• L’écologie, le prochain relais (puissant) de croissance

    Je suis profondément écologiste dans l’âme. Mais je suis aussi pragmatique. Il doit y avoir un équilibre dans tout. Il est en tout cas étonnant de voir comment, souvent, ce sont de vieilles pratiques ou de vieilles techniques qui sont ressorties des placards ou redécouvertes pour faire avancer la science. Dernière en date, la fibre de noix de coco

    Il est donc primordial pour sauver l’humanité que nous apprenions à utiliser la planête et les éléments à bon escient. Car que l’on ne s’y trompre pas: quoi que l’on fasse, la Terre et l’univers continueront d’exister. Notre belle planête bleue s’adaptera à nos erreurs. Il n’est en revanche pas certain que nous y survivront. C’est là encore par une prise de conscience collective et par des initiatives collectives et individuelles que se construit notre futur.

    Prenons quelques exemples :

    • Utilisons-nous l’énergie tellurique, celle de la terre ? Pour réchauffer ou rafraichir nos maisons et appartements ? Il y a ici un énorme gisement de potentiel – les Canadiens ont commencé depuis longtemps: le fameux puit canadien
    • Utilisons-nous l’énergie solaire, gratuite et infiniment renouvelable (en tout cas pour quelques milliards d’années) ? Il faut continuer et même accélérer la recherche sur les cellules photovoltaiques pour en améliorer le rendement et diminuer le coût de production. Il ne devrait plus y avoir de maisons utilisant l’électricité publique en journée. J’y crois dur comme fer.
    • Utilisons-nous l’énergie éolienne ? Il est des régions où il y a du vent quasiment permanent. Certes les rendements sont faibles, mais cela peut-être suffisant pour alimenter une partie d’une habitation. Là encore, il faut accélérer la recherche sur les générateurs électriques afin d’en améliorer le rendement et d’en fait baisser les coûts.
    • Pensons-nous économies d’énergie dans notre quotidien ? Quelques gestes gratuits: récupérer l’eau de pluie pour le jardin (acheter une sonde permettant de vérifier l’humidité pour éviter l’arrosage inutile), éteindre les lumières des pièces vides (idem pour le chauffage ou la clim), mettre systématiquement des ampoules basse consommation, acheter de l’électroménager répondant aux normes les plus strictes, inculquer la notion d’économie à nos enfants, récupérer les déchets végétaux pour en faire du compost, calculer l’eau au plus juste pour votre café du matin, prendre des douches plutôt que des bains, …

    Pour finir, je reviendrais, en marge des mes articles sur les règles pour sortir de la crise, sur l’écologie et sur comment prendre part à la prochaine révolution industrielle.

  • Microsoft dégraisse pour la première fois de son histoire…

    Petit détour du ton standard de ce blog pour rapidement reprendre la nouvelle du jour : ce sont 5000 suppressions d’emplois qui viennent d’être annoncées par Steve Ballmer, soit un peu plus de 5%, dont 1400 avec effet immédiat… et ce dans toutes les fonctions de l’entreprise (R&D, vente, marketing, finance, RH, etc.)… La croissance de l’entreprise atterrit: seulement 2% au second trimestre, du coup, on réduit la voilure. On coupe dans les postes d’interim, les frais de déplacement, les augmentations de salaire, … pour faire face à l’incertitude économique dit Steve…

    Quand Microsoft s’enrhume, c’est toute l’industrie qui tousse ? A suivre…

  • La crise, quelle crise ?

    Une mise en perspective rapide sur la crise actuelle (vu au travers des yeux de l’occidental que je suis et que vous êtes certainement si vous lisez ce blog) ….

    Si vous êtes nés après 1950, vous n’avez réellement vécu aucune crise majeure. Certes vous avez pu voir et vivre la Guerre d’Algérie ou celle d’Indochine, vous vous souvenez peut-être du choc pétrolier, des dévaluations des années 80, de la chute de l’immobilier fin 80, début 90, mais rien d’aussi « sérieux » que maintenant.

    Si vous êtes nés avant 1950, vous avez connu une guerre, avez même peut-être combattu et en êtes revenus. Vous connaissez la rudeur de la guerre, la crise dans son état ultime.

    Résultat très simpliste, mais réfléchissez bien. Si vous êtes de la génération qui travaille (20-60 ans), vous n’avez jamais connu de crise très sérieuse avant celle-ci. Vos parents ont peut-être connu une crise avec une des guerres. Vos grands-parents sont passés par une ou deux guerres mondiales. Quant aux générations précédentes, elles passaient d’une guerre à l’autre, tous les 10 à 15 ans.

