Pour continuer sur la lancées des primaires, et parce que je ne suis pas totalement parano, avant le grand cirque du débat entre Fillon et Juppé, voilà deux points de vues aux antipodes l’un de l’autre… à priori.
La une de Libération du jour m’a fait sourire. Je ne suis pas certain que le Au secours soit nécessaire, mais avec les histoires clivantes sur le burkini, la potentielle « islamisation » de la société française et la stérile définition de la laïcité, on en oublie la devise de la France : Liberté, Égalité, Fraternité.
Pour continuer dans le côté religieux, un petit sourire rapide, car avec la une de Libé, j’ai pensé à ça :
https://www.youtube.com/watch?v=9XOQC–udY4
Même si on est (un peu) dans la caricature, Libération n’est pas un journal franchement drôle. Certes plus à gauche qu’à droite, il ne fait que relayer un sentiment étrange derrière la première place de François Fillon et son ratissage à la droite de la droite.
En passant à un journal un peu plus économique que Libé, on aborde un autre sujet, plus sérieux à mon goût, mais définitivement plus intéressant, particulièrement si les USA se referment avec Trump. Le billet d’Alain Juppé dans Les Échos : «Mettons la France sur les rails de la transformation numérique».
Et oui, car au-delà des questions de cathos, d’égos électoralistes ou de clivages débilitants, il y a la vrai question de comment refaire partir la machine économique et en ce sens, le papier d’Alain Juppé dans Les Échos est éclairant. Morceaux choisis :
- La campagne du premier tour de la primaire a passé sous silence le plus important des débats : au regard de la transformation du monde dans le courant des cinq prochaines années, quel avenir voulons-nous, quelle vision avons-nous pour la France ?
- Accompagner les talents français : voilà qui est enthousiasmant, car il y a réellement de l’intelligence en France et que bien accompagnés, ceux-ci peuvent contribuer à inventer le monde de demain et à remettre la France au premier plan de l’innovation, moteur de la croissance. Un peu plus motivant que de savoir s’il faut travailler 35, 39 ou 48 heures et de réduire les charges des entreprises (même si c’est nécessaire, ce n’est pas ça qui va remettre de l’innovation dans l’industrie)
- Pour réduire cette distance, je propose de mettre sur pied un cabinet de la société civile consultatif auprès du Président de la République. Ce cabinet paritaire d’une quinzaine de membres, appelé « France 2030 », serait composé d’hommes et de femmes qui feront notre pays demain – donc de personnes de moins de 40 ans et de tous les horizons socio-professionnels. Ils donneront leur opinion sur les grands dossiers à l’agenda et rendront des recommandations innovantes au Président de la République, sur une base consultative. Voilà qui est enthousiasmant et redonne de la vision sur les 15 ans à venir.
- Connecter l’ensemble du territoire. Rendre l’internet abordable partout, désenclaver les territoires agricoles, mettre en place une grille électrique écologique… quels chantiers de transformation de la société française.
- Le rôle du prochain Président de la République est de doter la France des atouts lui permettant d’être en tête dans ce nouveau monde qui se construit. Et j’entends un silence assourdissant du côté de François Fillon !
Alors entre Jésus revient et la transformation numérique de la société française, mon choix est encore plus fort. Dimanche, si vous voulez d’une France qui retrouve le leadership des idées et de l’innovation, et qui rentre dans le XXIème siècle, votez Juppé !
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