Catégorie : Travel

  • En transit à Lagos

    Passer d’un pays à l’autre en transitant par un troisième pays est devenu commun avec les systèmes de hubs aériens. C’est ce qui s’est passé quand j’ai du passer d’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, n’existant pas (plus) de vols directs. J’ai donc transité par le Nigéria, en passant de South African Airways à Ethiopian Airlines.

    Pas de problème, direz-vous ! A la descente de l’avion, suivez le circuit de transit et récupérez votre carte d’embarquement au comptoir de la compagnie aérienne. Et bien cela peut se passer comme ça en Europe, aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud, mais pas au Nigéria…

    Je descend donc de l’avion, vois le panneau Transit et m’éloigne du flot des autres passagers. Pas loin! Je suis rattrapé par un agent de l’aéroport qui me dit de me diriger vers la sortie. Mais, je dois prendre mon vol pour Abidjan. Oui, oui, pas de problème, il faut juste passer la police et la douane. Mais, mais, mon visa ne me permet qu’une entrée et je dois revenir dans quelques jours au Nigéria. Pas de problème, il faut aller voir le policier… là-bas.

    Je me dirige donc vers le dit policier, doublant au passage la queue des passagers attendant leur tour. Après quelques explications succinctes, me voilà en train de remplir mon formulaire d’entrée au Nigéria, indiquant que je ne suis qu’en transit. Et je passe la police, mais sans mon passeport, conservé par mon policier qui me demande de l’attendre quelques minutes. Je suis rejoint par trois autres passagers dans le même cas.

    Quinze minutes plus tard, revoilà mon policier, qui nous fait passer la douane sans aucune fouille et nous accompagne jusqu’au comptoir d’Ethiopian. Nous ferons le check-in ensemble et il nous accompagnera jusqu’à la salle d’embarquement, histoire d’être bien certain que nous partons bien. Voilà comment on gère le transit au Nigéria ! Simple non ?

  • Tribulation d’un voyageur en Afrique

    Bon, pour ceux qui ne le sauraient pas, Microsoft s’apprête à lancer la nouvelle version d’Office : Office 2010. Étant en charge, entre autres choses, de ce fabuleux produit pour l’Afrique, me voilà donc parti sur les routes (aériennes) du continent pour porter la bonne parole à nos partenaires et clients. Cependant, voyager en avion en Afrique n’est pas voyager en avion en Europe ou aux Etats-Unis. Non que les pays et continents dits développés ne soient pas exempts de surprises, mais voyager par avion en Afrique est porteur de craintes supplémentaires (on y trouve des compagnies aériennes interdites de vol en Europe) et de petites histoires truculentes (franchir un poste de douane peut réserver de drôles de surprises).

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    A l’instar du film « Up in the air », je me prends des airs de George Clooney (pour son rôle de grand voyageur qui cherche à accumuler les miles, pas pour celui d’exécuteur de basses œuvres) et m’en vais partager quelques scènes de mon quotidien africain, aérien ou non.

    Pour commencer, petit retour sur le trajet qui va m’occuper dans les semaines et mois à venir ! Mon tour a commencé en Namibie, dans la ville de Windhoek, s’est poursuivi au Kenya, à Nairobi, puis m’a emmené à Abidjan, en Côte d’Ivoire et se continue à Lagos au Nigéria, d’où j’écris ces lignes. Il se continuera dans les pays suivants : le Sénégal, la Réunion (facile, ça), Maurice (facile aussi), le Botswana, la Zambie, le Cameroun, l’Ouganda, la Tanzanie et peut-être le Gabon, la République Démocratique du Congo et le Congo-Kinshasa.

    Alors en attendant les prochains articles, je vous laisse admirer les paysages des hublots des avions :

    South African Express de retour de Namibie :

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    Ethiopian Airlines en vol vers Abidjan :

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    Dans un prochain billet, la vue de mes chambres d’hôtel et les premières histoires croustillantes.