    Donc la prochaine fois où vous vous dites que le monde marche sur la tête avec cette crise, estimez-vous heureux! Notre génération est la toute première qui n’a jamais connu de guerre et n’a donc pas eu besoin d’être « réquisitionnée » pour aller défendre son pays, au risque de mourir pour la patrie. Entre cette crise et celles qu’on connus les générations précédentes, mon parti est pris. Celle-ci n’est qu’une tempête dans un verre d’eau.

    Tout est relatif, disait Albert Einstein.

  • Obama: espoir ou pétard mouillé ?

    Alors que vient de se terminer l’investiture du 44ème président des États-Unis d’Amérique. Il est intéressant, au-delà de la couleur de peau de l’homme, de s’intéresser à son discours d’investiture. Voici quelques morceaux choisis (hors religion et histoire américaine), vus et analysés au travers de la ma loupe intitulé « La crise, quelle crise ? ».

    « That we are in the midst of crisis is now well understood… Our economy is badly weakened, a consequence of greed and irresponsibility on the part of some, but our collective failure to make hard choices… »

    Le fait que nous soyons au milieu de la crise est maintenant bien compris. Notre économie est sévèrement affaiblie, une conséquence de la cupidité et de l’irresponsabilité de certains, mais aussi de notre échec collectif à faire des choix difficiles. Les choses sont clairement dites. La crise est là. La faute à l’argent trop rapide et surtout à réformer le système financier. Merci monsieur le Président ! Il va falloir aller au-delà des mots et réformer rapidement et en profondeur maintenant.

    « …greatness is never a given. It must be earned. »

    La grandeur n’est jamais donnée. Elle doit être gagnée. Un client d’oeil à la phrase de Kennedy: « ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ». Rien ne s’est fait de grand sans effort. Malheureusement la presse people et les dollars bling bling nous font croire le contraire tous les jours. Cela va aussi dans le sens du « redonner du sens au travail » de Sarkozy. Donc relevez les manches de vos chemises et allons-y !

    « …the challenge we face are real… They will not be met easily or in short span of time… Our workers are no less productive than when the crisis begin. Our minds are no less inventive, our goods and services no less needed than they were last week or last month or last year. »

    Les défis qui nous font face sont tangibles… Ils ne seront relevés ni facilement, ni rapidement… Nos ouvriers ne sont pas moins productifs qu’avant la crise. Nos esprits ne sont pas moins inventifs, nos biens et services ne sont pas moins nécessaires qu’ils l’étaient la semaine dernière, le mois dernier ou l’année dernière. On rentre dans le sérieux, tout en rappelant que l’industrie est toujours là et que les fondamentaux n’ont pas changé. Il cherche ici à redonner espoir.

    « Its [the market] power to generate wealth and expand freedom is unmatched, but this crisis has reminded us that without a watchful eye, the market can spin our of control. »

    La puissance du marché pour créer de la richesse et étendre la liberté n’a pas d’égal. Cependant la crise nous rappelle quand sans un contrôle acéré, le marché peut partir en vrille. Espérons que cela soit l’annonce d’une réforme des institutions de marchés. En tout cas, on l’attend ici.

    « For as much as government can do and must do, it is ultimately the faith and determination of the American people upon which this nation relies. »

    Malgré tout ce que peut et doit faire le gouvernment, c’est, au final, sur la foi et la détermination du peuple américain que cette nation repose. C’est la grande différence entre la France et les États-Unis. En France on attend l’état providence, aux USA, on attend le peuple providence. C’est le rève américain. Peut-être galvaudé, mais tellement vrai quand vous connaissez les États-Unis. Et, presque, pour finir…

    « Those values upon which our success depends – hard work and honesty, courage and fair play, tolerance and curiosity, loyalty and patriotism – these things are old. These things are true. »

    Les valeurs dont dépendent notre succés: travail et honnêteté, courage et fair play, tolérance et curiosité, loyauté et patriotismes. Ces valeurs sont vieilles. Ces valeurs sont vraies. Que dire ? Tout est dit ! Merci !

    Je vous garde le meilleur pour la fin:

    « The state of the economy calls for action, bold and swift, and we will act ».

    L’état de notre économie nous demande d’agir, avec éclat et rapidement, et nous allons agir. À croire qu’il a lu le chapeau de blog: « Il n’est de rédemption que dans l’action ». Seule l’action permet de modifier les choses et leurs cours.

    En résumé, il y a une rupture de ton entre le « Yes we can » de la victoire et ce discours d’investiture. Ce discours est plus volontariste, plus dur certainement sur certains aspects, mais c’est aussi un discours d’ouverture. Reste à voir Monsieur le Président, le monde vous jugera sur vos actes.

