L’art japonais du Kintsugi consiste à réparer les céramiques ou porcelaines cassées avec de la feuille d’or, comme l’exemple ci-dessous et dans la vidéo ci-dessus.
Les objets ainsi réparés n’en sont que plus beaux et prennent souvent de la valeur. Au point que certaines personnes sont soupçonnés d’avoir volontairement cassés des objets pour les voir ainsi magnifiés.
Au delà de la performance et valeur artistique, c’est la mise en valeur des cicatrices qui est intéressante dans la démarche du Kintsugi et l’image de la résilience qu’elle véhicule. C’est un excellent moyen de se rappeler que nos épreuves peuvent nous renforcer, nous rendre meilleur et nous faire devenir des êtres plus accomplis.
Nos cicactrices et nos blessures racontent toute une histoire : la nôtre ! Unique !
Celui qui ne risque rien, ne fait rien, n’a rien. Cette phrase est
extraite du film, Indian Palace. J’ai vu ce film dans l’avion qui m’emmenait
vers Lagos. J’ai beaucoup ri, pleuré un peu, mais il m’a surtout permis de
prendre du recul sur certains sujets importants. Il y de nombreuses vérités
dans ce film, mais cette phrase, prononcée par l’actrice Judi Dench, a tout
particulièrement retenu mon attention.
Malheureusement pour la plupart d’entre nous, le monde nous a
rendus allergique au risque. Dans un passé pas si lointain, le risque était
normal, il était un fait avéré et bien que tout un chacun cherchait à en
diminuer les conséquences, il était assumé. En même temps, certaines personnes
risquaient tout pour avoir une meilleure vie. L’Ile Maurice est devenue ce
qu’elle est aujourd’hui parce que certaine personne ont pris des risques
énormes. Il n’est pas certain qu’une telle histoire pourrait se passer de
nouveau, les primes d’assurance seraient sans doute trop élevées !
Cependant, les personnes qui ont connu ou connaissent encore les
plus grands succès sont celles qui prennent le plus de risques. Le risque qu’on
se moque d’elles. Le risque de tout perdre. Le risque de nager avec les
requins. La gestion du risque est une pratique managériale classique. Sans
prendre de risque, vous n’êtes qu’un individu ennuyeux et ne pouvez pas être
qualifié de leader. Un leader s’enfonce dans le noir avec une chandelle. Un
leader challenge la norme et entraine les autres, vers un meilleur lendemain.
Êtes-vous une personne qui la joue profil bas ? Êtes-vous sûr
de vous ? Avez-vous confronté vos peurs ? Je suis certain que
oui ! Tous, au moins une fois dans notre existence, nous nous sommes
levés, avons pris la parole, et nous sommes sentis bien d’avoir été brave. Si
vous vous arrêtez quelques instants et contemplez votre passé, je suis certain
que vous trouverez un tel moment. Souvenez-vous de comment vous vous êtes
sentis ensuite. Le poids sur vos épaules a sans doute disparu. Vous avez
peut-être eu honte, mais fier de l’avoir fait !
Toute personne sur cette planète à une mission à remplir. Cette
mission ne peut être remplie que si vous êtes vous-même et que vous acceptez de
prendre des risques. Je ne vous dis pas de parier votre maison, mais d’écouter
la petite voix qui vous susurrent de quitter votre zone de confort. Comment
savoir si vous avez raison ? C’est quand une majorité de personnes vous
dit que vous êtes fous ! Le risque effraie. C’est la raison pour laquelle
la plupart des gens en suivent un autre, comme les moutons suivent leur berger.
Si quelque chose se passe de travers, ils blâmeront le berger. Ils n’ont pas la
mentalité des leaders.
Il y a plus d’opportunités aujourd’hui qu’il n’y en a jamais eu. Toutes attendent des individus comme vous, qui sont susceptibles de prendre des risques pour transformer leurs rêves en réalité. Regardez-vous dans la glace. Qui voulez-vous être dans cinq, dix, vingt ans ? Quelqu’un pétri de peurs et de regrets ou quelqu’un fier d’avoir essayé ? Il n’y a rien de mal à essayer et à échouer. Il y a plein de remords à avoir à ne pas essayer. Soyez courageux, apprenez à aimer le risque !
L’exercice de la semaine
Essayez quelque chose de nouveau
! Le mieux est d’essayer quelque chose dont vous avez peur. Une fois réalisée,
notez dans votre cahier comment vous vous sentez.
Pensez-vous que parfois vous allez au-delà de ce que vous devez faire et que cela fait une différence notable ? L’excellence n’a rien à voir avec faire des choses normales. Le fait de faire des choses normales s’appelle la médiocrité. Si vous voulez être différent, vous devez faire un pas de plus dans une direction qui surprendra vos interlocuteurs. Il existe plusieurs manifestations d’excellence dans nos vies. Remarquez-les, apprenez et voyez comment les adapter à vos propres actions.
