Règle numéro 5 : Investir à long terme

A midi, en voiture, j’écoutais les grosses têtes en podcast, la dernière émission avec Marc Fiorentino, venu parler de son dernier livre, Un trader ne meurt jamais. Deux choses: un, il a dit faire tapis sur du CAC 40 avec ses droits d’auteurs (je m’en vais me placer rapidement sur du tracker CAC 40), deux, ça m’a rappelé qu’il était temps de reprendre le chemin de ce blog.

La bourse n’est pas un endroit pour les amateurs, croit-on ! Il est clair qu’avec les portefeuilles boursiers qui ont fondu comme neige au soleil ces derniers mois, une méfiance des marchés financiers s’est installée. Et je pense qu’elle est là pour longtemps (tout est relatif, disait Albert). Il est vrai que le CAC 40 est passé de 6000 à moins de 3000 points, le Dow Jones de 14 000 à 7000 points, soit –50% en un an.

Graphique

Graphique

Maintenant, si vous regardez sur 20 ans les deux graphiques ci-dessus, vous constatez une augmentation substantielle : fois 3 (200% d’augmentation).

A titre de comparaison, hors effet de l’inflation, en ayant placé 1000 Euros (enfin 6560 Francs) en 1989:

  • sur un livret A (à 2,5%), vous auriez en 2009 environ 1600 Euros (64% de gain en 20 ans)
  • sur le CAC 40, vous auriez en 2009 environ 2000 Euros (100% de gain en 20 ans)
  • sur le Dow Jones vous auriez en 2009 environ 3200 Euros (220% de gain en 20 ans)

Ceci sans compter les éventuelles positions soldées et reprises en cours de route.

Alors évidemment les esprits chagrin me diront que sur une période de 10 ans, mes calculs et hypothèses s’écroulent. C’est vrai, c’est pourquoi j’ai intitulé cette règle celle du long terme !

Depuis le 11 septembre 2001, les marchés sont entrés dans une valse hésitation assez pénible pour les nerfs. Maintenant, ceux qui ont acheté en 2003 pour revendre en 2007 ont fait presque 100% en 4 ans. Pas mal pour du moyen terme sans trop de risque.

En conclusion, et pour suivre un des gourous de la finance, Warren Buffet (78 ans), je vous laisse méditer une de ses citations : “Our favorite holding period is forever” – “la durée favorite de nos positions est l’infini”.

A suivre…

Règle numéro 2, la suite…

Revenons quelques instants sur la comparaison emprunt et achat cash. En fait, si vous voulez juste disposer de 20 000 Euros pour vous acheter votre voiture au bout de 6 ans, il faut en fait que vous économisiez 260 Euros par mois (sur un livret A à 2,5%), soit 62 de moins que si vous deviez rembourser un emprunt, c’est-à-dire 744 euros par an.

En faisant ainsi travailler votre argent pour vous, il vous le rend ! Jusqu’à 744 Euros par an, tous les ans pendant 6 ans ! Soit un écran plasma 42 pouces, un ordinateur portable, une semaine de vacances au soleil, un joli cadeau pour votre moitié ou un don à une ONG.

Réfléchissez bien à ce que vous préférez ! Payez votre banquier ou profitez de votre argent ?

La règle générale, indiquée précédemment, est de recourir à l’emprunt uniquement pour des biens qui permettent de gagner de l’argent ou dont la valeur a des chances de s’apprécier. Mais là encore, il faut raison garder : les arbres ne montent pas au ciel.

Petite parenthèse, car c’est ce qu’on crut des millions d’américains qui se sont endettés au-delà de leur capacité à rembourser. Ils l’ont fait car ils ont crus des bonimenteurs qui leur disaient que le prix de leur maison augmenterait et leur permettrait de revendre le cas échéant. Malheureusement, le marché s’est retourné et la possibilité de revendre s’est évaporée. Confronté à l’impossibilité de rembourser, leur maison a été saisie. Triste, mais sans appel.

Donc les arbres ne montent pas au ciel. Ne croyez pas les promesses de rendement miracles ! Les seuls qui les tiennent vraiment sont le loto et le casino, mais ce sont deux jeux et pas des investissements. Je reviendrai plus tard sur le long terme, car c’est à long terme que les meilleurs rendements ce font en toute sécurité (ou presque). Demandez à Warren Buffet. Il a construit sa fortune sur ces placements à long terme. Et ce n’est certainement pas pour faire un aller-retour qu’il vient de rentrer au capital de General Electric.

Revenons sur le cash et les emprunts, avec un focus sur vos cartes de crédit. Il faut bien différencier carte de crédit et carte de paiement. Une Visa ou une Master Card, en France en tout cas, sont généralement des cartes de paiement à débit immédiat ou à débit différé. Cela signifie que si vous payez 100 euros avec votre carte, soit votre compte est débité tout de suite, soit il l’est à la fin du mois. Dans le premier cas, c’est direct et simple, dans le second, il convient de bien gérer sa trésorerie (c’est-à-dire son cash disponible) pour éviter de se retrouver à découvert à la fin du mois.

Si vous avez des cartes de crédit ou des crédits à la consommation, faites vous un devoir de les rembourser au plus vite. L’objectif est de revenir liquide rapidement et d’arrêter de payer les organismes financiers. Cela va sans doute nécessité quelques efforts, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle. Vous avez compris je l’espère le prix de vos crédit avec l’exemple précédent. Ceci étant, si je le faisais avec les taux de crédit à la consommation, cela serait encore plus éloquent. Car on ne parle pas de 5% de taux annuel, mais de 10%, voire plus.

Retenez cette maxime : « arrêtez de travailler pour de votre argent, faites travailler votre argent pour vous! ». Je l’ai lu pour la première fois dans le livre de Robert Kiyosaki, Père riche, père pauvre. Et depuis, elle ne m’a jamais quittée. Je vous conseille la lecture de ce livre si vous voulez changer votre point de vue sur l’argent et sur son rapport à la vie.

Dans la suite à venir sur cette deuxième règle, je reviendrai sur les économies et sur pourquoi et comment en faire. En attendant, profitez-bien des fêtes…