Une opinion rapide en passant

J’ai écouté ce matin en podcast dans ma voiture Christine Lagarde au Grand Jury de RTL. En dehors de ses coups de griffes à Ségolène, que j’ai trouvés, soit dit en passant, très justifié mais peu politiquement correct, madame Lagarde m’a fait une impression mitigée. Elle est tout d’abord une grande professionnelle, et on sent ses années passées à la tête de Backer & McKenzie. La connaissance de ces dossiers, la maitrise des situations entrepreneuriales, l’aisance à l’orale (et pourtant elle a été malmenée par Jean-Michel Apathie) tout est parfait. Peut-être trop, et c’est, à mon avis, ce qui fait son plus gros défaut.

En effet, elle fait l’effet d’une machine. Elle peut écorcher Ségolène et c’est normal, elle ne peut pas la comprendre. Dans toutes ces démonstrations sur le traitement des dossiers des faillites ou des restructurations industrielles (Heuliez, Ford, etc.), elle se place toujours dans la logique de l’entreprise et du projet industriel, jamais dans celle de la sauvegarde des emplois et donc du volet social et sociétal de la sauvegarde de l’entreprise. Cela la rend froide, inhumaine.

Certes, un ministre des finances n’a pas à se préoccuper des questions d’emplois, il y a un autre ministre pour cela. Mais parfois, montrer un peu de considération pour les hommes qui produisent et pas uniquement pour ceux qui les dirigent pourrait la rendre plus sympathique. Ceci n’enlève rien à son professionnalisme, mais vingt ans passés aux USA laissent des traces parfois un peu trop indélébile.

Un p’tit paradis et puis s’en va…

Si l’on peut toujours douter des résultats du G20, il en est un qui a été immédiat : la publication par l’OCDE de la liste des paradis fiscaux. La notion même de paradis fiscal fait penser à des milliardaires sur les bords d’une plage ou dans le salon d’un yacht… Et pourtant, c’est infiniment pire, car les sommes en jeux sont souvent colossales et échappent toute ou partie à l’impôt dans leur pays d’origine.

Or, ce qui m’a frappé sur cette liste, ce sont les paradis fiscaux qui sont enclavés dans l’Europe: Andorre, Gibraltar, le Liechtenstein, Monaco, San Marin. Les autres sont, en dehors de Bahreïn (un émirats du Golfe), des iles (Caraïbes et Pacifique) souvent insignifiantes par leurs tailles, mais importantes par les sommes qui y transitent.

Je disais donc que certains paradis sont en Europe, d’autres à un jet de pierre des USA (les Bahamas par exemple), d’autres des plaques tournantes du commerce asiatiques (Singapour, Hong-Kong, Macao). Et bien, que la dénonciation commence : nous avons la liste, affichons-là dans tous les aéroports, demandons une déclaration sur l’honneur des actifs et des avoirs à toutes les personnes qui se rendent dans ces pays, mettons une taxe particulière sur les billets d’avion à destination de ces pays, etc., etc. Ce sont des moyens certes naïfs, mais nécessaires.

Or, ce G20 n’a rien fait pour le moment autre que de publier la liste, Quand on voit que les Bermudes ou les Antilles Néerlandaises ont promis depuis 2000 de se mettre en conformité, mais qu’en 2009, il n’en est rien, on peut douter. On peut douter de la volonté des états de mettre de l’ordre dans ces paradis fiscaux. Vous voulez étouffer Andorre, San Marin ou Monaco ? Sommez ces pays de signer les traités adéquats avant une certaine date, puis fermez leurs frontières. Idem avec les îles. Quelques avions de chasses et quelques destroyers aux bons endroits et plus personne ne sort ni ne rentre. Et puis pourquoi ne pas rendre publique la liste des sociétés dont les holdings sont installées dans les paradis fiscaux ?

J’y vais peut-être fort, mais ces paradis fiscaux sont une véritable plaie et sont tellement simples d’utilisation pour qui a quelques millions de dollars ou d’euros à faire échapper à l’impôt. Vous ajoutez à ça le secret bancaire et la sécurité des transactions électroniques bancaires entre banques et vous avez les ingrédients d’une fraude toute simple et tellement sympathique. Alors arrêtons de stigmatiser les patrons, pointons du doigts les sociétés internationales dont les holdings sont dans ces paradis ? Relisez Largo Winch, tellement simple et quelle destruction de valeur pour les pays !

