Catégorie : Idées

  • Éliminer le bruit…

    Éliminer le bruit…

    Le 30 mars 2020, je commençais, sans le savoir, une longue période de purgatoire. Ce fut la date à laquelle je publiais mon dernier article de blog. Jusqu’à celui que vous lisez ! J’avais pourtant déjà presque tout dit. Sans doute parce que le purgatoire, c’est une période de réflexion, de compréhension. Mais 5 ans, c’est long. Enfin, non, pas tant que ça !

    Alors ce texte est resté ouvert plusieurs semaines dans mon traitement de texte et en fais 5 ans dans ma tête et mon cœur. Pour trois raisons :

    1. Quand les uns l’auront lu, ils me supprimeront des personnes à suivre.
    2. Quand les autres l’auront lu, ils le feront suivre et continueront, ou commenceront, à me suivre.
    3. La troisième raison est plus subtile. Ce texte n’est pas à charge contre les personnes ou les groupes de personnes que je cite. Chacun, chacune a sa vie, ses idées, utilisent son temps comme il ou elle le souhaite. Vivre et laisser vivre, comme on dit. Ce texte n’est à charge que contre moi. Je suis en effet coupable d’avoir trop attendu et de m’être égaré.

    Après lecture, les uns du point 1 partiront, les autres du point 2 comprendront. Alors voilà…

    L’ère numérique a donné à chacun un mégaphone, un miroir et trop souvent des chevilles dignes d’Elephant Man (référence au film de feu David Lynch, disparu récemment, et du personnage éponyme qui a inspiré le cinéaste). LinkedIn, Facebook, Instagram, Twitter/X et consorts se sont transformés doucement mais sûrement au gré des années, au gré de leur « monétisation ». De fait, ces médias sociaux sont devenus des « merdias sociaux » (de « social network » à « social shitwork »), répandant plus d’opinions que d’informations réellement utiles.

    On y trouvait il y a peu, et on y trouve encore de temps en temps, des idées, des informations, des inspirations, utiles. Cependant, de plus en plus, ce sont les opinions qui ont pris le dessus des informations. Les infox font rage, les opinions sont légion et les messages outranciers omniprésents. Tout ça pour faire du « reach » et de « l’engagement ». Ces opinions inondent désormais les flux et participent à la délétère économie de l’attention.

    Des publications sur le « personal branding » aux conseils et vidéos d’experts autoproclamés, des « défis de 5 jours pour devenir millionnaire » aux conseils sur l’algorithme de LinkedIn, ce sont des milliers (des millions ?) de conseils qui sont diffusés quotidiennement.

    Le fait est, quand on y regarde de près, que la plupart de ces publications sont creuses, narcissiques, souvent fausses, quasiment toujours inutiles. Elles remplissent un vide par un autre vide. Marques, influenceurs, « top voices », mettent en avant leurs vies, leurs « followers », leur « reach », se revendiquent leaders d’opinion, se montrent en selfie photo ou vidéo, avec ou sans leurs enfants, tout en produisant très peu de (voire aucune) valeur objective. Franchement, votre visage ne me fait pas vous trouver plus sympathique, réel ou vrai, mais la voie de l’algorithme vous dicte de le faire, n’est-ce pas ?

    En parallèle, ces merdias sociaux sont inondés de commentaires, d’avis et de polémiques stériles sur Trump, Musk, Zuck, Bezos, Arnaud, Poutine, Bayrou, et j’en passe, qui polluent l’espace mental nécessaire pour se concentrer. Les derniers jours, avec le discours à Munich de JD Vance, la prestation de serment et les affabulations de Donald Trump, ont été exceptionnels de contre-vérité, de messages outranciers et de polémiques, malheureusement pas toutes stériles. Pourtant, tout ceci n’est que bruit et déchet. Je ne parle même pas de DeepSeek, de Marjorana 1 ou de Libra, on est dans la désinformation et le n’importe quoi à une échelle incroyable (un seul post intéressant pour des dizaines au raz des pâquerettes)…

    Alors dans tout ça, au détour d’une formation que je donnais récemment, et pendant laquelle je décrivais la notion de cercles d’influence, il m’est apparu que le seul moyen de m’extraire de ce bruit blanc (vous chercherez ce que c’est si vous ne le savez pas, et non, ce n’est pas raciste, pas plus que colère noire ou rire jaune) était de m’appliquer ce que je prêchais.

