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  • Le hasard n’existe pas

    Le hasard n’existe pas

    Si j’ai écris un autre post portant le même titre, celui-ci n’a pas grand chose à voir… quoi que ! A vous de voir !

    Il y a quelques jours je posais le pied pour la première fois au Népal. Venu pour faire une présentation sur l’application de l’Intelligence Artificielle au marketing et à la publicité, je n’avais pas anticipé l’incroyable rencontre que j’allais faire. A peine arrivé à l’hôtel, la réception de bienvenue à l’évènement m’appelait. Étant un des intervenants, il m’était difficile d’y échapper. J’étais en conversation le directeur général de Daraz, l’Alibaba local (qui venait d’ailleurs d’être racheté par Alibaba), quand nous avons été interrompus. Une personne voulait parler de son expérience avec le site Daraz.

    De fil en aiguille, cette personne, Alnoor, nous présenta un moine tibétain avec lequel il était venu, car habitant chez lui pendant que son monastère était en réparation. Et puis d’internet nous en vîmes à nous présenter et me présentant en tant que Français, Alnoor me demanda si je connaissais Matthieu Ricard. Étant abonné à son blog, je confirmais que oui, je connaissais son nom et son action. Alnoor me proposa de le rencontrer. Rendez-vous était donc pris pour le lendemain matin. Il verrait si la rencontre pourrait avoir lieu.

    Debout avec difficulté en raison du décalage horaire et après quelques messages WhatsApp, je partais en direction de Bodhnat, de l’autre côté de Katmandou où je devais rencontrer Alnoor pour l’accompagner à l’université de Katmandou, pour y suivre un cours sur Buddha-Nature. Je me trouvais un peu décalé, n’ayant pas de base bouddhiste, mais je captais quelques concepts intéressants. Le merveilleux était cependant à venir. A notre sortie de la salle de classe, nous tombons quasiment nez à nez avec Chökyi Nyima Rinpoche, le moine supérieur (on dirait abbé dans la tradition catholique) du monastère de Ka-Nying Shedrub Ling. En évoquant la conférence que j’allais faire le lendemain sur l’Intelligence Artificielle, il m’invite à le rejoindre, avec d’autres, pour discuter de l’IA.

    L’heure et demie qui suivra sera riche d’enseignement et d’échange, autour de l’IA, de ces implications dans la vie des hommes, de l’éthique. Ce moment culminera par le cadeau et la dédicace du livre du Rinpoche, Sadness, Love, Openess. J’aurais l’occasion de revenir sur les détails de la discussion autour de l’IA et du point de vue du Rinpoche. Une chose est certaine cependant, la bienveillance du bouddhisme et la philosophie du respect du vivant peuvent être riches d’enseignements pour l’IA et son éthique. Un merveilleux sujet pour de futurs articles. Namasté !

  • Contrat signé pour un nouveau livre

    Contrat signé pour un nouveau livre

    J’ai signé il y a quelques jours un nouveau contrat avec les éditions ENI pour un livre dont le sujet est Comment faire une excellente présentation et parler en public en toute confiance. Le titre final n’est pas encore défini, la table des matières oui en revanche et les 40 premières pages écrites.

    A destination de toutes les personnes qui ont besoin de s’exprimer en public, il se focalise sur comment améliorer sa voix et ses présentations, en s’appuyant sur les outils de présentations disponibles du le marché, de PowerPoint à Canva en passant par Prezi et Sway.

    Présenter et parler en public est la rencontre de l’art et de la science. Que vous soyez débutant ou présentateur aguerri, mon objectif est de vous apprendre quelque chose et de vous faire devenir encore meilleur. 30 ans d’expérience condensés en quelques centaines de pages. En avant première, deux paragraphes de l’introduction qui vous donneront un aperçu du ton et du contenu.

     » « On naît orateur » est une phrase destructrice. Elle sous-entend que si vous ne savez pas parler en public, vous ne le saurez jamais. Heureusement, la science nous a appris que toute aptitude s’acquiert. Dans son remarquable ouvrage, Changer d’état d’esprit : une psychologie de la réussite, Carol Dweck, son auteure, nous apprend qu’en changeant d’état d’esprit, il est tout à fait possible d’acquérir toutes les compétences possibles à ses rêves et que rien n’est prédestiné. L’épigénétique et la plasticité cérébrale ne font, depuis, que renforcer nos connaissances de notre adaptation à l’environnement et à ce que nous voulons être.

    Parler en public fait donc partie de ces compétences qui s’acquièrent. Bien évidemment, ne devient pas orateur qui veut en quinze jours. Cela demande de la méthode, du travail et des efforts. Démosthène, grand orateur Grec de l’antiquité, était bègue. Georges VI, roi d’Angleterre de 1936 à 1952 et père d’Elizabeth II, était lui aussi bègue. Ces deux grands hommes surmontèrent ce handicap, l’un en s’entrainant à parler avec des cailloux dans la bouche nous dit la légende, l’autre à force de travail avec son orthophoniste australien Lionel Logue. Si ces bègues ont réussi à surmonter cette déficience et à devenir des orateurs brillants, tout un chacun peut y arriver. »

    je publierai d’autres extraits avant correction sur ce blog au fil de l’écriture pour vous donner envie de lire le livre final. Publication prévu au printemps prochain! En attendant, je ne peux que vous conseiller de lire mon livre précédent, Cloud privé, hybride et public.