    Alors, pour ma part, mon camp est choisi. J’aime les États-Unis, je l’ai déjà dit. J’ai espoir dans l’administration Obama. Je partage ses valeurs. Maintenant, après Yes we can, j’attends Yes we do ! See you in 6 months on the US soil!

  • Une synthèse rapide

    Alors que la Commission européenne joue les Cassandre en prévoyant une baisse du PIB de la zone Euro de 1,9% et que la Bourse de Paris est en hausse de 1,22% à mi-séance ce lundi, voici une synthèse rapide de nos quatre premières règles de gestion personnelle de la crise.

    Il nous reste 6 règles, plus les digressions que je ferais sur les 4 premières. 2009 sera une année exceptionnelle. Exceptionnellement difficile pour certains, exceptionnellement facile pour d’autres, en tout cas des changements exceptionnels se profilent à l’horizon…

  • Règle numéro 4 : prenez vos responsabilités

    Si vous avez des enfants, vous devez souvent entendre : « c’est pas de ma faute »  ou « c’est pas moi ». Pourtant quand on fait un peu parler ces chers petits, ils sont souvent à l’origine de l’action répréhensible dont vous cherchez le coupable. C’est dire si la notion de responsabilité est à chercher parfois loin dans le temps.

    De même, suite à un échec professionnel ou personnel, on est souvent tenté de penser que la faute revient à autrui, aux événements, au temps qu’il fait ou à l’environnement. Il vient rarement à l’idée que nous pouvons être responsable de ce qui nous arrive. Evidemment, dans la perspective de la crise, il s’agit sans doute de quelques responsables (ceux qui ton titrisé les créances pourries), mais beaucoup plus d’une responsabilité collective, de celle d’un système.

    Cependant, sauf élément extérieur à notre volonté (un tsunami, un cyclone, un licenciement pour motif économique, etc.), nous sommes généralement responsable de ce qui nous arrive. Si vous pensez le contraire, je vous invite à prendre un événement récent qui vous est arrivé et qui s’est mal terminé. Si vous déroulez les faits, n’y a-t-il pas un moment où vous avez pris une décision que vous auriez pu prendre différemment ?

    À partir du moment, où vous réfléchissez en terme de responsabilité personnelle, vous éliminez le statut de victime. Vous prenez le contrôle de votre vie et de vos choix. Cette notion de contrôle est primordiale: elle vous met dans le siège du conducteur.

    Par rapport à la crise, vous avez le contrôle de votre destin. Vous pouvez éteindre la télé, vous pouviez vendre une partie de votre portefeuille avant qu’il perde 50% de sa valeur, vous pouviez ne pas craquer pour un objet dont vous n’avez pas forcément besoin tout de suite, tout ceci est de votre responsabilité. Cela demande courage et lucidité, mais ces deux vertus sont nécessaires si vous voulez sortir de la crise.

  • Quatrième baisse des taux en zone Euro

    C’est fait ! On est revenu à 2% comme en 2003. Le Livret A dont je parlais précédemment devrait souffrir. Ceci étant, si Jean-Claude Trichet accepte de baisser le principal taux directeur de la BCE, c’est que les risques d’inflation sont nuls. Donc c’est du bon 2%. Il vaut en effet mieux du 2% servi sur 0% d’inflation, que du 4% servi sur du 2,5% d’inflation. Là encore, le bon sens de grand-mère.

    Reste à voir si le coût du crédit bancaire va baisser et si surtout le fameux crédit à la consommation va baisser. Car c’est ce que cherche à faire les banques centrales : faible taux directeur, donc faible coût du crédit, donc relance de la consommation. Vieille recette macro-économique. Mon point de vue ? Cela ne va rien changer fondamentalement !

    2008 et 2009 ne voient pas une crise (je n’en vois pas moi, d’où le titre de ce blog…), mais un vrai schisme. Nous sommes entré dans le 21ème siècle. Plus rien ne sera comme avant. Le capitalisme est mort, place à une vraie nouvelle économie. Qui dit schisme dit changement radical. Il faut donc de nouveaux outils pour une nouvelle économie.

    En attendant, un changement de comportement est essentiel, donc pour rebondir sur mon précédent billet, ne participez pas à la relance par le crédit. Changez la relance ! J’y reviendrais dans un prochain billet.