    Les cercles d’influence, c’est une manière de voir sa vie, au travers de deux cercles concentriques, et de ce qui se trouve à l’extérieur :

    1. Le cercle intérieur, dans lequel chacun se trouve, est ce que je contrôle : ce que je mange, à quelle heure je me couche et me lève, ce que je lis, avec qui j’entretiens des relations, ce que j’achète, ce que je décide de faire à l’instant t
    2. Le cercle qui l’entoure (et le contient) est ce sur quoi j’ai de l’influence (dont une partie dépend de moi et l’autre des autres) : mes affaires, les choix familiaux, les entreprises pour lesquelles je suis administrateur,…
    3. L’extérieur de ce second cercle est ce que je ne contrôle ni n’influence : la politique de Trump, la pollution plastique, les médias et en particulier les merdias sociaux, la politique monétaire de la banque centrale, le temps qu’il fait, le retard d’un avion, le 14ème mois…

    Regardant ces cercles d’influence, j’ai décidé de refocaliser 80% de mon temps et mon énergie à ce que je contrôle, 20% à ce que j’influence et d’ignorer, purement, mais pas simplement, tout le reste. Ignorer cela veut dire faire disparaitre de mon champ de vision, ne pas commenter, « unfollow », dire non, voire ne rien dire, se désabonner… Cela permet de redonner de l’espace informationnel (et du jus de cerveau) à ce qui compte vraiment :

    1. les scientifiques, les vrais, ceux qui savent de quoi ils parlent, tout en ayant l’humilité de savoir qu’ils ne savent pas tout. Je ne suis pas toujours d’accord avec ce qu’ils écrivent, mais ils savent de quoi ils parlent, objectivement. Aurélie Jean, Olivier Ezratty, Eduardo Ordax, Etienne Klein, Yann LeCun, Jean-Marc Jancovici, Serge Zaka, Alain Aspect… ;
    2. les experts, les vrais, ceux qui utilisent leurs années d’expérience ou leurs succès et échec dans la vraie vie, et les partagent en toute humilité. Parfois des points de vue dérangeants, mais toujours matière à réflexion. Eric Larchevèque, Ray Dalio, Andrew Ng, Seth Godin, Tim Ferris, Justin Welsh… ;
    3. les humoristes, les vrais, ceux qui savent pointer leur regard vers ce qui est important et en rigoler. Guillaume Guisset, Karim Duval, Jerry Seinfeld… ;
    4. et les journalistes, les vrais, ceux qui font un vrai travail de réflexion et d’investigation, qui ne cherchent pas à polémiquer ou à imposer leur vision biaisée du monde, qui creusent un sujet et l’exposent dans son entièreté, avec humilité et parfois humour. Julien Devaureix, Mathieu Vidard, Natacha Triou, Xavier de la Porte, Hugo Clément, Lou Espargilière…

    Et les autres ? Les faux scientifiques, les faux experts, les tristus, les influenceurs, les infopreneurs, les nouveaux riches, les « masculinistes », les pro-Trump, Musk, Zuck et Poutine, les gourous du développement personnel, ceux qui crachent sur autrui gratuitement, ceux qui crachent sur la France mais bénéficient de ses largesses depuis Maurice ou ailleurs, ceux qui font des pataquesses des déclarations de l’un ou des gestes de l’autre, je les ignore, je les gomme, je les pulvérise façon puzzle de mon radar !

    « Que de choses il faut ignorer pour agir », a écrit Paul Valéry, je rajouterai que de gens aussi, il faut ignorer pour agir ! Ils se reconnaitront peut-être, ou pas, et cela n’a aucune importance, en tout cas pour moi. Adios !

    Alors, une fois que la clarté du contrôle et de l’influence reprend sa place, celle qu’elle n’aurait jamais dû perdre, absorbée par la singularité du trou noir des merdias sociaux, que faire ? Oh, tout devient simple… On laisse le trou noir triturer l’espace et on redonne au temps sa valeur.

    Ma galaxie est alors animée de 3 points essentiels : la direction, la tribu et l’action.

