree on the forest

Nuclear power is the greenest energy, since it only releases water into the atmosphere. Of course, its extraction is not the greenest, it is dangerous and its post-use treatment still pose problems. But over its full life cycle, nuclear energy is uncommonly greener than wind or solar. Data, like nuclear power, is a green energy, especially as the many data centers that allow storage and processing are increasingly powered by renewable energy.

Like nuclear power, however, it is a major consumer of energy over its entire life cycle and its use requires faster and faster networks that are not without effect on the ecological footprint of the Internet. But it is above all in their ability to destroy us that their potential is most identical.

The destruction of civilization

If civil nuclear has qualities and risks, as we have seen with Chernobyl, Three Miles Island and Fukushima, military nuclear has the potential to destroy humanity, and life as we know it, in a few seconds. The data collected has a similar power, with an invisible and unexpected twist. With Hiroshima and Nagasaki, we know that some survived the nuclear fire, but that many victims took a long time to die, affected by many diseases triggered by radiation. With the data, we now know that we can change the behavior of individuals. Two examples are Pokémon Go and the Chinese Sesame Credit social behavior assessment system.

If nuclear power can physically destroy humanity, quickly and slowly, data can, and are in the process, destroy our free will. Georges Orwell wrote in 1984 that » war is peace, freedom is slavery, ignorance is strength. » B.F. Skinner told that freedom was an illusion and the fruit of ignorance. However, we do not see radiation just as we do not see the harvesting, processing and use of the data. Radiation influences the functioning of our bodies and disrupts it, the use of data disrupts the functioning of our free will and our decisions. Data is destroying civilization as we know it, at the economic goodwill of a very small number of players, Facebook, Google, Microsoft, Amazon, Baidu, Tencent, Alibaba, serving purely economic imperatives, and now used by political powers, as in China, to control and monitor peoples.

The data is Atomic!

Photo by Dan Meyers, Dhruva Reddy on Unsplash

Les données sont Atomiques

On entend souvent que les données sont le nouveau pétrole. Le sous-entendu est qu’elles sont le carburant de l’économie. Mais, comme le soulignait Bernard Marr dans un article de Forbes, le pétrole est une ressource qui n’est pas infinie, à l’inverse des données, mais surtout, plus on utilise les données, plus on en découvre l’utilité et on peut les réutiliser à l’infini. Pétrole et données ne sont donc pas équivalents et le raccourci utilisé jusqu’alors ne reflète pas la réalité. À y réfléchir, les données se comporteraient plus comme l’Atome. J’y mets un grand A, pour distinguer l’atome qui constitue toute matière, de l’Atome au sens énergie nucléaire. En effet, énergie nucléaire et données possèdent quatre caractéristiques intrinsèques identiques :

  • Elles sont infinies
  • Elles peuvent être utilisées comme énergie
  • Elles sont relativement écologiques
  • Elles ont le pouvoir de nous détruire

Des sources quasi infinies

Le plutonium a une période radioactive (demi-vie) d’environ 357 000 ans ! L’uranium de 703 millions d’années ! Certes, on ne sait pas exploiter leur énergie pendant cette durée, mais le fait est qu’un isotope radioactif émet de l’énergie pendant très, très longtemps. On sait aussi stocker cette énergie et l’utiliser quand on en a besoin. Les données qui sont collectées quotidiennement par les milliards de sites web, de smartphones, d’objets connectés et d’ordinateurs ont le même pouvoir. On les stocke, puis on les exploite et elles fournissent des informations qui servent à alimenter des moteurs économiques.

On peut se dire que nos réserves en uranium, en thorium ou en plutonium sont limitées également. D’une part, il resterait aujourd’hui environ 5 millions de tonnes d’uranium extractibles et utilisables, d’autres parts, l’évolution technologique de son exploitation, font de ce minerai une source d’énergie qui va durer beaucoup, beaucoup plus longtemps que le pétrole. Il n’est pas non plus impossible que la science apprenne, grâce aux données et aux ordinateurs quantiques, à contrôler la fusion nucléaire. Nous disposerons alors d’une source cette fois infinie, à l’échelle de l’homme, d’énergie.

