• Jour 341 – Hypocrisie

    lepaonHypocrisie. L’affaire Lepaon bat son plein. Elle démontre bien toute l’hypocrisie de la CGT et de cette gauche qui, comme tous les autres, aime le luxe. Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais. Et après, ce sont ces mêmes personnes qui vont donner des grandes leçons. La recrudescence des « affaires » à gauche ne fait que montrer la faiblesse des hommes face à l’argent.

    Là où le bât blesse est que ce sont des hommes de gauche, qui sont censés avoir plus de sensibilité sociale. Tout ceci n’est qu’hypocrisie ! Le pouvoir et l’argent révèlent l’homme de conviction, ou pas ! Dans le cas du patron de la CGT, c’est « pas ». Son bureau était tellement pourri qu’il y a fait soixante mille euros de travaux ? Il n’a pas démissionné de son emploi mais a obtenu une transaction pour se faire payer une prime de départ. Joli ! Bien joué !

    C’est un patron de gauche, d’un syndicat en perte de vitesse, qui n’est que dans le blocage et le maintien des acquis d’un autre âge. Dans un monde qui change à la vitesse grand V, la CGT fait figure d’un moribond qui n’aurait pas compris que sa fin est proche. Si Thierry Lepaon avait un honneur, il partirait. Mais il n’en a aucun, il met en plein jour l’hypocrisie d’un système qui conspue l’argent et ceux qui en gagnent, mais l’aime et en a besoin.

    Evidemment, qu’il faut des syndicats. Evidemment, qu’il existe des patrons truands. Evidemment, qu’il faut rechercher le bien-être de tout un chacun. Il faut aussi rechercher l’équité et le traitement juste face au travail. Il faut aussi accepter que l’effort peut être noble, que celui qui en fait un peu plus ne doit pas être montrer du doigt mais féliciter. Il est grand temps de remettre de l’ordre dans toute cette gabegie.

  • Jour 340 – Été

    flamboyantÉté. J’ai commencé ces billets quotidiens l’été austral dernier. Aujourd’hui revoilà l’été. Une magnifique journée, avec ce qu’il faut de brise et de nuages. Alors aujourd’hui je pense à tous mes amis qui sont au nord, dans le froid, sous la pluie, pendant que je suis au sud, sous le soleil. Certes l’été austral a déjà commencé depuis quelques semaines maintenant. Les premières dépressions tropicales nous le rappellent d’ailleurs.

    Avec l’été sont revenus les fruits et surtout les flamboyants. Leurs fleurs rouges inondent de couleur et de contrastes sur les verts de la canne et le bleu du ciel d’été. Avec les flamboyants, on sait qu’on se rapproche de Noël, des sorties en bateau et des cyclones. Le paradis a un prix, celui des cyclones. Mais on n’y pense pas, on profite de cette température qui rend la vie douce.

  • Jour 339 – Robots

    robotRobots. Entre Amazon qui va installer des milliers de robots dans ses entrepôts, la sortie de Stephen Hawking sur l’intelligence artificielle et la fin de l’humanité, et Interstellar et la recherche d’une terre alternative, il semble que l’homme commence à se poser la question de sa survie. Survie du travail, survie de l’humanité, survie de la Terre.

    Bon, pour la Terre, on pourra reparler d’écologie dans un autre billet, mais il est certain qu’on va dans le mur de ce côté-là. En ce qui concerne l’intelligence artificielle et les robots, ce fut, et c’est toujours un peu, mon domaine. Pour ceux qui ne le sauraient pas, je suis effectivement ingénieur diplômé en robotique industrielle. Oui, oui, un vrai diplôme d’ingénieur, bac + 5. Revenons à mon propos. Nous allons donc être supplantés par les robots et l’intelligence artificielle. Que l’on soit clair, c’est déjà fait !