    • La direction. Le post de Jatin Modi sur LinkedIn définit bien la direction : « Regardez de plus près et vous verrez que cela ne concerne pas le succès ou l’échec. Il s’agit du moment où nous réalisons que nous avons joué une vie au lieu de la vivre. » Beaucoup d’entre nous, moi compris, tombent dans le piège de jouer pour un public—courant après des likes, une validation, et une approbation—au lieu de se concentrer sur ce qui nous comble vraiment et de croire que d’autres ont la solution.
    • La tribu. La notion de « tribu » (que les gourous du marketing appelle la niche, mot que je déteste en raison de sa référence, en français, aux chiens) a été développée par Seth Godin (excellent livre Tribus – Nous avons besoin de vous pour nos mener). En m’égarant, j’ai perdu de vue ma tribu. En réalité, pire, je l’ai ignorée. Et j’y reviens maintenant. Ma tribu, ce sont les gens qui savent, qui font et qui parlent sans autre agenda que de partager leur savoir, que de construire leur entreprise sans descendre celle des autres, que de poursuivre leur mission sans se glorifier.
    • L’action. Justin Welsh a résumé mes sentiments dans sa newsletter du 4 janvier dernier. « Les personnes les plus productives […] font quelque chose de beaucoup plus simple, mais plus difficile. Elles se présentent chaque jour pour s’attaquer aux tâches évidentes qui font avancer leur entreprise. » C’est l’essence même de la vraie productivité. Ce n’est pas une question de publications fréquentes, de carrousels, de contenu bien organisé ou de selfie auto-glorifiant ; il s’agit de se présenter et de faire le travail qui compte. Point.

    Alors qu’en est-il des gourous du développement personnel, des infopreneurs millionaires, des nomades digitaux et consort avides de conseils et surtout de vous avoir comme pigeon (gratuit d’abord, payant ensuite) ? Vous n’avez aucun besoin de leurs conseils, aucun besoin d’acheter leurs livres, aucun besoin d’aller à leur formation, aucun besoin de les suivre sur les merdias sociaux. Ce dont nous avons tous besoin est d’une direction, d’une tribu et d’actions, pleins d’actions. Nous avons aussi besoin de courage, de persévérance et de l’acceptation d’échouer et d’apprendre.

    Vous voulez quelques conseils, gratuits ? En voici quelques-uns :

    • Vous voulez retrouver la forme ou développer votre musculature. Ah, la nouvelle appli de gym qui promet musculature en 10 minutes par jour grâce aux nouvelles découvertes de la science et de l’IA ? Oubliez-la ! Allez à la salle tous les jours ! 15 minutes et voyez le résultat au bout de quelques mois (ah oui, les résultats rapides en 7 jours, ça n’existe pas…). Et n’oubliez pas de travailler la souplesse, véritable rempart aux blessures et à l’arthrose.
    • Vous voulez augmenter votre chiffre d’affaires ou créer votre entreprise. Ah, le nouveau « défi de 5 jours » qui génère 100k, 1 million ou rien par mois ? Oubliez-le ! Ceux qui vont générer les montants promis, ce sont ceux qui l’organisent le défi, avec l’argent de ceux qui y assistent. Soyez curieux, essayez, agissez, faites des erreurs, tous les jours, faites-vous incuber, aller rencontrer des entrepreneurs dans les chambres de commerces, les rencontres professionnelles ou les masterminds.
    • Vous voulez apprendre « [remplacez par un sujet à la mode] ». Ah, Machin Chouette, l’expert « sujet à la mode » fait une nouvelle formation ? Oubliez-la ! Allez sur YouTube, DeepLearning.ai, HuggingFace ou les sites du MIT, de Stanford et du Collège de France, trouvez des gens qui donnent les mêmes conseils gratuitement et mettez-les en pratique tous les jours ! L’éducation est gratuite sur internet !
    • Vous voulez augmenter votre influence sur LinkedIn. Ah, le nouvel influenceur lambda a gagné 10,000 followers en un mois et vous invite à son pod ? Oubliez-le/la ! Son opinion ne vous fera pas grandir ; elle vous enfermera dans sa façon de penser. Soyez simplement vous-même en partageant vos connaissances, pas vos opinions.
    • Vous voulez maigrir ? Ah, le nouveau « régime » des stars ? Oubliez-le ! Faites votre propre cuisine avec des produits bio (si possible), buvez uniquement de l’eau et transpirez tous les jours (sous-entendu, faites du sport). Et arrêtez toutes les boissons pétillantes ou sucrées (y compris les jus en bouteille, véritables bombes nucléaires de votre insuline), les féculents blancs (riz, pate, pain) et tous les produits transformées (achetés en boites ou en paquets).