Il y a quelques temps, alors que je m’apprêtais à embarquer dans l’avion pour Johannesburg, le steward attendait les passagers à l’extérieur de l’avion, accueillant chacun par son nom ! Cela faisait-il une différence ? Énormément ! La façon normale d’accueillir un passager est de le faire à l’intérieur de l’avion, de regarder sa carte d’embarquement et de lui indiquer la bonne direction. Mais ici, le steward était à l’extérieur de l’avion. Il m’a accueilli par mon nom après avoir regardé ma carte d’embarquement et m’a souhaité un bon vol d’une manière joyeuse. Ceci eut une influence positive vis-à-vis de la compagnie aérienne et du vol que je m’apprêtais à prendre. Je suis certain qu’il ne s’agit pas de la procédure classique. C’est ce que j’appelle aller un cran plus loin, dans l’intérêt du client et de la société. Prendre le temps de faire quelque chose d’inattendu et faire la différence.
Le jour suivant, j’étais supposé récupérer mon passeport à
l’ambassade d’Angola à Pretoria. Le souci était qu’il ne s’agissait pas d’un
jour normal pour récupérer le passeport. La personne en charge de mon passeport
(son nom était Joe) m’appela le dimanche pour m’informer qu’il viendrait à mon
hôtel à l’heure dite le lundi matin. Ponctuel, Joe vint me chercher, me
conduisit à l’ambassade, négocia le retrait de mon passeport et me reconduisit
à l’aéroport. Il voulait s’assurer que j’aurais mon avion avec mon visa dans
mon passeport. Tout ceci avec le sourire et des remerciements de m’avoir
rencontré ! Comportement normal ? Que nenni ! Expérience
inoubliable ? Pour sûr !
Le même jour (c’était un bon jour), le steward au comptoir
d’embarquement me demanda si je voulais un hublot ou un couloir. Puis sans me
laisser le temps de répondre, me dit qu’avec ma taille, il voulait que j’aie
une bonne expérience de sa compagnie, et que donc il allait me mettre sur un
siège d’issue de secours ! Il appela le superviseur, plaida mon cas et
m’alloua un siège dans lequel je pourrais étendre mes jambes. Comportement
normal ? Non, non et non ! Mais une démonstration de ce que
l’excellence peut être.
Toutes ces actions étaient visibles car pas « normales », même quand vous êtes un voyageur fréquent. Vous trouvez de plus en plus de personnes complaisantes ne faisant que leur travail. Cependant, ceux qui veulent vraiment trouver un sens à leur vie et prendre du plaisir à travailler cherchent des moyens de faire sentir à autrui son importance en le surprenant !
Alors, comment allez-vous faire ce petit pas de plus ? Regardez votre travail et votre vie personnelle, et pensez aux choses que vous pourriez faire différemment et qui feront plaisirs à vos interlocuteurs. Vous pouvez aussi demander à vos collègues et clients ce qui les ferait sourire, et inclure toutes ces choses dans votre routine professionnelle. Partagez dans les commentaires !
Je lisais un article sur les « flat earthers » dans Newsweek. Ce sont ces gens qui croient que la terre est plate. Ils peuvent faire sourire, mais à y réfléchir, ni plus ni moins que les anti-vaccins ou les climato-sceptiques, qui ont une tendance à me faire hérisser les poils et grincer les dents.
Dans tous les cas, il s’agit de personnes qui ne croient pas en la science et à la méthode scientifique, ou s’ils y croient, qui expliquent que la science a parfois tort. En fait, l’article sur ces adorateurs de la terre plate montre admirablement qu’il est n’est pas possible de convaincre ces personnes de la fausseté de leur croyance en leur démontrant la vérité scientifique.
La première idée intéressante est celle de la force de la preuve et de l’attitude de la science face à cette preuve (qui doit être vérifiée et répliquée pour pouvoir être acceptée comme preuve). L’auteur de l’article rappelle que « les scientifiques se soucient des preuves et sont prêts à changer leur point de vue en fonction de nouvelles preuves ». Ce point est essentiel face à un croyant dogmatique, car ce dernier ne va pas changer de point de vue face à une preuve qui remet en cause sa croyance. Il va juste chercher à écarter sa preuve pour mettre la sienne à la place. Cette dernière n’était généralement pas très scientifique (elle n’a pas été vérifiée ni répliquée, et est généralement très empirique).
Suit, vers la fin de l’article, l’autre idée fondamentale : « dans le raisonnement scientifique, il y a toujours une chance que votre théorie soit fausse. Ce qui sépare les négationnistes de la science des scientifiques réels, c’est la rigueur avec laquelle ils poursuivent cette possibilité ». La rigueur est un point essentiel de la méthode scientifique, là où l’anecdote, la petite histoire et le fait invérifiable (et donc contestable) sont les lieux communs des négationnistes, anti-vaccins ou climato-sceptiques.
