Catégorie : Leadership

  • Innovez ou disparaissez – Innovate or die

    Innovez ou disparaissez – Innovate or die

    Certes, certaines choses ne changent pas (la Terre tourne toujours autour du soleil). Cependant, l’innovation est nécessaire pour laisser la compétition à la porte. Quelque métier que vous fassiez, quelque sujet que vous étudiez, l’innovation est l’avantage compétitif ultime.

    Prenons l’exemple de l’automobile. Depuis la toute première voiture, elles se sont améliorées grâce à l’innovation : sécurité, durabilité, consommation d’essence ou confort. Une voiture d’entrée de gamme aujourd’hui est bien plus confortable et sûre qu’une voiture haut de gamme il y a vingt ou trente ans. Les fabricants d’automobiles passent leur temps à innover.

    Nous ne réalisons généralement pas de la quantité d’intelligence nécessitée par l’innovation. Parfois, ce qui semble une toute petite innovation, œuvre d’un génie solitaire, améliore grandement une technologie ou le sort de l’humanité. Prenez par exemple l’ampoule à incandescence qui a éclairé le monde pendant des années. Cependant, les innovations modernes requièrent souvent des équipes de docteurs ès science et des budgets conséquents. Mais les faits sont là : les organisations qui croissent sont celles qui innovent et se servent de l’innovation comme moteur de leur croissance.

    Regardez votre organisation ! N’y a-t-il pas des choses que vous faites depuis des années qui auraient besoin d’un bon coup de jeune ? Tous vos produits ou services ont-ils été créés il y a plusieurs années et n’ont pas été renouvelés ? Voyez-vous d’autres organisations ou entreprises croitre plus vite que vous ? De nombreuses organisations pensent qu’elles n’ont pas besoin d’innover car elles ont été créées il y a longtemps, ont des avantages uniques ou un monopole. Le fait est que la concurrence survient toujours alors qu’on ne l’attend pas. Si vous n’êtes pas prêt à innover, préparez-vous à disparaitre !

    Toastmasters, en tant qu’association, est en mutation constante. L’apprentissage par l’action et les évaluations positives ne changent pas, car ils sont au cœur de notre concept éducatif. Cependant, nous changeons le comité de direction tous les ans, afin d’apporter de nouvelles idées au club et à sa gestion. Au plus haut niveau de l’organisation, le président dédie une partie de son temps et de son énergie à une innovation apportée aux clubs. Ceci est une des raisons de la longévité de Toastmasters il me semble. Ne pensez pas qu’une ONG n’a pas besoin d’innover. En fait, l’innovation y est plus importante que dans une société commerciale ou publiques : nous ne vendons pas de produits, mais avons de membres à recruter et à ravir !

    Enfin, l’innovation est excitante. Elle apporte de la nouveauté et attire les meilleurs talents. Qui veut travailler pour une entreprise poussiéreuse ? Dans le monde d’aujourd’hui, l’innovation est le facteur de progrès le plus important. Il n’est jamais trop tard pour innover. Mais si vous attendez trop longtemps, cela risque de vous couter plus cher !

    If it’s true there are things that do not change (Earth rotates around the Sun for instance), innovation is much needed to keep competition behind. Whatever job you do, whatever topic you study, innovation is the ultimate competitive advantage.

    Take the example of cars. Since the first car has been produced, cars have constantly been improved by innovation. Whether in safety, durability, fuel consumption or just comfort. A modern entry level car is far more comfortable than an expensive car from twenty or thirty years ago. Car manufacturers are constantly innovating.

    Sometimes, we do not realize how much intelligence goes into innovation. Sometimes a tiny invention by a genius improves greatly a technology or the wellbeing of mankind. Take the electric incandescence bulb for instance who ruled lighting for years. But in general, innovation requires a team of talented PhD and some serious budget. But the fact is here, companies or organizations who make quantum leaps and grow, are those who innovate and use innovation has the engine for growth.

    Look at your business, company or organization. Aren’t there things you have been doing for years that would need to be freshen up? Are all your products or services been created years ago and not been renewed? Are you seeing other organizations, departments or competitors growing faster or get bigger budgets? Lots of organizations feel they do not need to innovate because they have been established long ago, have some unique competitive advantage or some kind of monopoly. The fact is competition never happens when you expect it. And if you are not prepared to innovate, you get ready to die.

    Toastmasters, as a non-profit organization, is constantly innovating. Sure, learning by doing and positive evaluation have not change and will probably not change, because there are at the core of our learning concept. But the fact that we are changing the executive committee every year brings fresh ideas and new concepts to club meetings and management. At the highest level, the organization president always dedicate part of his or her energy to one specific innovation. This is, I feel, one of the reasons of Toastmasters longevity. Do not think that because it’s a NGO it does need to innovate. Actually, it’s even more important than for a for-profit organization, because we do not have products to sell but members to recruit and delight.

    Finally, innovation is exhilarating. Because it brings novelty, it attracts the best talents. Who wants to work for a laggard? In today’s world, innovation is the most important factor of progress and key competitive differentiator. It’s never too late to start innovating. But if you wait too long, it may cost more!

