Catégorie : Happiness

  • Should I Stay or Should I Go? Les 3 règles de l’apprenti entrepreneur !

    Should I Stay or Should I Go? Les 3 règles de l’apprenti entrepreneur !

    Il y a un peu plus d’un an, je quittais Microsoft, ou plutôt Microsoft me quittait. J’aurais l’occasion d’en reparler. Après quelques semaines de vacances, je déposais les statuts de ma société Aetheis. Le démon de l’entreprenariat me chatouillait depuis un moment et j’allais enfin pouvoir remettre à profit mes 10 ans de direction d’EFII, ma précédente société.

    Le hasard n’existant pas, je tombais récemment sur cet article : Stuff They Don’t Tell You Should you start a company? S’il s’adresse principalement aux créatifs des agences de pubs, il est plein de bon sens quant à la décision de partir de la société qui vous nourrit et de commencer l’aventure de la création d’entreprise.

    Alors, pour illustrer le titre de ce billet, que j’ai sans honte emprunté aux Clash, voici ma version du « et si je créais ma boite ? » On dit souvent que l’entrepreneuriat n’est pas fait pour tout le monde. C’est certain, il faut avoir une certaine dose de folie, les reins un peu solides, beaucoup, beaucoup de persévérance et être prêt à aligner des heures de travail. Alors, si c’est vous, continuons ensemble.

    Cash is king

    1 U.S.A dollar banknotes

    C’est la règle numéro un. Sans trésorerie, tout créateur d’entreprise mettra rapidement « la cabane sur le chien » et la clef sous la porte. Le contrôle des finances est essentiel. Vous avez besoin d’argent pour vivre et vous avez besoin d’argent pour faire tourner la boite. Même quand on part avec un capital confortable, l’argent a tendance à disparaître très vite !

    Le but n’est pas de se priver au-delà du raisonnable, mais de raison garder. Ça veut souvent dire, en tout cas au début, réduire son train de vie, être frugal, peser ses investissements et toujours faire en sorte que le compte en banque soit dans le positif. Vous aurez sans doute besoin de votre banquier un jour ou l’autre. Mieux vaut lui montrer que vous savez gérer vos sous.

    Nul besoin d’être un artiste de la gestion financière. Une de vos premières dépenses devra cependant aller vers un comptable. Choisissez-en un qui a l’habitude des jeunes pousses et écoutez-le (mais pas trop, il faut garder un brin de folie) !

    Le client est roi !

    man drinking water

    Ça fait deux rois dont vous et votre entreprise dépendez : le cash et le client. Ce sont de vos clients que viendra l’argent frais : le plus vite vous facturez vos clients, mieux vous vous porterez. Cela signifie qu’il va falloir consacrer du temps à la prospection et à la vente.

    Que vous ayez un business numérique et utilisiez majoritairement les outils de marketing numériques ou ayez un business plus traditionnel et deviez aller à la chasse au client importe peu. L’important est de lever vos fesses et d’aller prospecter. Si vous croyez que parce que vous êtes génial, les clients vont se précipiter à votre porte, vous vous préparez à aller de désillusion en désillusion.

    Mais vous n’avez jamais rien vendu ! Dommage ! C’est la compétence numéro un du chef d’entreprise. Second investissement après le comptable : une formation de vendeur ! Entre vous et moi, la vente, ce n’est pas difficile, c’est une question de persévérance, chaque Non vous rapprochant du Oui de votre prochain client. Ceci étant, avec un peu de techniques, de bagout et de rigueur, vous allez vous en sortir.

    Avant que je crée EFII en 1993, un de mes amis, Michel, avait répondu à ma crainte de la vente en me disant que créer son entreprise c’est aussi embaucher des collaborateurs qui complèteraient ce que je ne savais pas bien faire. Il n’avait pas entièrement tort. Cela veut aussi pouvoir dire que si vous avez un bon copain qui vendrait des réfrigérateurs aux Eskimos, vous pouvez lui demander des conseils et pourquoi pas l’embaucher ou créer l’entreprise avec lui. Résultats des courses : ne faites pas l’impasse sur la prospection et la création de votre pipeline de prospects.

    Soyez curieux, faites des choix et restez focalisé(e) !

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    J’ai généralement au moins une idée de nouveau business par jour. Les opportunités sont toute autour de soi, tous les jours. Toutes les idées ne sont cependant pas bonnes. Intrinsèquement, elles le sont, mais dans la réalité parfois les obstacles sont trop hauts, voire totalement incontournables.

    Une idée peut nécessiter trop de cash et vous ne souhaitez pas mettre en partenaire financier dans l’équation pour le moment. Une autre peut demander des autorisations administratives qui vont nécessiter des efforts et du temps. Une autre, enfin, est tellement folle qu’elle risque de ne pas fonctionner.

    Génial ! Notez ces idées dans un classeur numérique ou papier spécial. Consacrez quinze minutes à écrire les grandes étapes de leurs réalisations, les obstacles à contourner et le moment où vous pensez y consacrer un peu de temps, puis oubliez-les, pour le moment !