Retourner en bourse…

Est-ce le moment ? Avec le rebond de la semaine dernière et celui des bourses asiatiques de ce matin, la reprise semble là… Bien évidemment les Cassandre vous diront que non, que le CAC 40 n’a pas encore atteint ces plus bas, que les faillites de banques aux USA sont encore à venir, que nous allons trouver d’autre Maddoff… Alors, reste le camp de ceux qui croient, dont je fais partie. Ceux qui croient qu’on ne peut jamais rentrer tout à fait en bas et sortir tout à fait en haut, mais toute chose étant égale, il faut mieux rentrer presqu’en bas et sortir presqu’en haut !

Alors, oui, je pense que le moment est excellent pour retourner en bourse (pour investir à la hausse). Et tout ceci dans une perspective long terme, mais sans complètement éliminer quelques coups court-terme à faire.

Rome ne s’est pas faite en un jour et qui ne tente rien n’a rien, disent les adages. Laissez-vous tenter !

Règle numéro 5 : Investir à long terme

A midi, en voiture, j’écoutais les grosses têtes en podcast, la dernière émission avec Marc Fiorentino, venu parler de son dernier livre, Un trader ne meurt jamais. Deux choses: un, il a dit faire tapis sur du CAC 40 avec ses droits d’auteurs (je m’en vais me placer rapidement sur du tracker CAC 40), deux, ça m’a rappelé qu’il était temps de reprendre le chemin de ce blog.

La bourse n’est pas un endroit pour les amateurs, croit-on ! Il est clair qu’avec les portefeuilles boursiers qui ont fondu comme neige au soleil ces derniers mois, une méfiance des marchés financiers s’est installée. Et je pense qu’elle est là pour longtemps (tout est relatif, disait Albert). Il est vrai que le CAC 40 est passé de 6000 à moins de 3000 points, le Dow Jones de 14 000 à 7000 points, soit –50% en un an.

Graphique

Graphique

Maintenant, si vous regardez sur 20 ans les deux graphiques ci-dessus, vous constatez une augmentation substantielle : fois 3 (200% d’augmentation).

A titre de comparaison, hors effet de l’inflation, en ayant placé 1000 Euros (enfin 6560 Francs) en 1989:

  • sur un livret A (à 2,5%), vous auriez en 2009 environ 1600 Euros (64% de gain en 20 ans)
  • sur le CAC 40, vous auriez en 2009 environ 2000 Euros (100% de gain en 20 ans)
  • sur le Dow Jones vous auriez en 2009 environ 3200 Euros (220% de gain en 20 ans)

Ceci sans compter les éventuelles positions soldées et reprises en cours de route.

Alors évidemment les esprits chagrin me diront que sur une période de 10 ans, mes calculs et hypothèses s’écroulent. C’est vrai, c’est pourquoi j’ai intitulé cette règle celle du long terme !

Depuis le 11 septembre 2001, les marchés sont entrés dans une valse hésitation assez pénible pour les nerfs. Maintenant, ceux qui ont acheté en 2003 pour revendre en 2007 ont fait presque 100% en 4 ans. Pas mal pour du moyen terme sans trop de risque.

En conclusion, et pour suivre un des gourous de la finance, Warren Buffet (78 ans), je vous laisse méditer une de ses citations : “Our favorite holding period is forever” – “la durée favorite de nos positions est l’infini”.

A suivre…

On avance, on avance, on avance…

S’il est une seule vérité c’est que la crise actuelle n’a jamais eu d’équivalent. Et de ce fait, comme tout autre événement inconnu qui nous tombe dessus, il n’y a qu’une réponse possible: faire face et agir ! Comme je me plais souvent à dire, il n’y a que ceux qui ne font rien à qui il n’arrive rien. De plus, ce sont souvent ceux qui ne font rien qui donne les conseils sur ce qu’il faudrait faire… mais ne font pas. Enfin, en agissant, on fait des erreurs. Le plus important est alors de les corriger le plus rapidement possible pour éviter des conséquences trop importantes.

Dans ce sens, Nicolas Sarkozy est bien dans son rôle. Il avance à vue, tout en essayant de se projeter le plus en avant possible. A la différence du capitaine du Titanic qui croyait que rien ne pouvait arriver au navire, le Président sait qu’il est sur un fil, au-dessus des chutes du Niagara. Mais il ne se laisse pas perturber par la hauteur du fil ou le danger de la chute. Il avance un pas après l’autre.