  • Règle numéro 2 (le retour) : courage, fuyons le crédit (à la consommation)…

    Lu ce jour dans Capital, journal pourtant à priori respectable, une interview d’un « leader » en page 7 :

    Capital : Que pensez-vous de la proposition du sénateur Marini de limiter par une loi le crédit à la consommation ?
    Philippe Houzé : Ce serait une terrible erreur, héritage de la tradition judéo-chrétienne selon laquelle faire de l’argent en prétant de l’argent est malsain. Il ne faut surtout pas oublier que le crédit est un des moteurs fondamentaux de l’économie.

    Qui est Philippe Houzé, ce « leader » (« Wikipédia n’a pas d’article avec le nom exact Philippe Houzé »)? Le président du directoire du groupe Galeries Lafayette. Ce groupe possède aussi (d’après son site Internet) entre autres, LaSer. Cette société est une propriété conjointe à 50-50 du groupe Galeries Lafayette et de Cetelem (groupe BNP Paribas), et est (toujours d’après son site Internet) le numéro 3 français du crédit à la consommation.

    Evidemment, un banquier ne va jamais vous dire que le crédit c’est mal ! C’est son métier qu’il mettrait en jeu. Dans ce sens, M. Houzé joue son rôle.

    Maintenant, que dire de cet « héritage de la tradition judéo-chrétienne selon laquelle faire de l’argent en prétant de l’argent est malsain » ! Je reste attéré qu’une personne de la stature d’un président de directoire en soit à ce niveau.

    Tout d’abord le judéo. La relation des juifs et de l’argent (et du crédit) a admirablement été démythifier par Jacques Attali dans le livre Les Juifs, le monde et l’argent. Les Juifs ont été pendant très longtemps les seuls autorisés à préter de l’argent.

    Ensuite le chrétien. Il est clair et assumé que pendant longtemps, le clergé (catholique) fait se détourner ses fidèles des biens de cette Terre (qu’il s’approprie à outrance) et leur impose une pauvreté vécue comme une richesse intérieure. La Réforme ouvre de nouvelles perspectives et fait naitre le capitalisme. Max Weber, dans L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, décrit l’émergence du capitalisme dans les pays qui sont ou deviendront protestants (États-Unis, Allemagne, Suisse, Grande-Bretage entre autres).

    Donc pour ce qui est de la fameuse tradition judéo-chrétienne, on est en retard de quelques siècles…

    D’autre part, mon avis est que ce n’est pas le crédit qui est un des moteurs de l’économie (évidemment c’est important pour le président d’un organisme de crédit de le dire), mais la consommation ! Or la consommation à crédit fait le bonheur des organismes qui prêtent cet argent. Et encore plus de sociétés comme les Galeries Lafayette. Pensez donc ! Vous avez envie d’un produit aux Galeries Lafayette, vous n’avez pas l’argent pour l’acheter, alors vous sortez votre carte Cofinoga… Et tout le monde y gagne (sauf vous) : les Galeries Lafayette car elles ont vendu un produit (cher) et LaSer car elle va financer (cher) votre achat pendant plusieurs mois et donc vous imposer des intérêts parfois quasi usurier, uniquement fondé sur votre fièvre acheteuse !

    Vous doutez ? Lu sur le site de Cofinoga :

     Le TEG promotionnel de 6.9% s’applique pendant 6 mois, à compter de la date de signature du contrat, sur la totalité de l’encours du compte pendant cette période. Au-delà de ces 6 mois, tous les financements s’effectueront au TEG contractuel révisable en vigueur à cette date (20.71% au 01/12/2008).

    20,71% !!!! le TEG, c’est le Taux Effectif Global, c’est-à-dire le coût total de votre crédit… Imaginez qu’un livret A vous rapporte 4% alors que votre crédit vous coûte 20% ! Pas besoin de faire Polytechnique pour comprendre qu’il faut mieux être prêteur qu’emprunteur.

    Un rappel : si vous craquez pour un objet à 1000 Euros et que vous contractez un crédit avec un TEG de 20,71%, il vous en coutera 92,97 Euros par mois pendant 12 mois (si vous remboursez en 12 mois), soit au total 1115,64 Euros, hors assurance ! Il vous faudra, au contraire, moins de 11 mois d’économie si vous mettez 92,97 Euros de côté tous les mois (sans compter les intérêts générés).

    Je vous laisse sur cette mathématique admirable de M. Houzé :

    Pour favoriser la relance, il faudrait déduire des impôts les intérêts des crédits à la consommation… l’Etat français y serait gagnant, car il retrouverait dans le surplus de TVA sur la consommation ce qu’il perdrait dans l’impôt sur le revenu.