Une énergie quasi gratuite

Le nucléaire est une des énergies les moins chères. Certes, l’extraction du minerai, son enrichissement, son utilisation et le démantèlement des installations coûtent très cher. Mais une fois encore, sur la durée de vie d’une centrale, c’est l’énergie qui semble, pour le moment, être la plus économique. Dans le futur, l’utilisation de microcentrales aura sans doute encore un effet sur la consommation d’énergie. Le nucléaire est appelé à un bel avenir, en dépit des réserves de nombreux écolos.

La fission nucléaire est un phénomène naturel. Le coût qui y est attaché concerne uniquement son exploitation par l’homme. On peut aussi dire que la récolte et l’utilisation des données sont quasi gratuites. Certes, ces opérations nécessitent de l’énergie électrique et des efforts humains, mais la récolte est faite de plus en plus, sans qu’elle ne coûte rien, mais qu’elle rapporte beaucoup, j’y reviendrais.

Une énergie écologique, ou presque

green tree on the forest

Le nucléaire est l’énergie la plus verte qui soi, puisqu’elle ne rejette que de l’eau dans l’atmosphère. Bien évidemment, son extraction n’est pas des plus vertes, elle est dangereuse et son traitement post utilisation posent encore des problèmes. Mais sur son cycle de vie complet, l’énergie nucléaire est sans commune mesure plus verte que l’éolien ou le solaire. Les données, comme le nucléaire, est une énergie verte, d’autant plus que les nombreux centres de données qui en permettent le stockage et le traitement sont de plus en plus alimentés par des énergies renouvelables.

Comme le nucléaire cependant, elle est une grosse consommatrice d’énergie sur son cycle de vie complet et son utilisation nécessite des réseaux de plus en plus rapides qui ne sont pas sans effet sur l’empreinte écologique d’internet. Mais c’est surtout dans leurs capacités à nous détruire que leur potentiel est le plus identique.

La destruction de la civilisation en ligne de mire

Si le nucléaire civil a des qualités et comporte des risques, on l’a vu avec Tchernobyl, Three Miles Island et Fukushima, le nucléaire militaire a le potentiel de détruire l’humanité, et la vie telle qu’on la connaît, en quelques secondes. Les données récoltées ont un pouvoir similaire, avec un twist invisible et inattendu. Avec Hiroshima et Nagasaki, on sait que certains ont survécu au feu nucléaire, mais qu’un grand nombre de victimes ont mis du temps à mourir, affectés par de nombreuses maladies déclenchées par les radiations. Avec les données, on sait maintenant qu’on peut modifier le comportement des individus. Le jeu Pokémon Go et le système chinois Sesame Credit d’évaluation du comportement social en sont deux exemples.

Si le nucléaire peut détruire physiquement l’humanité, rapidement et aussi à petit feu, les données peuvent, et sont en train, détruire notre libre arbitre. Georges Orwell écrivait dans 1984 que « la guerre, c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force ». BF Skinner disait lui que la liberté était une illusion et le fruit de l’ignorance. Or, on ne voit pas les radiations tout comme on ne voit pas la récolte, le traitement et l’utilisation des données. Les radiations influencent le fonctionnement de notre corps et le dérèglent, l’utilisation des données dérègle le fonctionnement de notre libre arbitre et de nos décisions. Les données sont en train de détruire la civilisation telle que nous la connaissons, au bon vouloir économique d’un tout petit nombre d’acteurs, Facebook, Google, Microsoft, Amazon, Baidu, Tencent, Alibaba, au service d’impératifs purement économiques, et utilisés maintenant par les puissances politiques, comme en Chine, pour contrôler et surveiller les peuples.

La donnée, c’est Atomique !

Crédit photo Dan Meyers, Dhruva Reddy sur Unsplash

Le hasard n’existe pas

Si j’ai écris un autre post portant le même titre, celui-ci n’a pas grand chose à voir… quoi que ! A vous de voir !