La France n’est pas dans une situation catastrophique et il a raison de le rappeler, même si une attention extrême est nécessaire. Avec une dette autour de 64% du Produit Intérieur Brut, la France ne fait pas partie des plus mauvais élèves des pays industrialisés, surtout compte tenu de son système de protection sociale (tous les chômeurs sont indemnisés en France) et de santé (l’hôpital est gratuit pour tous).

Le Président n’a pas beaucoup de possibilités sans creuser la dette de manière abyssale. Alors, il reste volontariste mais précautionneux.

Résultat, pour moi et de mon point de vue : aide-toi et le ciel t’aidera (peut-être) ! Inutile de descendre dans la rue pour encore manifester. Inutile de demander de l’argent à un gouvernement qui n’en a pas. Inutile de se plaindre et de pleurer. Il faut se remonter les manches, partir à la conquête de nouveaux marchés, retrouver ce volontarisme qui a fait de la France une grande nation et qui manque cruellement aujourd’hui à la base.

xīn nián hǎo

Le 27 janvier dernier a commencé l’année du Boeuf de Terre, selon l’astrologie chinoise. Je ne suis pas un expert de l’astrologie chinoise, mais un discours de mon ami Bob Ward m’a éclairé cette après-midi et je me suis dit que cela répondait bien au préoccupation de tout un chacun en ce début d’année 2009, placée sous les signe de la terre.

Le boeuf est un animal laborieux ancré dans la terre. Nous sommes donc dans un doublement de l’élément terre. En plus, 2009 est une année Yin, c’est-à-dire féminine. Pour donc schématiser et prendre des raccourcis, cette année est placée sur celle de la consolidation des fondations. Aucun éclat n’est donc à atteindre. Nous pouvons prévoir une année de stabilisation et de calme, de changement profond, mais sans baisse, ni hausse significative.

L’élément étonnant de cette année est le parallèle avec l’élection de Barack Obama, né en 1961, année Yin du Boeuf de Terre ! Un parallèle étonnant et sans doute rassurant pour nos amis chinois et pour tout le monde, vis-à-vis la stabilisation de l’économie après 8 ans de turbulences (suite à l’élection de Georges W. Bush et de l’éclatement de la bulle Internet)…

Enfin, et c’est l’élément corroborant une reprise en 2010, l’année prochaine (commençant le 14 février 2010) est celle du Tigre de Métal. Et cela nous promet une année dynamique de croissance…

Même si, comme moi, vous n’êtes pas branché astrologie chinoise, certains parallèles sont étonnants. Alors à suivre de près, mais cela renforce mon sentiment (et celui de beaucoup d’économiste) d’une relance en 2010. Donc mon conseil est simple: plantez maintenant, pour récolter l’année prochaine… En tout cas, moi j’achète !

Fin de crise et rebond boursier…

Avant de rentrer dans la seconde partie des règles pour traverser la crise, je voudrais revenir sur deux vérités économiques toujours verifiées (des trivialités souvent oubliées):

  • A tout point bas correspond un point haut. Sous-entendu, un jour, nous toucherons le fond et la bourse et les économies se mettront à repartir vers le haut. Il n’existe aucun contre-exemple dans toute l’histoire de l’humanité. Cette crise ne sera pas une exception. C’est la durée de la crise que nous ne connaissons pas, bien que…
  • La bourse anticipe toujours à la hausse comme à la baisse. En effet, la bourse et les cours boursiers parient sur le futur. Donc, il existe toujours une anticipation, qu’il faut bien lire et savoir interpréter, et c’est là le plus difficile. Un autre facteur est la consommation des ménages. Dès que cette consommation va repartir, nous aurons alors franchi un point bas.

Dans combien de temps vont repartir la bourse et la consommation des ménages, nul ne le sait. En revanche, les futures grosses fortunes se créent en se moment, alors que tout le monde se lamente. Il convient donc :

  1. De ne pas se lamenter avec la foule des pleureurs (et des grévistes)
  2. D’être à l’affut des bonnes affaires à faire (en bourse, en investissements divers)
  3. De se former à sa prochaine vie
  4. D’être hyper actif en faisant feu de tout bois, car les erreurs ne coutent pas cher en ce moment.

A bientôt pour la règle numéro 5.