    Vous ne pouvez pas tout faire. Pour revenir à la première règle, cash is king, votre objectif numéro un est de créer une entreprise qui gagne de l’argent. Focalisez-vous sur cet objectif avant de développer vos autres idées. Je sais, c’est frustrant, mais créer une entreprise, c’est affronter ses frustrations et en faire des forces.

    Should you stay or should you go?

    Bon, mais en quoi cela diffère-t-il d’un job à responsabilité dans une grande entreprise ? Cela tient en un seul mot : contrôle ! À la tête de votre propre entreprise, vous avez le contrôle. Dans l’entreprise de quelqu’un d’autre, même à un poste à responsabilité ou même à sa tête, vous n’avez qu’un contrôle limité.

    Au final, si dépendre d’autrui ne vous importe pas, alors l’entrepreneuriat n’est sans doute pas fait pour vous. Être entrepreneur c’est avoir le contrôle de sa vie. Question de choix !

    Photos Mohamed Nohassi, Sharon McCutcheon, Mario Gogh, Michael Dziedzic sur Unsplash

  • Le hasard n’existe pas

    Le hasard n’existe pas

    Si j’ai écris un autre post portant le même titre, celui-ci n’a pas grand chose à voir… quoi que ! A vous de voir !

    Il y a quelques jours je posais le pied pour la première fois au Népal. Venu pour faire une présentation sur l’application de l’Intelligence Artificielle au marketing et à la publicité, je n’avais pas anticipé l’incroyable rencontre que j’allais faire. A peine arrivé à l’hôtel, la réception de bienvenue à l’évènement m’appelait. Étant un des intervenants, il m’était difficile d’y échapper. J’étais en conversation le directeur général de Daraz, l’Alibaba local (qui venait d’ailleurs d’être racheté par Alibaba), quand nous avons été interrompus. Une personne voulait parler de son expérience avec le site Daraz.

    De fil en aiguille, cette personne, Alnoor, nous présenta un moine tibétain avec lequel il était venu, car habitant chez lui pendant que son monastère était en réparation. Et puis d’internet nous en vîmes à nous présenter et me présentant en tant que Français, Alnoor me demanda si je connaissais Matthieu Ricard. Étant abonné à son blog, je confirmais que oui, je connaissais son nom et son action. Alnoor me proposa de le rencontrer. Rendez-vous était donc pris pour le lendemain matin. Il verrait si la rencontre pourrait avoir lieu.

    Debout avec difficulté en raison du décalage horaire et après quelques messages WhatsApp, je partais en direction de Bodhnat, de l’autre côté de Katmandou où je devais rencontrer Alnoor pour l’accompagner à l’université de Katmandou, pour y suivre un cours sur Buddha-Nature. Je me trouvais un peu décalé, n’ayant pas de base bouddhiste, mais je captais quelques concepts intéressants. Le merveilleux était cependant à venir. A notre sortie de la salle de classe, nous tombons quasiment nez à nez avec Chökyi Nyima Rinpoche, le moine supérieur (on dirait abbé dans la tradition catholique) du monastère de Ka-Nying Shedrub Ling. En évoquant la conférence que j’allais faire le lendemain sur l’Intelligence Artificielle, il m’invite à le rejoindre, avec d’autres, pour discuter de l’IA.

    L’heure et demie qui suivra sera riche d’enseignement et d’échange, autour de l’IA, de ces implications dans la vie des hommes, de l’éthique. Ce moment culminera par le cadeau et la dédicace du livre du Rinpoche, Sadness, Love, Openess. J’aurais l’occasion de revenir sur les détails de la discussion autour de l’IA et du point de vue du Rinpoche. Une chose est certaine cependant, la bienveillance du bouddhisme et la philosophie du respect du vivant peuvent être riches d’enseignements pour l’IA et son éthique. Un merveilleux sujet pour de futurs articles. Namasté !

  • The most pleasing 5-letter word

    It made me smile. Will it make you smile?

    https://youtu.be/nLbyuu_ToIg

    Simple, and so difficult sometimes!

  • Les derniers héros, les vrais…

    Il y a quelques jours, je lisais cet article dans Libération sur le Vendée Globe (et pas Vents des Globes, comme beaucoup pensent encore :-)).

    Armel Le Cleac'h, à bord de «Banque Populaire VIII», au large des Îles Kerguelen, le 30 novembre 2016
    Armel Le Cleac’h, à bord de «Banque Populaire VIII», au large des Îles Kerguelen, le 30 novembre 2016. Photo Marine Nationale

    Puis, j’ai pu voir comme beaucoup de gens les incroyables images de la Marine Française des deux premiers bateaux, prises par l’hélicoptère Panther décollé depuis la frégate de surveillance Nivôse. En particulier, les images de Hugo Boss sur lesquelles ont voit bien la quille et la voilure. Plus de 20 nœuds, ça va vite, très vite…

    Enfin, j’ai repensé à mon ami Hervé Laurent, troisième du Vendée en 96-97 (juste mentionné à la fin de la vidéo ci-dessous, pourtant arrivé à peine un jour après Marc Thiercelin), tout en gentillesse, humilité et grand professionnalisme.