Il y a quelques jours je posais le pied pour la première fois au Népal. Venu pour faire une présentation sur l’application de l’Intelligence Artificielle au marketing et à la publicité, je n’avais pas anticipé l’incroyable rencontre que j’allais faire. A peine arrivé à l’hôtel, la réception de bienvenue à l’évènement m’appelait. Étant un des intervenants, il m’était difficile d’y échapper. J’étais en conversation le directeur général de Daraz, l’Alibaba local (qui venait d’ailleurs d’être racheté par Alibaba), quand nous avons été interrompus. Une personne voulait parler de son expérience avec le site Daraz.

De fil en aiguille, cette personne, Alnoor, nous présenta un moine tibétain avec lequel il était venu, car habitant chez lui pendant que son monastère était en réparation. Et puis d’internet nous en vîmes à nous présenter et me présentant en tant que Français, Alnoor me demanda si je connaissais Matthieu Ricard. Étant abonné à son blog, je confirmais que oui, je connaissais son nom et son action. Alnoor me proposa de le rencontrer. Rendez-vous était donc pris pour le lendemain matin. Il verrait si la rencontre pourrait avoir lieu.

Debout avec difficulté en raison du décalage horaire et après quelques messages WhatsApp, je partais en direction de Bodhnat, de l’autre côté de Katmandou où je devais rencontrer Alnoor pour l’accompagner à l’université de Katmandou, pour y suivre un cours sur Buddha-Nature. Je me trouvais un peu décalé, n’ayant pas de base bouddhiste, mais je captais quelques concepts intéressants. Le merveilleux était cependant à venir. A notre sortie de la salle de classe, nous tombons quasiment nez à nez avec Chökyi Nyima Rinpoche, le moine supérieur (on dirait abbé dans la tradition catholique) du monastère de Ka-Nying Shedrub Ling. En évoquant la conférence que j’allais faire le lendemain sur l’Intelligence Artificielle, il m’invite à le rejoindre, avec d’autres, pour discuter de l’IA.

L’heure et demie qui suivra sera riche d’enseignement et d’échange, autour de l’IA, de ces implications dans la vie des hommes, de l’éthique. Ce moment culminera par le cadeau et la dédicace du livre du Rinpoche, Sadness, Love, Openess. J’aurais l’occasion de revenir sur les détails de la discussion autour de l’IA et du point de vue du Rinpoche. Une chose est certaine cependant, la bienveillance du bouddhisme et la philosophie du respect du vivant peuvent être riches d’enseignements pour l’IA et son éthique. Un merveilleux sujet pour de futurs articles. Namasté !

Cloud privé, hybride et public – Le livre !


Ça y est ! Après 17 ans d’absence des rayons des librairies, mon nouveau livre est disponible. Tout savoir, ou presque, sur les clouds privés, hybrides et publics. Quelques années d’expérience condensées dans quelques centaines de pages pour faire le bon choix et se lancer dans la grande aventure du cloud.

En support du livre, mon nouveau blog Cloud Hybride fournira des informations supplémentaires sur les technologies du cloud, en particulier son orientation hybride qui semble aujourd’hui être l’architecture qui prévaut et va continuer à prévaloir dans les années à venir.

Le cloud est très souvent utilisé sans vraiment que l’on s’en rende compte. Cependant, il n’est ni la panacée à tous les défis des entreprises, ni le démon qui ouvre la porte à tous les risques sécuritaires. Dans ce livre qui s’adresse aux dirigeants ou aux directeurs des systèmes d’information, j’apporte un éclairage teinté d’expérience sur les questions et les réponses à apporter pour utiliser le cloud avec succès.

Bonne lecture !

Les Français de l’Étranger privés de vote électronique…

Alors que la candidature de François Fillon accapare les médias et pour cause, Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, a annoncé aux élus la décision du gouvernement de ne pas recourir au vote électronique pour les élections législatives de juin 2017 pour les électeurs inscrits dans les onze circonscriptions électorales à l’étranger.