    Bien entendu vous pouvez, de temps en temps, acheter l’appli, la formation ou le bouquin à la mode. Mais une fois que vous l’avez fait, appliquez 100% des conseils qui s’y trouvent jusqu’à obtenir les résultats promis.

    J’ai perdu assez de temps à courir après les rêves des autres, des fantasmes de développement personnel aux ambitions d’entreprises. Mon temps chez Microsoft, bien que précieux, était un chapitre où je poursuivais la vision de quelqu’un d’autre. Ce chapitre est clos. Maintenant, il s’agit de travailler. Dur ! De faire un travail qui compte, pour moi, pas celui qui a l’air bien pour les autres. D’accomplir ma mission. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais créé mon blog, La crise, quelle crise ? en 2008 ! Que je viens de nettoyer pour lui donner un look épuré que j’affectionne particulièrement.

    Le bruit des opinions, des actualités, des commentaires, du personal branding et de l’auto-promotion est une distraction, un capteur d’attention. Les vrais progrès viennent de la direction, de la concentration et de l’action. Il s’agit d’agir, de faire des erreurs, et de recommencer tous les jours. C’est pourquoi à compter d’aujourd’hui je coupe le bruit des merdias sociaux. Comment ?

    En ne suivant que les personnes qui m’apportent de la valeur ! Ceux de ma tribu ! Arrogant ? Sans doute ! Égoïste ? Peut-être ! Mais, nécessaire !

    Marie Kondo, la papesse du minimalisme, explique que le minimalisme, c’est ne garder que ce que l’on aime vraiment. J’adore cette idée, qui va aussi dans le sens de notre futur et de celui de nos enfants. Je vais donc uniquement garder les discussions qui m’aident à aller dans ma direction, que parcourent avec bonheur ma tribu et qui poussent à l’action. Le reste va disparaitre, rapidement, d’un clic. Peut-être nous croiserons-nous, ou pas ! L’action m’appelle.

    Alors, non, je ne quitte pas LinkedIn. Mais, oui, mes interactions vont radicalement évoluer. En voici les quatre principales évolutions :

    • tout billet contenant des opinions, non étayées par des faits scientifiques ou donnant des informations superficielles, voire fausses, sans la compréhension des sous-jacents technologiques/scientifiques, ou postant des selfies, est supprimé de mon flux, sans commentaire ni au revoir ;
    • je commente et/ou ne republie que les articles et billets apportant une vraie valeur scientifique,  d’expérience ou factuelle, qui m’aident à me rapprocher de mes objectifs et contribuent à mes actions et à celles de ma tribu ;
    • je ne fais plus de vulgarisation à destination des gens qui sont prêts à croire ce que leur racontent les prétendus « experts » d’un secteur qui il y a six mois ou deux ans n’y connaissaient rien, ou mieux, n’ont jamais travaillé dans le secteur qu’ils conseillent. Cela vaut particulièrement pour les technologies quantiques, d’IA et tous les conseils creux sur le leadership ;
    • de fait, Edges of Innovation, ma newsletter technologique, continuera sur LinkedIn sous l’égide de Globe4Tech que j’ai rejoint, mais également sur Medium et mon blog WordPress, sous une nouvelle forme, pour reprendre la liberté d’interaction avec ma tribu, sans dépendance à un réseau ou un éditeur donné. Il est aussi possible que j’élargisse à d’autres plateformes, mais toujours sans en dépendre.

    Allez, ce billet est bien trop long, il est grand temps de retourner au labeur, le vrai, celui qui fait transpirer, celui qui met parfois en danger, celui qui fait sourire le soir quand on regarde sa journée et qu’on se dit qu’elle a été bien remplie.

    À bientôt ! Ou pas !