  • La volonté de faire face

    Je voulais partager ce soir ma rencontre du jour. J’ai eu l’immense joie de rencontrer Debra Searle. Comme avec Erik Décamp, ce sont des instants rares. Des rencontres de gens normalement exceptionnels. Debra a « juste »  traversé l’atlantique à la rame en solitaire. Ce qui en fait un exploit hors du commun est qu’il s’agissait d’une course en double et que son mari a dû abandonner après une semaine. Et Debra a décidé de continuer seule.

    De un mois et demi prévu, la traversée a duré trois mois et demi. 110 jours de doute, d’angoisse, mais aussi de joie et surtout de solitude. Debra raconte avec une candeur inimitable son expérience et partage ses règles de vie pendant la traversée qui en ont fait un exploit.

    C’est une grande leçon de vie, de courage et de tenacité qui rappelle que, oui, tout est possible. C’est « juste » une question de volonté et de travail d’équipe. Merci Debra!

  • Quelques jours de vacances…

    Ce blog et son auteur s’en vont quelques jours se mettrent au vert, sans internet ! Si, si, c’est possible ! De retour le lundi 11. Ceci étant, j’écrirais peut-être au fil des jours et publierais à mon retour…

  • Madagascar – Jour 4 : La résistance !

    Les nouvelles politiques se troublent à Madagascar et le retour de Marc R. est de plus en plus douteux. De source quasi sûr,e Marc R. ne reviendra pas samedi. Maintenant l’homme est têtu et tout est encore possible. A suivre ce week-end.

    En revanche, mes trois rendez-vous de la matinée montrent trois choses :

    • la voilure des entreprises est repliée : un gros projet immobilier de plusieurs millions d’euros d’un ami gros entrepreneur est gelé jusqu’à nouvel ordre, les deux revendeurs visités ce matin ne travaillent plus qu’en demi-journée  et ne remettront leur personnel à 100% que lorsque le marché repartira ;
    • Les entreprises n’ont aucune visibilité : que va-t-il se passer, retour de Marc, calendrier électoral, mouvement des militaires. C’est l’incertitude dont l’attentisme ;
    • La crise va se terminer un jour, il faut résister !

    Et c’est le message de conclusion de ces quatre jours passés à Madagascar : Résister ! Quoi qu’il survienne, la crise ne durera qu’un temps. Le plan d’action est simple (sur le papier, mais aussi simple dans la réalité) :

    • Il faut faire le dos rond, plier la voilure, ralentir (mais pas arrêter) les investissements ;
    • continuer le dialogue avec le pouvoir de la HAT pour mettre un plan d’action de sortie de crise rapidement et accélerer le processus électoral (mars 2010 semble une date acceptable par l’UA) ;
    • inventer des solutions génératrices de devises rapidement (l’initiative Madagascar 1000 Euros des opérateurs touristiques, tout compris, et l’abandon des frais de visa vont dans ce sens) ;
    • ne pas se laisser divertir par les tentatives d’intimidation de l’opposition, le temps des élections viendra.

    Du choc à la résitance en passant par l’espoir et l’optimisme, voilà ma semaine malgache. Nous allons de notre côté continuer nos actions commerciales, soutenir nos revendeurs par des actions promotionnelles de crises et participer à l’invention de nouvelles solutions. Madagascar est un pays d’avenir, charge à chacun d’entre nous, opérateurs économiques, politiques et civiles, de faire de cet avenir un présent et de faire mentir le Général de Gaulle.

    Merci à Carole pour son temps et sa disponibilité. Merci à Luc pour ses conseils. Merci à Stéphane et Gérard pour leurs informations “de l’intérieur”. Merci à Hassanein pour avoir partager son inquiétude et m’avoir réitérer son soutien dans nos opérations conjointes. Merci à tous mes interlocuteurs d’avoir partagé leur quotidien et leur analyse me permettant de mieux comprendre cette crise malgache et de mieux en appréhender les enjeux.

    Bon week-end et à bientôt pour la reprise de nos stratégies de sortie de crise.