Ceci est en substance l’annonce de la Diplomatie française à l’attention des Français de l’Étranger. La raison ? Elle est décrite comme ceci : « Cette décision a été prise sur la base des recommandations des experts de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes informatiques et en tenant compte du niveau de menace extrêmement élevé de cyberattaques qui pourrait affecter le déroulement du vote électronique. En raison de ce contexte, il a été jugé préférable de ne prendre aucun risque de nature à compromettre le scrutin législatif pour les Français de l’étranger. »

Bon, même si j’avais prévu d’aller voter en glissant mon bulletin dans l’urne, il est clair que cette annonce est en droite ligne de la suite des méchants Russes ayant infiltré l’élection américaine. Alors, chacun y va de son commentaire outré ! Je vous laisse apprécier dans l’article de Libé d’hier. Cependant, il y a deux choses qui me choquent profondément : le timing et la technologie.

Le timing

La première chose, c’est Axelle Lemaire qui l’exprime clairement : « La cybermenace a bon dos : cela fait plusieurs mois que le sujet est sur la table. Il était tout à fait possible de prendre cette décision quand il en était encore temps ». Evident n’est-ce pas ? Cela fait cinq ans ou à peu près, que l’on connaît l’échéance des législatives. Cela fait plusieurs années que l’on sait que les cybercriminels n’ont attendus personne pour ficher la foire dans les réseaux, surtout quand il y a un enjeux majeur. Il aurait donc été facile de prendre la décision face au risque plus tôt, non ? Enfin, à la fois les primaires de la droite et de la gauche se sont déroulés par voie électronique pour les Français de l’Étranger, sans que des problèmes aient été détectés, sont-ce donc des élections au rabais ? Sans compter les dizaines de services de l’état qui sont en ligne et traitent des millions de transaction en tout sécurité !

La technologie

La seconde chose, c’est la technologie. Il est en une qui nous fournit des éléments de garantie infalsifiable : les Blockchains. Certes, aucune technologie n’est sûre à 100%, le vote papier ne l’est pas non plus, je ne vais pas m’étaler sur les méthodes employées par les fraudeurs, vous en trouverez un bon nombre dans l’article de Wikipédia sur la fraude électorale. Cependant, le blockchain permet de garantir la transaction du vote, c’est-à-dire les trois opérations suivantes:

  1. je prouve qui je suis;
  2. je vote;
  3. mon vote est reçu et comptabilisé.

Enfin, mon vote peut être audité et potentiellement annulé si une des trois opérations a été falsifiée. Le blockchain est une technologie dite distribuée, c’est-à-dire dont les informations sont réparties sur plusieurs ordinateurs, qui est protégée contre la falsification. C’est cette technologie qui sert de base aux fameux Bitcoin, la crypto monnaie. Et c’est là que ça sent le souffre, car le bitcoin est massivement utilisé par le dark web et l’économie de la drogue. Mais surtout, c’est la lenteur du secteur publique qui est ici massivement en cause, le gouvernement français ou l’Union Européenne n’en sont en fait qu’au niveau des consultations, donc loin d’une quelconque mise en oeuvre ! Alors oui, les méchants Russe, Nord-Coréens ou de l’État Islamique pourraient lancer une attaque DOS sur les système de vote empêchant les gens de voter. Mais le « principe de précaution » prend le dessus, où y aurait-il une raison autre ?

A qui profite réellement cette décision ?

Alors voilà, pas de vote électronique, le retour du bon vieux vote à l’urne. Vous allez me dire que tout ceci c’est beaucoup de bruit pour rien. On peut effectivement le dire, car on a toujours le recours du vote à l’urne, du vote par correspondance ou de la procuration. Il en est pourtant de même pour les impôts par exemple. Si des pirates voulaient mettre un système par terre, ils infiltreraient les systèmes des impôts, en perturberaient le bon fonctionnement. Cela pourrait avoir autant d’effet à la bonne marche de la démocratie que de perturber une élection legislatives qui somme toute n’élit que 11 députés avec un peu plus d’un million d’électeurs, mais qui n’avait déplacée que 9,2% de ceux-ci aux urnes, 11% ayant quant à eux voté par voie électronique. Ceux-ci se déplaceront-ils en juin prochain ?