    Les robots vont plus vite que les hommes, ne sont jamais fatigués ou presque et s’adaptent de plus en plus à leur environnement. Pas besoin d’être Stephen Hawking pour s’en apercevoir. Il semblerait d’ailleurs qu’Elon Musk, le médiatique patron de SpaceX (qui donne des sueurs froides à l’Agence Spatiale Européenne) et de Tesla (qui donne des sueurs froides à toute l’industrie automobile), ait déjà annoncé que la singularité technologique a déjà eu lieu. C’est-à-dire me direz-vous ? L’intelligence de l’être humain ne contrôle plus le progrès technologique œuvre d’intelligences artificielles et potentiellement les robots sont donc, à terme, à même d’éliminer les humains qui ne vont pas aussi vite qu’eux.

    Il serait donc bon que les industries de l’informatique et de la robotique s’inspirent d’Isaac Asimov et des trois lois de la robotique imaginées par ce grand écrivain, et inscrite dans le « Manuel de la robotique », 58ème édition, 2058. Les voici :

    Première Loi
    Un robot ne peut blesser un être humain ni, par son inaction, permettre qu’un humain soit blessé.

    Deuxième Loi
    Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.

    Troisième Loi
    Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu’une telle protection n’est pas en contradiction avec la Première et/ou la Deuxième Loi.

    Intéressant de voir que la 58ème édition du manuel de la robotique date de 2058. Nous sommes en plein dedans, 2058 est juste au coin de la rue de notre siècle. Visionnaire Asimov ? Cependant, l’important dans les trois lois de la robotique définies par Asimov est la mise des robots au service de l’homme, sans que ceux-ci ne puissent se retourner contre l’homme. Bien évidemment les militaires sont opposés de fait à ces lois, puisque les drones autoguidés sont déjà des robots dont le but est destructeur.

    Je suis cependant d’accord avec Musk et Hawking : les robots nous ont déjà dépassés. Il devient urgent de leur implanter les lois en dur dans leur mémoire de silicium et d’arséniure de gallium.

  • Jour 338 – Gouvernement, grandes entreprises et PME

    entrepriseGouvernement, grandes entreprises et PME. Le schisme est consommé, si l’on peut dire, entre le gouvernement français, le MEDEF et la CGPME. Monsieur Macron demande aux entreprises de jouer le jeu du pacte de croissance, alors que monsieur Gattaz joue les gros bras. Nous sommes dans un dialogue de sourds, dans une joute médiatique, mais surtout dans un jeu de quilles macabres qui emmène au fond du trou des centaines d’entreprises tous les mois en France.

    Pourtant le problème est simple : les entreprises françaises sont asphyxiées par les charges et les réglementations et demandent une refonte de ces charges et la simplification des réglementations, pas encore des usines à gaz administratives. Le bât blesse car il existe une différence fondamentale entre grande entreprise et PME, ainsi qu’entre PME et TPE : la capacité à générer suffisamment de revenu pour payer ces charges et celle à traiter efficacement le respect des règlementations. PME et TPE n’ont pas ces capacités, elles ont donc besoin d’air.

    Là où le MEDEF joue un jeu de dupes est que d’un côté ils acceptent le pacte avec le gouvernement, puis le rejette. En tout cas, c’est ce que l’on voit de l’iceberg. La demande doit être claire et on doit arrêter de jongler avec les milliards pour impressionner l’opinion publique et la remonter contre l’entreprise. Ce sont les entreprises qui payent majoritairement l’état et le dialogue a besoin d’évoluer rapidement, car pour le moment, la France est sur une pente descendante rapide.

    Il est évident que depuis trente ou quarante ans, on a compliqué à outrance la vie des entreprises. D’autre part, les dites entreprises sont sous capitalisées et n’ont pas le besoin en fond de roulement qui leur assure une vie moins chaotique que celle qu’elles vivent. Enfin, il est nécessaire de trouver des moyens de mutualiser les ressources nécessaires au respect des réglementations en attendant leur simplification, afin que même une PME ou une TPE y ait accès à moindre coût.