    Cloud privé, hybride et public - Quel modèle pour quelle utilisation ? Un état de l'art et des bonnes pratiques.

    Crédit photo Xan Griffin sur Unsplash

  • Cloud privé, hybride et public – Le livre !


    Ça y est ! Après 17 ans d’absence des rayons des librairies, mon nouveau livre est disponible. Tout savoir, ou presque, sur les clouds privés, hybrides et publics. Quelques années d’expérience condensées dans quelques centaines de pages pour faire le bon choix et se lancer dans la grande aventure du cloud.

    En support du livre, mon nouveau blog Cloud Hybride fournira des informations supplémentaires sur les technologies du cloud, en particulier son orientation hybride qui semble aujourd’hui être l’architecture qui prévaut et va continuer à prévaloir dans les années à venir.

    Le cloud est très souvent utilisé sans vraiment que l’on s’en rende compte. Cependant, il n’est ni la panacée à tous les défis des entreprises, ni le démon qui ouvre la porte à tous les risques sécuritaires. Dans ce livre qui s’adresse aux dirigeants ou aux directeurs des systèmes d’information, j’apporte un éclairage teinté d’expérience sur les questions et les réponses à apporter pour utiliser le cloud avec succès.

    Bonne lecture !

  • Les Français de l’Étranger privés de vote électronique…

    Alors que la candidature de François Fillon accapare les médias et pour cause, Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, a annoncé aux élus la décision du gouvernement de ne pas recourir au vote électronique pour les élections législatives de juin 2017 pour les électeurs inscrits dans les onze circonscriptions électorales à l’étranger.

    Ceci est en substance l’annonce de la Diplomatie française à l’attention des Français de l’Étranger. La raison ? Elle est décrite comme ceci : « Cette décision a été prise sur la base des recommandations des experts de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes informatiques et en tenant compte du niveau de menace extrêmement élevé de cyberattaques qui pourrait affecter le déroulement du vote électronique. En raison de ce contexte, il a été jugé préférable de ne prendre aucun risque de nature à compromettre le scrutin législatif pour les Français de l’étranger. »

    Bon, même si j’avais prévu d’aller voter en glissant mon bulletin dans l’urne, il est clair que cette annonce est en droite ligne de la suite des méchants Russes ayant infiltré l’élection américaine. Alors, chacun y va de son commentaire outré ! Je vous laisse apprécier dans l’article de Libé d’hier. Cependant, il y a deux choses qui me choquent profondément : le timing et la technologie.

    Le timing

    La première chose, c’est Axelle Lemaire qui l’exprime clairement : « La cybermenace a bon dos : cela fait plusieurs mois que le sujet est sur la table. Il était tout à fait possible de prendre cette décision quand il en était encore temps ». Evident n’est-ce pas ? Cela fait cinq ans ou à peu près, que l’on connaît l’échéance des législatives. Cela fait plusieurs années que l’on sait que les cybercriminels n’ont attendus personne pour ficher la foire dans les réseaux, surtout quand il y a un enjeux majeur. Il aurait donc été facile de prendre la décision face au risque plus tôt, non ? Enfin, à la fois les primaires de la droite et de la gauche se sont déroulés par voie électronique pour les Français de l’Étranger, sans que des problèmes aient été détectés, sont-ce donc des élections au rabais ? Sans compter les dizaines de services de l’état qui sont en ligne et traitent des millions de transaction en tout sécurité !

    La technologie

    La seconde chose, c’est la technologie. Il est en une qui nous fournit des éléments de garantie infalsifiable : les Blockchains. Certes, aucune technologie n’est sûre à 100%, le vote papier ne l’est pas non plus, je ne vais pas m’étaler sur les méthodes employées par les fraudeurs, vous en trouverez un bon nombre dans l’article de Wikipédia sur la fraude électorale. Cependant, le blockchain permet de garantir la transaction du vote, c’est-à-dire les trois opérations suivantes:

    1. je prouve qui je suis;
    2. je vote;
    3. mon vote est reçu et comptabilisé.

    Enfin, mon vote peut être audité et potentiellement annulé si une des trois opérations a été falsifiée. Le blockchain est une technologie dite distribuée, c’est-à-dire dont les informations sont réparties sur plusieurs ordinateurs, qui est protégée contre la falsification. C’est cette technologie qui sert de base aux fameux Bitcoin, la crypto monnaie. Et c’est là que ça sent le souffre, car le bitcoin est massivement utilisé par le dark web et l’économie de la drogue. Mais surtout, c’est la lenteur du secteur publique qui est ici massivement en cause, le gouvernement français ou l’Union Européenne n’en sont en fait qu’au niveau des consultations, donc loin d’une quelconque mise en oeuvre ! Alors oui, les méchants Russe, Nord-Coréens ou de l’État Islamique pourraient lancer une attaque DOS sur les système de vote empêchant les gens de voter. Mais le « principe de précaution » prend le dessus, où y aurait-il une raison autre ?