    Belle dialectique et admirable mathématique permettant de faire fructifier les affaires de M. Houzé ! Exemple :

    • Vous achetez un produit 1000 Euros à crédit à 20,71% de TEG
    • Il lui coûte en fait 1115 Euros (j’arrondis), mais l’état vous fait économiser 115 euros d’impôts, donc vous n’avez payé que 1000 Euros.
    • L’état perçoit 163,88 Euros de TVA (le produit acheté coûte 836,12 Euros hors taxe)
    • Net, l’état gagne 48,88 Euros (163,88 – 115), la société de crédit 115 euros et vous un nouveau produit au moment où vous le vouliez

    Pourquoi cette mathématique est trompeuse ? Car elle part du principe que vous allez pouvoir faire face à vos échéances, et elle vous berce de l’illusion que le crédit ne vous coûte rien ! Or, entre le moment où vous allez contracter le crédit et celui où vous allez avoir votre crédit d’impôt, plus d’un an peut s’écouler. Pendant ce temps, il aura fallu payer les intérêts à l’organisme de crédit et vous continuez à vous enfoncer dans la spirale du crédit. Sans compter que l’on ne prête qu’aux riches, donc on continue à marginaliser une grande majorité de Français.

    Donc ce faisant, vous faites le lit douillet des organismes de crédit et continuez à entretenir un système qui a montré ses limites avec les subprimes aux US.

    Voilà un billet un peu long, vous m’en voyez désolé, mais important, car ce sont les banques et les organismes de crédit qui sont à l’origine de la crise financière. Et il convient une bonne fois pour toute d’arrêter de leur donner une tribune ! C’est de la consommation que viendra la relance, mais une consommation différente, raisonnée, peut-être plus protestante (dans son austérité parfois), en tout cas plus responsable et surtout en Cash ! Faites travailler votre argent, arrêtez de travailler pour les banquiers !

    PS : calculez le coût de votre crédit ici.

  • Règle numéro 3: et oui, l’optimisme, meilleur remède face à la crise…

    En passant prendre l’avion, je prends le Nouvel Obs, pour sa Une : « 2009 comment les Français vont affronter la crise« . Hummm, il doit y avoir du lourd me dis-je là dedans. Et bien surprise, surprise. Voici quelques extrait de l’intro longue et instructive de Denis Muzet, professeur à Paris I, fondateur de l’institut Médiascopie :

    • Dans notre société de la « mal info », dominée par l’info brève et continue que déversent de façon cumulative les médias du matin jusqu’au soir, l’individu est aussi submergé par le récit de la catastrophe, qui ajoute à sa part d’inquiétude.
    • Les perceptions que les Français ont de la crise dépendent directement de son traitement médiatique.
    • Le paradoxe est que les médias…[lui] donne aussi une forme [à la crise]appropriable à ce qui n’était que chaos

    L’Acte 1 est donc écrit : les médias manipulent l’opinion et font de la crise une hydre qu’elle n’est sans doute pas. Même si elle est économiquement et socialement sérieuse. Je continue les citations :

    • Cette crise met en cause les excès d’une société dominée par la financiarisation de l’économie, d’un société qui a perdu de vue l’Homme au profit de l’Argent
    • Au fond la crise a surtout fait une victime : la société elle-même et le sens qu’on lui prête.

    Fin de l’Acte 2 : Redonner un sens à sa vie ! Et je continue, le meilleur est à venir :

    • C’est à l’individu, dans ces conditions, de se débrouiller pour donner du sens à la crise, car on n’en sortira que quand le sens reviendra
    • Nous avons été frappé, lors de notre enquête, de voir à quel point les Français que nous rencontrions considéraient que la crise étaient finalement bénéfique.
    • La crise appelle de nouveaux comportements, de nouvelles valeurs, de nouvelles manières d’être et de vivre ensemble.

    Fin de l’Acte 3 : chacun a un rôle à jouer, il convient de tout réinventer. C’est parti mon quiqui…

    Que du bonheur pendant ces quatre pages d’intro et pendant l’analyse qualitative de l’enquête, dont les acteurs se trouvent dans tous les milieux sociaux. En résumé rapide:

    1. Débranchez la télé pour ne plus être abruti par les abrutis du journal de 20 heures
    2. Faites vos comptes avec un autre oeil sur la consommation et sur l’épargne (je vais revenir en détail sur la règle numéro 2)
    3. Cultivez l’optimisme et partagez-le autour de vous.

    Ce sont nos trois premières règles de sortie de crise. Je vous offre la quatrième, car elle est abordée dans l’enquête du Nouvel Obs : Règle numéro 4 : Prenez vos responsabilités ! La suite très bientôt…