PS. Le moment peut être propice à s’endetter par le crédit pour des investissements qui en valent la peine. Pensez à négocier vos taux au maximum. Avec des taux directeurs bas, les banques ont des marges de manoeuvre énormes !

Une synthèse rapide

Alors que la Commission européenne joue les Cassandre en prévoyant une baisse du PIB de la zone Euro de 1,9% et que la Bourse de Paris est en hausse de 1,22% à mi-séance ce lundi, voici une synthèse rapide de nos quatre premières règles de gestion personnelle de la crise.

Il nous reste 6 règles, plus les digressions que je ferais sur les 4 premières. 2009 sera une année exceptionnelle. Exceptionnellement difficile pour certains, exceptionnellement facile pour d’autres, en tout cas des changements exceptionnels se profilent à l’horizon…

Quatrième baisse des taux en zone Euro

C’est fait ! On est revenu à 2% comme en 2003. Le Livret A dont je parlais précédemment devrait souffrir. Ceci étant, si Jean-Claude Trichet accepte de baisser le principal taux directeur de la BCE, c’est que les risques d’inflation sont nuls. Donc c’est du bon 2%. Il vaut en effet mieux du 2% servi sur 0% d’inflation, que du 4% servi sur du 2,5% d’inflation. Là encore, le bon sens de grand-mère.

Reste à voir si le coût du crédit bancaire va baisser et si surtout le fameux crédit à la consommation va baisser. Car c’est ce que cherche à faire les banques centrales : faible taux directeur, donc faible coût du crédit, donc relance de la consommation. Vieille recette macro-économique. Mon point de vue ? Cela ne va rien changer fondamentalement !

2008 et 2009 ne voient pas une crise (je n’en vois pas moi, d’où le titre de ce blog…), mais un vrai schisme. Nous sommes entré dans le 21ème siècle. Plus rien ne sera comme avant. Le capitalisme est mort, place à une vraie nouvelle économie. Qui dit schisme dit changement radical. Il faut donc de nouveaux outils pour une nouvelle économie.

En attendant, un changement de comportement est essentiel, donc pour rebondir sur mon précédent billet, ne participez pas à la relance par le crédit. Changez la relance ! J’y reviendrais dans un prochain billet.

Règle numéro 2 (le retour) : courage, fuyons le crédit (à la consommation)…

Lu ce jour dans Capital, journal pourtant à priori respectable, une interview d’un « leader » en page 7 :

Capital : Que pensez-vous de la proposition du sénateur Marini de limiter par une loi le crédit à la consommation ?
Philippe Houzé : Ce serait une terrible erreur, héritage de la tradition judéo-chrétienne selon laquelle faire de l’argent en prétant de l’argent est malsain. Il ne faut surtout pas oublier que le crédit est un des moteurs fondamentaux de l’économie.

Qui est Philippe Houzé, ce « leader » (« Wikipédia n’a pas d’article avec le nom exact Philippe Houzé »)? Le président du directoire du groupe Galeries Lafayette. Ce groupe possède aussi (d’après son site Internet) entre autres, LaSer. Cette société est une propriété conjointe à 50-50 du groupe Galeries Lafayette et de Cetelem (groupe BNP Paribas), et est (toujours d’après son site Internet) le numéro 3 français du crédit à la consommation.

Evidemment, un banquier ne va jamais vous dire que le crédit c’est mal ! C’est son métier qu’il mettrait en jeu. Dans ce sens, M. Houzé joue son rôle.

Maintenant, que dire de cet « héritage de la tradition judéo-chrétienne selon laquelle faire de l’argent en prétant de l’argent est malsain » ! Je reste attéré qu’une personne de la stature d’un président de directoire en soit à ce niveau.

Tout d’abord le judéo. La relation des juifs et de l’argent (et du crédit) a admirablement été démythifier par Jacques Attali dans le livre Les Juifs, le monde et l’argent. Les Juifs ont été pendant très longtemps les seuls autorisés à préter de l’argent.

Ensuite le chrétien. Il est clair et assumé que pendant longtemps, le clergé (catholique) fait se détourner ses fidèles des biens de cette Terre (qu’il s’approprie à outrance) et leur impose une pauvreté vécue comme une richesse intérieure. La Réforme ouvre de nouvelles perspectives et fait naitre le capitalisme. Max Weber, dans L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, décrit l’émergence du capitalisme dans les pays qui sont ou deviendront protestants (États-Unis, Allemagne, Suisse, Grande-Bretage entre autres).