La question qui reste alors est qui essaye-t-on de faire taire ? Les pirates ou les cent dix-sept mille votants par voie électronique des dernières élections ? C’est juste une question… J’irais voter quand même, avec un rien d’arrière-pensée !

Réussir sa vie – Règle numéro 1 : Débranchez vos écrans (suite)

La bonne utilisation de la télévision

La télévision c’est, entre chaque écran publicitaire, créer un contenu suffisamment attirant pour que les écrans pub aient des audiences. C’est tout – Piet Hien (Producteur de ‘Loft Story’ et ‘Big Brother’)

Il y a une vingtaine d’années, je lisais le livre de Dominique Glocheux, La Boss Génération, dans lequel l’auteur conseillait l’utilisation suivante de la télévision : prenez une paire de ciseaux, coupez le fil électrique de votre télévision au ras du poste et jetez le fil à la poubelle. L’action est radicale, mais l’image est là. Vous pouvez faire de même, je vous conseille cependant aujourd’hui de vendre votre télé sur eBay, au moins vous en tirerez quelque chose, ou de la garder connectée à votre Wii, PS3 ou Xbox, et à votre lecteur de DVD pour en profiter de temps en temps avec vos amis et familles. En revanche, annulez votre abonnement à Canal plus et autre cablo-opérateur ou télé par satellite.

Vous allez me dire que vous êtes abonnés à une offre triple play (téléphone, internet et télévision) et que donc vous ne pouvez pas jeter votre décodeur à la poubelle. C’est vrai, mais rien ne vous oblige à connecter votre écran plat à votre décodeur triple play. En fait, il y a peut-être une offre quelques euros moins cher qui ne fournit que téléphone et internet. Qui sait, dix ou vingt euros économisés par mois, cela peut financer un week-end en famille, une douzaine de livres ou une contribution généreuse à la Croix-Rouge.

La plupart des émissions sont désormais disponibles sur les sites de replay dans les jours qui suivent leurs diffusions. Il ne s’agit donc pas, une fois de plus, de se couper du monde. Il s’agit de passer en mode contrôle. C’est vous qui avez la télécommande en main !

Reprendre le contrôle du temps

En supprimant la télévision de votre vie, vous allez récupérer quelques heures par semaine. Imaginons que vous regardiez la télévision 10 heures par semaine. Cela fait 400 heures de télé par an, soit, si vous travaillez en France, l’équivalent de plus de 11 semaines de travail ! Imaginez être payé 11 semaines de plus par an (presque trois mois, soit dit en passant).

Maintenant, si on en croit les statistiques, ce n’est pas 10 heures que les gens regardent la télé ou surfent sur internet en moyenne par semaine, mais 17,5, soit 910 par an. Ce sont au passage les mêmes qui se disent tout le temps fatigués et qui enrichissent les fabricants de vitamine C et autres recettes chimiques miracles pour avoir plus d’énergie, alors que la solution est parfois simplement de dormir une ou deux heures de plus par jour, mais nous y reviendront. Donc, 910 heures de télévision par an, si on considère 8 heures d’activité productive par an (pas de travail, c’est un gros mot), cela fait un peu moins de 114 jours. A 22 jours d’activité par an, cela fait un peu plus de cinq mois. En moyenne, les gens pourraient augmenter leur activité de 5 mois par ans.

J’entends déjà les syndicats montés au créneau : travailler deux heures de plus par jour ? Je veux revenir au 19ème siècle ? Non, je n’ai pas dit ça, mais vous pouvez le voir comme ça si vous voulez avoir une activité plaisante et rémunératrice chez vous.

Si, par exemple, vous utilisez ces deux heures et demi de télé par jour pour écrire 2,000 mots par jour, vous pouvez écrire un roman tous les 45 jours, soit 8 romans par an. Si vous utilisez ces deux heures et demi de télé par jour pour apprendre à rénover votre appartement et le faire vous-même, vous pouvez économiser plusieurs milliers d’euros tout en faisant augmenter la valeur de votre bien. Si vous utilisez ces deux heures et demi par jour pour apprendre un nouveau métier ou vous perfectionnez dans le vôtre, vous pourrez devenir l’expert que tous recherchent en quelques années (si on en croit Malcolm Gladwell dans son livre Outliers, il faut 10 000 heures de pratique pour devenir un maitre, soit environ onze ans à deux heures et demi par jour de pratique de n’importe quoi que vous aimez). Vous voyez l’effet ? A contrario, au bout de onze ans, que sera-t-il resté de ces 10 000 heures de télé : du surpoids et les maladies qui vont avec et pas grand-chose d’autre. Ça vous tente vraiment ? Prêt à passer à autre chose ? Allons-y !