    Et là, à la fois un peu jaloux du courage de ces hommes (pas de femme cette année… dommage) et surtout incroyablement impressionné par leur capacité de résistance. Il est fort possible que le record tombe cette année sous les 70 jours. Incroyable ! 50 jours de moins que les premiers vainqueurs. Mais même 70 jours, avec une grosse moitié dans des conditions épouvantables.

    On ne s’imagine pas le bruit à l’intérieur d’un de ces bateaux. C’est un couloir de RER vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le bruit, le mouvement et le froid. Pas pendant quelques heures, non pendant des jours et des nuits et des jours et des nuits… N’importe quel être humain normalement constitué jetterait l’éponge au bout de quelques heures. Sauf eux !

    Ce n’est pas un ultra trail de 100 miles avec 10 km de dénivelés positifs. Au bout d’un, deux ou trois jours, c’est fini! Ce n’est pas l’ascension d’un huit mille. Au bout d’un mois et demi, tout est fini. C’est une épreuve, seul et sans assistance, de trois mois en mer, qui vous lessive le corps, l’esprit et le cœur. C’est pour moi les derniers héros, issus de la tradition des grands explorateurs. Qui partaient des mois avec le risque de ne jamais revenir.

    Alors, il y  a tant à apprendre de ces derniers grands héros de l’humanité, avant de céder leur place à ceux qui iront explorer Mars, prochaine frontière de l’incroyable resistance humaine. Alors qu’ont-ils à nous apprendre ?

    1. Tout est possible. Tout est question de trois choses: un rêve (une passion), de la volonté et de la préparation.
    2. On résiste à tout. Même quand on est au bout du rouleau, il y a encore de l’énergie.
    3. On n’a qu’une vie. Alors autant la vivre à réaliser ses rêves.
    4. C’est quand personne ne regarde que se fabrique le bonheur. Pas de caméras de téléréalité, pas de mise en scène (un peu pour ne pas faire trop peur à ceux qui regarde les quelques vidéos qu’ils envoient), mais beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail ingrat et nécessaire.
    5. La solution aux maux de l’humanité se trouvent dans l’effort de la vraie vie, pas dans la vacuité des paradis artificiels. Les héros à glorifier, à qui donner la Légion d’Honneur, à inviter à l’Élysée, à inviter à faire des conférences dans les écoles, ce sont eux (j’en profite pour un petit coup de pub à Sailing pour tous, l’association d’Hervé qui fait découvrir la voile gratuitement aux enfants Mauriciens), pas tous ces pseudos artistes de téléréalité ou sportifs capricieux et irrévérencieux.

    Alors, messieurs, chapeau bas ! Que le meilleur gagne, mais en attendant, au delà du rêve, sachez que vous donnez la pêche à des millions de fans !

    Publié le 12/12/16 à 16:12… ça m’amusait

  • Then/Now

    https://unsplash.com/sergio_rola
    https://unsplash.com/sergio_rola

    Now, bumped into this on the web and it made me laugh out loud: Then/Now.

    The three only sure things are death, tax and change. This is about change. What was true yesterday may be wrong today and ignored tomorrow. Pace of change has accelerated. Flexibility is required. Adaptation is required. Useless to moan. Adapt! And this ties to the debates these days in France about the changes that the government wants to drive in job laws, with the « infamous » Loi El Khomri that drove people of all ages demonstrating across France, forcing the government to rewrite it.

    This law is probably far from being perfect almost like any other laws. However, it shows how much people fear change. The world has dramatically changed over the last years and the pace of change is accelerating. Even climate is changing! However, change is inevitable and instead of trying to stop it, embrace it, love it, make it yours. Don’t fight it!

    Of course because there are so many changes happening at the same time at an unprecedented and overwhelming pace, most people tend to try to block change. But change will happen, inevitably. You can mourn on the past and fear the future, but you cannot freeze the present. Being alive is being in motion, changing, growing, failing, falling, getting back and moving forward. The world is at its best with the elements it has. Once you’ve embraced this simple statement and fact, you can act first on yourself then on others and the world.

    We can blame finance, the stock exchange, ISIS or Richard Nixon for all the problems the world is facing. Or we can be happy that we are living in a world that is better that the world of our parents and grandparents. I know many people think the good ol’ times were much better. But factually they were worse for a vast majority of people, this has been demonstrated factually. However, people forget and embellish the past. Now is better than Then. And we act Today to make Tomorrow better, not to make Today like an imaginary Yesterday.

    You can’t choose the Now you want to live in, but you can decide how you live it. It’s your decision and not anybody else’s decision. It may not be an easy one, but there’s only one Now and there are multiple ways to live it. However, the only right way, IMHO, is to enjoy it fully as much as we can even if the Now is dire.