    Trop d’état tue l’état comme trop d’impôt tue l’impôt. L’état doit dégraisser vite, l’état doit simplifier vite, l’état doit refaire de la France un pays attractif vite. Il y a urgence ! Les entreprises doivent aussi se structurer efficacement pour renforcer leur BFR, mutualiser leurs ressources et optimiser leur fonctionnement. Comme je le disait hier, les révolutions sont en marche. A la France de faire la sienne pacifiquement. Le risque ? Il est tout simple, les entrepreneurs continueront de  déménager sous des cieux plus cléments, les emplois se précariseront encore plus et la France s’enfoncera et deviendra l’Espagne ou la Grèce.

  • Jour 337 – Révolution

    RévolutoinRévolution. Il y a eu la révolution française, plus près de nous mai 68, les printemps arabes, les Indignés espagnols, la destitution de Blaise Compaoré, les étudiants à Hong-Kong, pour ne citer que quelques-uns des mouvements populaires qui ont secoués et secouent encore les pays du monde. Il y en aura d’autres, car d’une part la démocratie est loin d’être établie partout et d’autre part, il existe un ras-le-bol grandissant vis-à-vis des hommes et femmes politiques qui semblent déconnectés de la réalité des peuples.

    Faut-il se préparer au pire ? Faut-il embrasser les révolutions ? Le vent est en train de tourner dans beaucoup de pays dans le monde, y compris en Europe. Une révolution sourde est en place. Plus que jamais, il faut un peu de clairvoyance, beaucoup de souplesse et énormément de résilience. Toute crise est une opportunité !

  • Jour 336 – Patron

    patronPatron. Les patrons français battent le pavé. Fait rare ! Pour avoir été chef d’entreprise pendant 8 ans à Paris, je comprends leurs revendications et les soutient, mais pas à 100%. Certes les temps ont changé, la flexibilité est devenue nécessaire et l’administration a pris trop de place dans la gestion des entreprises. Il convient d’alléger la charge administrative, mais pas au point de libéraliser le marché du travail comme le veut le MEDEF.

    Le chef d’entreprise a pour mission de développer son entreprise et ses employés ! Je participais récemment, en tant qu’intervenant, à un séminaire sur le développement d’activités sur le continent africain. Un des autres intervenant, fort de 20 ans d’expérience, expliquait aux patrons présent que la première tâche était de former les employés. Puis de continuer à les former. Et enfin de les former de nouveau. Cela était dit sur le ton de la plaisanterie mais contenait une vérité première.

    Un moyen d’augmenter la compétitivité d’une entreprise est d’en augmenter la productivité. Et augmenter la productivité passe par la formation. D’aucun prévoir que les robots prendront la place des hommes car ils sont plus productifs. Certes, il va y avoir une mutation radicale du travail dans les années à venir. C’est aux entreprises d’accompagner cette mutation en formant les employés aux nouveaux métiers et défis du futur. Et pour ça, le politique doit simplifier, encadrer et faire sa mutation rapide.

  • Jour 335 – Dernier mois

    décembreDernier mois. Voilà 335 jours qu’a commencée cette saga du billet quotidien. Un quasi sacerdoce ! Mais voilà que ce profile le dernier mois. Encore 31 billets en comptant celui-ci et l’année sera terminée. Et vous qu’avez-vous réalisé cette année que vous aviez planifié ? Une chose dont vous êtes fier ? Il reste encore quelques semaines pour finir, polir, mettre un point final à ses rêves, aspirations, objectifs…

    Un mois aussi pour peaufiner l’année prochaine. Qu’avez-vous envie de réaliser ? Quel rêve voulez-vous assouvir ? Quel projet allez-vous démarrer ? Quel moyen allez-vous mettre en œuvre ? Pour certains la vie n’est qu’une succession de jours à vivre, pour d’autres, elle est une succession de projets à réaliser. Que vous apparteniez à l’un ou l’autre camp, il y a forcément quelque chose qui vous satisfait, qui donne un sens à vos jours. C’est cette chose qui doit vous faire avancer et progresser tout au long de l’année.