Pour commencer à vous libérer de votre dépendance aux écrans, je vous propose l’exercice suivant : il est vraisemblable qu’il vous arrive de vous dire que vous n’avez pas le temps de faire telle ou telle chose (apprendre la cuisine, vous occuper de votre jardin, rendre visite à votre vieille tante, etc.). Commencez par prendre une feuille blanche (ou un carnet, un agenda, un ordinateur…). Asseyez-vous un quart d’heure au calme, dans votre salon, dans votre jardin, dans un café, dans un endroit qui vous inspire. Listez ces choses que vous aimeriez faire et que vous n’avez pas le temps de faire… Une fois cette liste faite, demandez-vous si cela ne vaudrait pas le coup de remplacer le temps télé par toutes ces choses ? Si vous pensez que oui, il ne vous reste plus qu’à vous lancer dans le plan d’action.

Réussir sa vie – Règle numéro 1 : Débranchez vos écrans (suite)

Il ne faut jamais oublier que la télévision n’est qu’un appareil électroménager – Bruno Cremer

La télévision est un « perd-temps »

Personne, je dis bien personne, n’a jamais fait fortune ou vu sa vie progresser en regardant la télévision. Je ne dis pas en participant à une émission de télévision, c’est-à-dire en étant dans l’action. Non, je parle du sujet passif absorbant les images vomies par l’écran de plus en plus grand et de plus en plus plat appelé télévision. Regarder la télévision est le passe-temps le plus abrutissant (au sens littéral du terme), c’est pour ça que je l’appelle non pas un passe-temps, mais un perd-temp. Elle fait égrainer les minutes de votre vie, les faisant s’envoler à tout jamais.

Vous ne réussirez pas votre vie et ne la rendrez en tout cas pas plus épanouissante en regardant la télévision ou en passant votre temps sur Facebook. Non pas que la télévision ou Facebook soient mauvais en soi. Mais utilisé de façon irréfléchi, ce sont eux qui vous contrôlent et non l’inverse, ce qui devrait être. Il est donc temps de prendre le contrôle sur ces distractions. En dehors du temps perdu, peut-on réellement se passer de télévision ou d’internet ? Totalement probablement non, mais couper quatre-vingt-dix-neuf pour cents de leur utilisation, certainement et pour plusieurs raisons que voici :

  • il est possible de s’informer par de multiples autres canaux : la presse, la radio et internet (podcasts, blogs, sites d’information, etc.) ;
  • il est possible de se divertir par de multiples autres canaux : le cinéma, le théâtre, les musées, les jeux de sociétés, la lecture, les hobbies, etc… ;
  • la télé est un des divertissements les moins sociaux : impossible d’échanger des idées ou de débattre en regardant la télé ;
  • la télé n’apprend rien ou si peu : certes vous pouvez « tomber » sur des émissions culturelles en zappant, mais rien de révolutionnaire que vous ne pouvez faire en quelques clics de recherche sur Internet ou en empruntant un DVD dans une bibliothèque municipale ;
  • la télé vous coûte de l’argent et ne vous en rapporte pas : entre la redevance, votre magazine télé, et la consommation électrique, sans compter son prix d’achat, ce sont des centaines d’euros qui partent en fumée tous les ans ;
  • la télé abrutit l’humain : ce n’est pas la violence dans les films qui rend violent, c’est celle vue tous les jours dans des émissions débiles et dans les journaux télévisés. Les enfants absorbent toute sorte de stupidités qui ne favorisent en rien leur épanouissement personnel et social ;
  • la télé ne propose que du prémâché, prédigéré : elle ne vous laisse pas votre libre arbitre, elle vous impose ses points de vue (et la télévision d’état est à mettre dans la même poubelle que la télévision privée) ;
  • la télé vous impose la publicité sans distinction de vos centres d’intérêt.