    Photo de Gareth David sur Unsplash

  • Le PFH…

    Le PFH…

    Que vous me connaissiez, ou pas, que vous soyez un fidèle de ce blog, ou pas, vous savez peut-être, ou pas, que je suis ingénieur de formation. Mais au delà d’être ingénieur et d’avoir fait pleins d’autres choses dans ma vie qui m’ont éloignées des techniques de l’ingénieur, j’ai gardé une sensibilité scientifique (j’avais écrit âme scientifique, mais ne sachant pas ce qu’est l’âme, je lui préfère le terme sensibilité).

    Ainsi, quand le doute s’installe par rapport à un sujet, mon inclination va à rechercher une « preuve » scientifique (lire la force de la preuve scientifique, écrit il y a quelques semaines). Que ce soit pour la réalité du changement climatique, la création d’une chaine de blocs ou le fait qu’il faille, ou pas, fermer Fessenheim, la science peut généralement nous apporter une « preuve ».

    Aujourd’hui cependant, mes « certitudes » scientifiques ont été secouées par un des plus célèbres astrophysiciens, Hubert Reeves, dans l’émission La conversation scientifique, animée par le physicien Ètienne Klein. (Je vous conseille chaudement cette émission que j’écoute en podcast toutes les semaines).

    Ces deux grands hommes ont en effet abordé la notion du PFH, autrement dit, le Putain de Facteur Humain. Pour faire court, et si j’ai bien compris, on peut avoir des certitudes scientifiques, mais quand on ajoute la composante humaine, les probabilités classiques ne fonctionnent plus. En cause ? Le PFH. La température de la planète va-t-elle augmenter de 2 degrés comme prévu par les projections du GIEC ? Eh bien, on n’en sait rien en fait ! Pourtant les prévisions ont été revues et validées de la façon la plus scientifique qui soit. Certes, mais le PFH peut les faire varier dans toutes les directions possibles, soit à la hausse ou à la baisse.

    Et puis, le PV, ce Putain de Virus, nous a montré que le PFH pouvait, ou pas, jouer à plein. Dans un sens comme dans l’autre. Mais, la science et la croyance dans la science s’en trouveront-elle renforcées ? Pas certain. Le confinement est-il une bonne chose d’un point de vue scientifique ? C’est ce qu’on nous explique pour « aplatir la courbe ». Est-ce la seule solution ? Il semblerait que le pays qui n’a pas choisi cette solution, la Corée du Sud, soit celui qui obtienne les meilleurs résultats (lire cet article de Radio Canada, assez éclairant et cette interview du Pr Didier Raoult qui vont à l’encontre de la doxa du confinement). Pourquoi ne suit-on pas son exemple ? S’agirait-il une fois encore du PFH ?

    Et oui, l’homme est la seule ressource vivante capable de manipuler, consciemment et en toute connaissance « scientifique », son environnement dans les deux sens, sans que nous puissions réellement le prévoir de façon « certaine ». Sacré PFH ! Mais quelle belle leçon d’humilité venant de scientifiques émérites ! Alors mes certitudes ont été secouées et renforcées, dans ce que la preuve scientifique apporte de plus extraordinaire à notre condition : on sait quoi faire, on sait aussi qu’il existe une chance, ou un risque, qu’on ne le fera pas, pour des questions qui sont tout sauf scientifique. Pauvre et riche de nous !

    Et vous, que pensez-vous du PFH ?

    Photo par Mathew Schwartz sur Unsplash

  • Prendre des décisions

    Prendre des décisions

    « Un sage prend ses propres décisions, un ignorant suit l’opinion d’autrui ». Ce vieux proverbe chinois se passe de commentaires. Prendre une décision est un des actes les plus importants de la vie. Ne pas prendre de décision est en fait prendre la décision de ne pas prendre de décision. C’est une prise de décision par défaut.

    Nous avons généralement besoin de réfléchir avant de prendre une décision, de peser le pour et le contre. Il s’agit du processus naturel de la prise de décision. Cependant, nous n’avons généralement pas l’ensemble des faits à la prise d’une décision raisonnée. Si nous attendons d’avoir tous les éléments nécessaires à une décision raisonnée, nous tombons dans ce que l’on appelle la paralysie de l’analyse.