    A qui profite réellement cette décision ?

    Alors voilà, pas de vote électronique, le retour du bon vieux vote à l’urne. Vous allez me dire que tout ceci c’est beaucoup de bruit pour rien. On peut effectivement le dire, car on a toujours le recours du vote à l’urne, du vote par correspondance ou de la procuration. Il en est pourtant de même pour les impôts par exemple. Si des pirates voulaient mettre un système par terre, ils infiltreraient les systèmes des impôts, en perturberaient le bon fonctionnement. Cela pourrait avoir autant d’effet à la bonne marche de la démocratie que de perturber une élection legislatives qui somme toute n’élit que 11 députés avec un peu plus d’un million d’électeurs, mais qui n’avait déplacée que 9,2% de ceux-ci aux urnes, 11% ayant quant à eux voté par voie électronique. Ceux-ci se déplaceront-ils en juin prochain ?

    La question qui reste alors est qui essaye-t-on de faire taire ? Les pirates ou les cent dix-sept mille votants par voie électronique des dernières élections ? C’est juste une question… J’irais voter quand même, avec un rien d’arrière-pensée !

  • Les derniers héros, les vrais…

    Il y a quelques jours, je lisais cet article dans Libération sur le Vendée Globe (et pas Vents des Globes, comme beaucoup pensent encore :-)).

    Armel Le Cleac'h, à bord de «Banque Populaire VIII», au large des Îles Kerguelen, le 30 novembre 2016
    Armel Le Cleac’h, à bord de «Banque Populaire VIII», au large des Îles Kerguelen, le 30 novembre 2016. Photo Marine Nationale

    Puis, j’ai pu voir comme beaucoup de gens les incroyables images de la Marine Française des deux premiers bateaux, prises par l’hélicoptère Panther décollé depuis la frégate de surveillance Nivôse. En particulier, les images de Hugo Boss sur lesquelles ont voit bien la quille et la voilure. Plus de 20 nœuds, ça va vite, très vite…

    Enfin, j’ai repensé à mon ami Hervé Laurent, troisième du Vendée en 96-97 (juste mentionné à la fin de la vidéo ci-dessous, pourtant arrivé à peine un jour après Marc Thiercelin), tout en gentillesse, humilité et grand professionnalisme.

    Et là, à la fois un peu jaloux du courage de ces hommes (pas de femme cette année… dommage) et surtout incroyablement impressionné par leur capacité de résistance. Il est fort possible que le record tombe cette année sous les 70 jours. Incroyable ! 50 jours de moins que les premiers vainqueurs. Mais même 70 jours, avec une grosse moitié dans des conditions épouvantables.

    On ne s’imagine pas le bruit à l’intérieur d’un de ces bateaux. C’est un couloir de RER vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le bruit, le mouvement et le froid. Pas pendant quelques heures, non pendant des jours et des nuits et des jours et des nuits… N’importe quel être humain normalement constitué jetterait l’éponge au bout de quelques heures. Sauf eux !

    Ce n’est pas un ultra trail de 100 miles avec 10 km de dénivelés positifs. Au bout d’un, deux ou trois jours, c’est fini! Ce n’est pas l’ascension d’un huit mille. Au bout d’un mois et demi, tout est fini. C’est une épreuve, seul et sans assistance, de trois mois en mer, qui vous lessive le corps, l’esprit et le cœur. C’est pour moi les derniers héros, issus de la tradition des grands explorateurs. Qui partaient des mois avec le risque de ne jamais revenir.

    Alors, il y  a tant à apprendre de ces derniers grands héros de l’humanité, avant de céder leur place à ceux qui iront explorer Mars, prochaine frontière de l’incroyable resistance humaine. Alors qu’ont-ils à nous apprendre ?

    1. Tout est possible. Tout est question de trois choses: un rêve (une passion), de la volonté et de la préparation.
    2. On résiste à tout. Même quand on est au bout du rouleau, il y a encore de l’énergie.
    3. On n’a qu’une vie. Alors autant la vivre à réaliser ses rêves.
    4. C’est quand personne ne regarde que se fabrique le bonheur. Pas de caméras de téléréalité, pas de mise en scène (un peu pour ne pas faire trop peur à ceux qui regarde les quelques vidéos qu’ils envoient), mais beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail ingrat et nécessaire.
    5. La solution aux maux de l’humanité se trouvent dans l’effort de la vraie vie, pas dans la vacuité des paradis artificiels. Les héros à glorifier, à qui donner la Légion d’Honneur, à inviter à l’Élysée, à inviter à faire des conférences dans les écoles, ce sont eux (j’en profite pour un petit coup de pub à Sailing pour tous, l’association d’Hervé qui fait découvrir la voile gratuitement aux enfants Mauriciens), pas tous ces pseudos artistes de téléréalité ou sportifs capricieux et irrévérencieux.

    Alors, messieurs, chapeau bas ! Que le meilleur gagne, mais en attendant, au delà du rêve, sachez que vous donnez la pêche à des millions de fans !

    Publié le 12/12/16 à 16:12… ça m’amusait