Pour finir, me viennent deux pensées. La première est issue de la question à poser à tout sceptique et/ou négationniste : « que faudrait-il pour vous convaincre que vous aviez tort? » Tout sceptique sera pris en défaut car il cherchera à éviter d’avoir tort et fuira la question d’une façon ou d’une autre. L’autre est l’urgence de l’enseignement de la méthode scientifique à l’école. En expliquant comment un fait est prouvé, puis potentiellement contesté, de manière scientifique, on réduira de façon conséquente les erreurs, les atermoiements et les croyances absurdes. En attendant, il est urgentissime que ceci soit appris et appliqué par toutes les rédactions et journalistes du monde.
La science a toujours raison car elle accepte d’avoir tort, à condition de le prouver, c’est en cela qu’elle est infiniment supérieure à toutes les croyances sans substance ! Non pas qu’il ne faille pas croire ou philosopher, mais comme le disait Descartes, un être qui pense est un être qui doute…
« C’était le meilleur et le pire de tous les temps, le siècle de la folie et celui de la sagesse ; une époque de foi et d’incrédulité ; une période de lumières et de ténèbres, d’espérance et de désespoir, où l’on avait devant soi l’horizon le plus brillant, la nuit la plus profonde ; où l’on allait droit au ciel et tout droit à l’enfer. »
Ainsi commence Un conte de deux villes, livre que l’on trouve aussi sous les titres Un conte de deux cités et Paris et Londres en 1793, de Charles Dickens. J’aime relire ce paragraphe, car à chaque nouvelle qui secoue le monde, de la crise des subprimes en 2008 à celles des gilets jaunes en France en 2018, du mur de Donald Trump à l’effondrement du Venezuela, de la victoire des populistes au Brésil à l’émergence de la Chine – qui s’est bien réveillée, merci Monsieur Peyrefitte (le livre date de 1973, pour ceux qui se demanderait de quoi je parle) – les médias nous rebattent les oreilles avec les horreurs de notre société moderne. Alors oui, ce temps est le meilleur et le pire de tous les temps. Proportionnellement, le pire se produit peu, le meilleur beaucoup.
Je me retrouve alors dans le même état d’esprit que pendant la crise des subprimes : je compatis avec toutes les personnes touchées par le malheur et la difficulté, relative en France, de la vie, mais je suis profondément optimiste, tourné vers le futur et en permanence à la recherche de moyens et d’actions qui me permettent de progresser et de faire progresser le monde. Et je suis révolté et attristé de l’ambiance mortifère que les médias entretiennent et diffusent en permanence à la télévision et maintenant sur les réseaux sociaux, je reviendrai sur ce dernier point dans un futur billet.
Alors, je reprend mon stylo numérique et je me replonge dans la sagesse des sages, anciens et modernes. Et puis, il y a quelques jours, je reçois un mail d’Amazon, intitulé Concours d’écriture du Développement Personnel. Le hasard n’existant pas, l’alignement des étoils est magnifique à contempler. Il y a alors du travail qui m’attend sur ce blog et dans le monde de l’écriture. Entre mes lectures, 52 semaines de sagesses et mon intérêt personnel pour ce qui s’appelle développement personnel, il y a certainement une faille dans laquelle m’engouffrer.
Alors dans les semaines suivantes, je vais prendre un peu de temps pour faire deux choses, en plus de mes obligations professionnelles, familiales et personnelles :
Écrire sur ce blog autour de trois livres : Sadness, Love, Openess de Chokyi Nyima Rinpoche, The intelligent investor de Benjamin Graham et Un conte des deux villes de Charles Dickens. Pourquoi ces trois-là ? Le premier m’a été offert par le Rinpoche lors de ma visite à Katmandou en décembre dernier, rencontre improbable et d’une richesse incroyable. Le second est la bible de tout investisseur à long terme, le livre qui élimine les hoquets du court terme pour créer de la valeur à long terme. Le dernier est une source d’inspiration pour comprendre le présent à partir du passé. Je retrouve donc toutes les idées qui font que j’ai commencé ce blog il y a plus de 10 ans maintenant et qui vont me permettre de le continuer en y apportant un maximum de valeur.
Participer à ce concours d’Amazon. Je ne sais pas encore comment ni réellement combien de temps je pourrais y consacrer, j’ai mes idées et j’y reviendrais certainement ici aussi. Je n’en dirais pas plus pour le moment car ces idées ont besoin de maturer, de prendre de l’âge. Mais ce concours est rentré en collision avec une idée que j’avais dans mes tablettes depuis un moment. Deux étoiles forment une droite qui indique deux directions, à moi de choisir la bonne.
Je vous laisse sur cette pensée simple exprimée par Chokyi Nyima Rinpoche dans son livre : « rien n’existe de façon indépendante ». Ce qui se traduit pour moi : rien n’arrive par hasard !