    Toute personne prend des milliers de décisions sans s’en apercevoir tous les jours : vais-je prendre une autre tasse de thé ? À quelle heure vais-je quitter le bureau ? Que vais-je manger à midi ? Je mets ce costume-ci ou celui-là ? Etc. Ce sont des décisions simples Parfois nous passons trop de temps à les prendre (le temps est limité et précieux). Vous devez apprendre à prendre des décisions en une fraction de seconde. Cela aide à construire sa confiance en soi.

    Certaines décisions sont plus importantes que d’autres car elles ont des conséquences à long terme : dois-je acheter cette maison ou cet appartement ? Dois-je changer ma voiture ou garder l’ancienne un an de plus ? Dois-je quitter mon emploi et créer mon entreprise ?

    Cependant, beaucoup de personne ne prennent jamais ces décisions importantes : elles laissent autrui les prendre pour elles. Par exemple, si vous attendez trop longtemps avant de vous décider pour une maison, une autre personne pourra l’acheter. Si vous attendez trop longtemps pour emmener votre voiture en révision, elle peut tomber en panne.

    Je prends ces exemples simples car la prise de décision est généralement liée à la proactivité. Une personne proactive prendra la décision qu’elle jugera la meilleure, avant que quiconque la force à la prendre. Une personne proactive prend des décisions rapidement car elle connait les conséquences positives d’une décision rapide. C’est que j’appelle la stratégie du faire feu et oublier.

    Dans le monde militaire, cette stratégie s’applique aux missiles ou aux drones qui n’ont plus besoin de guidage une fois lancés. Le missile acquiert sa cible avant d’être lancé et l’atteindra sans intervention du lanceur. Dans le cas, plus pacifique, d’une décision, une fois prise, elle est derrière vous, « oubliée ». Vous pouvez alors passer à la phase la plus importante : l’action.

    Ce qui est cruciale dans une décision est ce qui vient après. Une décision sans action est pire que l’indécision. Retenez ce que le Général Patton disait : « Soyez prêt à prendre des décisions. C’est la qualité la plus importante d’un bon leader ».

    Trois choses à retenir

    L’indécision est une décision déguisée

    Prenez rapidement votre décision et passez à l’exécution

    Une fois la décision prise, oubliez-là, le temps de l’action est venu

    L’exercice de cette semaine

    Chaque fois que vous allez hésiter entre deux choses cette semaine, forcez-vous à prendre une décision en moins d’une minute. Appliquez cette règle lorsque vous choisirez une nouvelle paire de chaussures, la destination de vos prochaines vacances, les produits à promouvoir ou ce que vous allez manger à midi.

    Photo par Jens Lelie sur Unsplash

  • Qu’avez-vous vendu aujourd’hui ?

    Qu’avez-vous vendu aujourd’hui ?

    Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous vendons tous, à longueur de journée, sans nous en rendre compte… Devoir convaincre quelqu’un de faire quelque chose est un acte de vente. Cependant, vendre n’a pas tout le temps bonne presse, car on assimile souvent vente à manipulation.

    Cette courte vidéo décrit donc une méthode en quatre étapes pour vous aider à « vendre », ne serait-ce qu’une idée à votre conjoint par exemple, sans manipuler, mais bien au contraire en trouvant un terrain d’entente qui va répondre aux besoins de votre interlocuteur tout en respectant les votres !

    Encore merci de votre fidélité et n’hésitez pas à commenter !

    Photo de Cytonn Photography sur Unsplash

  • L’art du Kintsugi

    L’art du Kintsugi

    L’art japonais du Kintsugi consiste à réparer les céramiques ou porcelaines cassées avec de la feuille d’or, comme l’exemple ci-dessous et dans la vidéo ci-dessus.

    Les objets ainsi réparés n’en sont que plus beaux et prennent souvent de la valeur. Au point que certaines personnes sont soupçonnés d’avoir volontairement cassés des objets pour les voir ainsi magnifiés.

    Au delà de la performance et valeur artistique, c’est la mise en valeur des cicatrices qui est intéressante dans la démarche du Kintsugi et l’image de la résilience qu’elle véhicule. C’est un excellent moyen de se rappeler que nos épreuves peuvent nous renforcer, nous rendre meilleur et nous faire devenir des êtres plus accomplis.

    Nos cicactrices et nos blessures racontent toute une histoire : la nôtre ! Unique !