Par quoi remplacer la télévision alors ?

Je pourrais en ajouter des pages… Alors évidemment, la question se pose : oui, mais qu’est-ce que je vais faire si je ne regarde pas la télé ? C’est marrant cette question. Quand je dis à des collègues que je ne regarde quasiment jamais la télé, cette question revient systématiquement. Mais qu’est-ce que tu fais le soir ? J’ai ma réponse toute faite en fonction des centres d’intérêts connus ou non de mon interlocuteur :

  • je joue avec mes enfants ;
  • je fais l’amour à ma femme ;
  • j’écris mon blog ;
  • je lis ;
  • je dîne avec des amis ;
  • je vais au cinéma, au concert, au théâtre, etc. ;
  • je discute avec ma femme ou mes enfants ;
  • j’écris des mails à ma famille et à mes amis ;
  • je participe aux réunions Toastmasters pour améliorer mon leadership et ma prise de parole en public ;
  • je fais des recherches sur Internet pour trouver l’endroit de mes prochaines vacances ;
  • je dors (sept à huit heures par nuit) ;
  • je fais du sport.

En bref, non seulement je ne m’ennuie jamais, mais je n’ai souvent pas assez de temps pour faire tout ce que je voudrais faire dans une journée !

Et le monde extérieur, la crise, l’actualité dans tout ça ? Ma vie n’en est pas influencée ! Je poursuis mon chemin sans tenir compte des scandales, du prix du pétrole, de la chute du prix du blé ou du nickel, ou du dernier scandale financier. Cela ne veut pas dire que je ne m’informe pas. Mais ce ne sont pas les nouvelles ou les qualifiés de la Star Academy qui fabriquent ma vie.

Réussir sa vie – Règle numéro 1 : Débranchez vos écrans

La télévision n’est pas le reflet de ceux qui la font, mais de ceux qui la regardent – Françoise Giroud

L’anéantissement du temps

Un mercredi après-midi de printemps, je devais avoir dans les douze ans, alors que je venais de rentrer l’école, le téléphone sonna. C’était un de mes bons copains. Rencontré il y avait quelques mois sur les allées du jardin du Trocadero, nous étions, comme beaucoup d’enfants à l’époque, devenus dingues de skateboard. Cette petite planche à quatre roulettes montées sur silent-blocks occupait tout ou presque de mes loisirs. Après avoir discuté de la dernière planche et des améliorations que nous avions apportées aux nôtres, rendez-vous était pris au kiosque du Troca, comme on l’appelait, vers deux heures et demi.

En comptant une vingtaine de minutes pour y arriver depuis chez moi, cela me faisait partir vers deux heures dix, deux heures quinze au plus tard. Un coup d’œil à ma montre, j’avais une toute petite heure avant de me mettre en route. J’allais donc pouvoir profiter quelques instants de cette lucarne magique qu’était la télévision en couleur.

Il y avait en effet peu de temps que mes parents avaient changé le vieux poste noir et blanc pour une télévision en couleur. Un pur bonheur pour le petit garçon que j’étais alors. Ni une, ni deux, après avoir jeter mon cartable dans ma chambre et préparer mon skate, j’allume la télé et me cale dans le canapé. Le générique des Visiteurs du mercredi défile alors sur l’écran. Et c’est alors, pour faire court, que la magie de cette lucarne électronique opère. Projetant des images fascinantes pour un esprit vierge, elle me divertit, me fait rire et m’en fait oublier l’heure. Je regarde l’heure, il est plus de trois heures ! Je n’ai pas vu passer le temps. J’éteins la télé, presque à regret, il y a en effet encore plus de deux heures d’émission, attrape mon skate et file dare-dare au Troca. Bien évidemment, mon copain n’est pas au kiosque. S’il est venu, ce que je crois, il ne m’a pas attendu, a dû profiter des pentes du Troca tout seul puis s’en est retourné.