    Alors que la frénésie de Noël va commencer, que la course aux cadeaux, aux bons petits plats et au chocolat va battre son plein, posez-vous au calme ! Revoyez votre année, ce qui a marché, ce qui n’a pas marché. Tirez-en les conclusions qui s’imposent et décidez des deux ou trois choses que vous voulez absolument réaliser l’année prochaine. Le compte à rebours est démarré.

  • Jour 334 – Mangue

    mangueMangue. Après le litchi, voilà la mangue, un autre fruit tropical qui revient dans les corbeilles avec l’été austral. Les mangues se méritent. Compliquées à éplucher, avec un noyau tout en long, elles couvrent les mains qui les manipulent de jus sucré. Comme avec les litchis, leur épluchage est affaire de savoir-faire.

    Avec un bon couteau bien aiguisé, il s’agit de couper la mangue en deux dans le sens de sa longueur en partant du pédoncule et en cherchant à faire glisser la lame le long du noyau. On fait de même avec l’autre moitié. Ensuite, quadriller chaque moitié de la pointe du couteau pour former des cubes d’un centimètre de côté, puis retourner la peau et voilà une moitié de mangue prête à être dégustée avec ou sans couvert.

    Mixée, cela fait une incomparable purée pour mettre dans des yaourts nature. Avec un peu de pectine, facile à faire de la confiture. Et puis, la mangue remplace avec délice la pomme dans la tarte des sœurs Tatin. Une recette que mon étoilé de père repris d’une de ses clientes brésilienne qui un jour remplaça les pommes par les mangues, car elle n’avait tout simplement pas de pommes. Une tatin à la mangue, une cuillère, ou deux, de crème fouetté (sans sucre), un expresso, une certaine idée du bonheur.

  • Jour 333 – Minorité

    minoritéMinorité. Si vous faites partie d’une minorité, vous en connaissez le sentiment. Que cette minorité soit ethnique, sociale ou autre, une minorité est toujours regardée différemment, parfois ostracisée, voire pourchassée. Faire partie d’une minorité n’est pas chose aisée. C’est pourquoi la majorité est recherchée.

    Quand on fait partie de la majorité, on nage dans le sens du courant, on se fond dans la foule, on devient invisible. Etre dans la majorité est confortable. Cependant, les majorités sont de plus en plus restreintes. 50,1% des votants élisent une personne qui va décider pour 100%… Belle ironie que la démocratie, mais là n’est pas mon propos.

    Faire partie d’une minorité et l’accepter, c’est faire état de son unicité. Plus inconfortable face à la majorité, mais infiniment plus satisfaisant à titre personnel. Comme le dit Robin Sharma, si vous voulez le succès que 2% des gens atteignent, comportez-vous comme ces 2%, pas comme les 98% qui suivent le courant. Les minorités sont une force car elles remettent sans cesse en question les vérités des majorités. La beauté est toujours dans la minorité.

  • Jour 332 – Soldes

    black fridaySoldes. La société de consommation américaine rentre dans la journée la plus folle de l’année le « Vendredi Noir ». Noir de monde ! Tous les magasins, qu’ils soient en ligne ou en dur, vont solder à tout va et les consommateurs vont faire chauffer la carte de crédit, stockant des milliards de fringues et d’objets divers pour Noël ou non.

    Cela appelle à une réalité du commerce souvent oubliée. Les soldes sont la volonté de faire consommer, mais surtout de déstocker pour pouvoir faire rentrer des nouvelles marchandises. Car les entrepôts, comme les magasins, n’ont pas une surface toujours extensible. Il convient donc de vider les étagères et quoi de mieux de proposer des prix attractifs aux consommateurs.

    En cherchant bien, il est possible de faire de substantielles économies et c’est ce que s’apprêtent à faires les nord-américains. Un équilibre subtil entre économies et tentations ! Se laisser tenter ou résister pour n’acheter que ce dont on a besoin ? Acheter des soldes à crédit est certainement la mauvaise réponse, alors se laisser tenter oui, mais en cash ! Happy Black Friday !