Donc pour ce qui est de la fameuse tradition judéo-chrétienne, on est en retard de quelques siècles…

D’autre part, mon avis est que ce n’est pas le crédit qui est un des moteurs de l’économie (évidemment c’est important pour le président d’un organisme de crédit de le dire), mais la consommation ! Or la consommation à crédit fait le bonheur des organismes qui prêtent cet argent. Et encore plus de sociétés comme les Galeries Lafayette. Pensez donc ! Vous avez envie d’un produit aux Galeries Lafayette, vous n’avez pas l’argent pour l’acheter, alors vous sortez votre carte Cofinoga… Et tout le monde y gagne (sauf vous) : les Galeries Lafayette car elles ont vendu un produit (cher) et LaSer car elle va financer (cher) votre achat pendant plusieurs mois et donc vous imposer des intérêts parfois quasi usurier, uniquement fondé sur votre fièvre acheteuse !

Vous doutez ? Lu sur le site de Cofinoga :

 Le TEG promotionnel de 6.9% s’applique pendant 6 mois, à compter de la date de signature du contrat, sur la totalité de l’encours du compte pendant cette période. Au-delà de ces 6 mois, tous les financements s’effectueront au TEG contractuel révisable en vigueur à cette date (20.71% au 01/12/2008).

20,71% !!!! le TEG, c’est le Taux Effectif Global, c’est-à-dire le coût total de votre crédit… Imaginez qu’un livret A vous rapporte 4% alors que votre crédit vous coûte 20% ! Pas besoin de faire Polytechnique pour comprendre qu’il faut mieux être prêteur qu’emprunteur.

Un rappel : si vous craquez pour un objet à 1000 Euros et que vous contractez un crédit avec un TEG de 20,71%, il vous en coutera 92,97 Euros par mois pendant 12 mois (si vous remboursez en 12 mois), soit au total 1115,64 Euros, hors assurance ! Il vous faudra, au contraire, moins de 11 mois d’économie si vous mettez 92,97 Euros de côté tous les mois (sans compter les intérêts générés).

Je vous laisse sur cette mathématique admirable de M. Houzé :

Pour favoriser la relance, il faudrait déduire des impôts les intérêts des crédits à la consommation… l’Etat français y serait gagnant, car il retrouverait dans le surplus de TVA sur la consommation ce qu’il perdrait dans l’impôt sur le revenu.

Belle dialectique et admirable mathématique permettant de faire fructifier les affaires de M. Houzé ! Exemple :

  • Vous achetez un produit 1000 Euros à crédit à 20,71% de TEG
  • Il lui coûte en fait 1115 Euros (j’arrondis), mais l’état vous fait économiser 115 euros d’impôts, donc vous n’avez payé que 1000 Euros.
  • L’état perçoit 163,88 Euros de TVA (le produit acheté coûte 836,12 Euros hors taxe)
  • Net, l’état gagne 48,88 Euros (163,88 – 115), la société de crédit 115 euros et vous un nouveau produit au moment où vous le vouliez

Pourquoi cette mathématique est trompeuse ? Car elle part du principe que vous allez pouvoir faire face à vos échéances, et elle vous berce de l’illusion que le crédit ne vous coûte rien ! Or, entre le moment où vous allez contracter le crédit et celui où vous allez avoir votre crédit d’impôt, plus d’un an peut s’écouler. Pendant ce temps, il aura fallu payer les intérêts à l’organisme de crédit et vous continuez à vous enfoncer dans la spirale du crédit. Sans compter que l’on ne prête qu’aux riches, donc on continue à marginaliser une grande majorité de Français.

Donc ce faisant, vous faites le lit douillet des organismes de crédit et continuez à entretenir un système qui a montré ses limites avec les subprimes aux US.

Voilà un billet un peu long, vous m’en voyez désolé, mais important, car ce sont les banques et les organismes de crédit qui sont à l’origine de la crise financière. Et il convient une bonne fois pour toute d’arrêter de leur donner une tribune ! C’est de la consommation que viendra la relance, mais une consommation différente, raisonnée, peut-être plus protestante (dans son austérité parfois), en tout cas plus responsable et surtout en Cash ! Faites travailler votre argent, arrêtez de travailler pour les banquiers !

PS : calculez le coût de votre crédit ici.