Cette histoire vraie, près de quarante ans plus tard, est toujours présente à ma mémoire comme l’effet délétère de la télévision. Certes, elle avait occupée et allait encore occuper dans les années qui suivront de nombreuses soirées solitaires ou en famille, mais elle m’avait fait rater un rendez-vous et, cette fois-ci, perdre un ami, qui m’en avait voulu de l’avoir fait poireauté. Notre amitié de jeunesse ne s’en est d’ailleurs jamais remise. C’est certainement pourquoi cette histoire est encore bien présente à ma mémoire et c’est certainement pourquoi aujourd’hui je me méfie au plus haut point de la puissance de la télévision.

Le retour du pouvoir

Je trouve que la télévision est très favorable à la culture. Chaque fois que quelqu’un l’allume chez moi, je vais dans la pièce à côté et je lis. – Groucho Marx

La télévision est l’opium du peuple, et l’internet est devenu son plus grand asservissement. Comme disait Pascal Bruckner, « la télévision n’exige du spectateur qu’un acte de courage — mais il est surhumain —, c’est de l’éteindre ». Avec la télévision, l’humain est spectateur, avec l’Internet, et particulièrement, l’avènement du Web 2.0, on nous promettait qu’il deviendrait acteur. Il a le pouvoir d’aller où bon lui semble. En fait, il n’a que le pouvoir de suivre les résultats de recherche que veut bien fournir Google ou le lien que veut bien inclure l’auteur d’un billet de blog. L’internet n’a fait que magnifier ce qu’est la réalité du quotidien d’une majorité de la population : la surconsommation vaine et inutile.

Suite la semaine prochaine…

Is dropping the jack planned obsolescence? A simple view and behavior on progress

Intrigued by the title, wondering what jack I’m talking about? Let’s define two words (stay with me, it’s gonna be fun and provocative):

  • Jack: in the context of this post, it’s a plug. There’s a good chance you are using one if you have a wired headset for your phone or mp3 player.
  • Planned obsolescence: « in industrial design and economics is a policy of planning or designing a product with an artificially limited useful life, so it will become obsolete, that is, unfashionable or no longer functional after a certain period of time », wipikedia.org.

With this in mind, when there’s rumor that Apple is going to drop the jack connector on the coming iPhone 7, is this planned obsolescence? Some opponents to this choice claim that yes, I think the opposite, it’s not planned obsolescence, it’s progress. From the day we are born, until the day we are dead, we tend to want to progress, to make the next day better that the one we just lived. Although there are multiple way to do this, technical progress is one of them. Do you think that the electronics used to perform cardiac surgery has planned obsolescence and this is bad?

If I think planned obsolescence, per se, is bad because it forces consumption of more and more devices and increased pollution, all this can be managed. First by managing what you do with your electronics. Almost all electronics devices can be recycled, and more will be as environment laws will become more stringent and customers will become more conscious of the impact their behaviors have. Second by taking care of all your objects. Maintenance prolongs life of any objects. For example, if you have a car, you bring it back for service maintenance so it continues to work well, do the same with all your electronics. Third, by not listening to all the commercials out there.

We all know marketing is there to make you purchase the latest smartphone, tablet, or other gadget. But YOU decide. You can decide to keep your device one more year, but just thinking about three simple things:

  1. It’s hype not to follow the herds of early adopters who spend a premium to get the new thing.
  2. Purchasing the new toy triggers a shot of dopamine in your brain, so it’s not about the new toy, it’s about the shot of dopamine your body wants. Dopamine is known as the reward neurotransmitter, it makes you feel good, it’s also highly addictive.
  3. The new toy, like all toys, will be old very soon and there are huge chances you’ll get bored and will use the new toy as you were using the old one.

I’m not saying you should not purchase the latest technology, I’m saying you should do it knowing what you do. You should do it understanding how to recycle the old. You should do it knowing curiosity and progress is inherent to our nature, and be happy to be able to live this incredible life. So is dropping the jack planned obsolescence? No, it’s not, it’s progress, it needs to be well managed for the present and future of mankind.

What do you think?