Ce matin, je lisais le dernier numéro de la revue Toastmasters et le billet de John Cadley, intitulé « In Times Likes These » a fait mouche. Cet article a été écrit par un américain, dont le pays est en grande partie de la crise financière qui a balayé (et continue à balayer) la planète. Dans cet article (qui n’est malheureusement pas disponible en ligne), John s’insurge contre la phrase « In times like these », que l’on peut traduire par « Dans des moments comme ceux que nous vivons ».
Il souhaiterait en effet pouvoir oublier ces moments là ! Il émaille son article d’exemple qui montre la stupidité et la cupidité de nombreux propos et situations. Il revient en particulier sur le fait que les PDG de grosses entreprises sauvées de la faillite par les états touchent leurs bonus (dont il rappelle l’origine latine du mot, bon). Il fait un clin d’œil acerbe au fait que les états sont « bons » pour ces dirigeants qui ont ruiné l’économie.
Il propose aussi aux dirigeants du G-8 de proposer leur plan de réforme à une classe de CM1 et surtout d’écouter un élève dire, je cite, « mon papa et ma maman disent qu’il ne faudrait jamais emprunter que ce que l’on peut rembourser et que je ne devrais jamais dépenser l’argent que je n’ai pas ». Venant d’un américain, dont le peuple est endetté de plus de 13 000 milliards de dollars (soit 140% de taux d’endettement), cela ne peut qu’agréablement surprendre.
Ma règle numéro 2 concernait les finances et les emprunts personnels. Cet article d’outre-atlantique ne fait que renforcer mes propos. L’endettement est nécessaire aux économies, mais peut être néfaste aux individus, aux entreprises et aux économies. Il convient donc d’en user sans en abuser. D’autant que la finance est rentrée dans un monde artificiel déconnecté de toute réalité tangible (c’est à dire d’entreprises créatrices de valeurs). Tout le monde est d’accord pour dire que ce sont les endettements et la titrisation de ces endettements (avec les dérivés de type CDS hors bilan) qui sont à l’origine de la crise actuelle.
Et bien il en va des futures crises comme de celle-ci. C’est par une prise de conscience individuelle, une meilleure éducation et un refus du « show-off » et de la croissance débridée que le monde s’en sortira. La prochaine crise guette (les banques recommencent à faire des bénéfices majoritairement grâce à la spéculation sur les marchés, on est donc reparti comme en 2000), elle sera sans doute beaucoup plus violente que celle-ci. Ceux qui en pâtiront seront encore les petits porteurs, il est donc urgent de conserver la main haute sur ses finances personnelles et de limiter son endettement au maximum, et de surtout le réserver aux acquisitions génératrices de valeur et non aux biens dépréciables.
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