  • La queue du chien et la queue du chat – The dog tail and the cat tail

    La queue du chien et la queue du chat – The dog tail and the cat tail

    Quand un chien remue-t-il la queue ? Quand il est heureux ! Quand un chat remue-t-il la queue ? Quand il se méfie. Alors, imaginez un chien qui n’a jamais vu de chat qui lui-même n’a jamais vue de chien. Il voit un chat pour la première fois. Pour lui, ce dernier ressemble à une petite version de lui-même et bien qu’il ne parle pas la même langue, aux mouvements de sa queue, il interprète que le chat est heureux. Alors il s’avance en remuant lui aussi la queue. Le chat, qui n’a jamais vu de chien, et qui trouve qu’il ressemble en peu à cet animal plus grand que lui et remuant sa queue, se met alors à remuer sa propre queue car il interprète le mouvement du chien comme étant une agression. Puis, lorsque le chien se met à venir vers lui, le chat est prêt  à attaquer.

    C’est souvent comme cela que toute dispute commence. Dans le monde des humains, cela arrive tous les jours. Les gens s’énervent, non pas nécessairement parce qu’ils ne s’acceptent pas, mais parce qu’ils interprètent mal certains signaux émis. Au travail, cela peut conduire à des malentendus, des retards dans les projets et même à des démissions. Vous pouvez toutefois résoudre la plupart des situations conflictuelles en suivant trois étapes simples: 1. Respect, 2. Ecoute et 3. Parole.

    Respect

    Il ne peut y avoir un travail constructif sans respect ; prenant en compte la perspective de l’autre partie ; écartant notre couche culturelle pour éviter toute interprétation erronée. Il est rare d’avoir volontairement des situations de gagnant-perdant. Si vous travaillez sur un projet spécial impliquant plusieurs départements de votre entreprise, négociez un accord important avec un client ou demandez une augmentation, respectez votre interlocuteur !

    Cela peut parfois s’avérer difficile. Il existe des situations où les sentiments obscurcissent le jugement. Prenez comme règle générale qu’aucune situation gagnant-gagnant ne peut arriver sans respect. Le respect fonctionne dans les deux sens : respect de l’autre partie et respect de vos engagements. Rien n’est pire que la rupture d’une promesse.

    Ecoute

    Avec le respect vient l’écoute. C’est une des compétences les plus importantes du leadership. J’ai déjà écrit sur le besoin d’écouter avec fascination. L’écoute sans interruption et jugement témoigne du respect et est nécessaire pour comprendre le point de vue complet de l’autre. Il y a un vieux dicton qui dit que comme nous avons deux oreilles et une seule bouche, nous avons besoin d’écouter deux fois plus que de parler.

    Vous pouvez prendre des notes pendant que vos interlocuteurs parlent. Mais n’oubliez pas de leur signifier que vous l’écouter en hochant la tête de temps en temps, en les regardant droit dans les yeux et en les invitant ainsi à parler librement. Mettre en évidence une rétroaction visuelle est primordiale.

    Parole

    Puis vient le temps de la parole. Vous ne pourrez pas convaincre quelqu’un de quelque chose si vous n’avez pas fait au préalable preuve de respect et d’écoute. Vous pouvez alors prendre la parole pour exprimer votre point de vue, pour poser des questions et pour partager vos arguments. Questionnez votre interlocuteur ! Essayez d’aller en profondeur et de subtilement faire passer votre point de vue dans la conversation.

    N’oubliez pas la queue du chat et la queue du chien : des repères différents peuvent avoir des significations différentes. Cependant, notre pouvoir sur les animaux est la capacité d’écoute et de parole. Si vous respectez, écoutez et parlez, dans cet ordre, avec enthousiasme et fascination, vous pouvez résoudre toute situation tendue ou conflictuelleWhen does a dog wag its tail? When it’s happy! When does a cat wag its tail? When he’s wary. So imagine a dog who never saw a cat. It looks at the cat, which look like a small version of itself and although does not speak the same language, by the move of its tail, it interprets the cat’s happy. So it comes forward wagging its own tail. The cat, who never saw a dog, looks suspiciously at this animal larger than itself, wagging its tail, and starts wagging its own because it interprets the dog’s move as an aggression. Then when the dog goes forward in confidence, the cat is ready and decides to attack.

    This is how a fight starts. In the human world, this happens every day. People get angry at each other, not because they do not agree with each other, but because they interpret wrongly signals. In the workplace, this can lead to misunderstanding, delays in projects and even resignation. You can however, solve most of conflicting situations by following three simple steps: 1. Respect, 2. Listen, and 3. Talk.

    Respect

    There cannot be constructive work without respect; respecting the other party’s point of view; taking off our cultural lens to avoid misinterpretation. It’s rare to have voluntarily win-lose situations. Whether you are working on a special assignment across department, negotiating a large agreement with a customer or asking for a pay raise, respect your interlocutor.

    It may sometimes be hard. There are situations when feelings obfuscate judgment. Take as a general rule that no win-win situation can happen without respect. Respect works both ways: respect the other party and respect your words. Nothing’s worse than breaking a promise.

    Listen

    With respect comes listening. This is one of the most important leadership skills. I already wrote about “listening with fascination”. Listening without interrupting and judging shows respect, and is needed to understand the complete point of view. There is an old saying that goes by since we have two ears and one mouth, we need to listen twice as more as we talk.

    You can take notes while your interlocutors speak. But remember to acknowledging by nodding from time to time, by looking right into the eyes of the speaker, and by virtually inviting him or her to speak freely. Demonstrating visual feedback is important.

    Talk

    Then comes the time of talking. Allow me to be clear: you cannot convince somebody of something if you have not shown respect and listen intensely first. This will now allow you to talk the talk, to convey your point of view, to ask question and to make your point. Question the other party! Try to go deep and subtly sink your views in the conversation.

    Remember the cat tail and the dog tail: different cues may have different meanings. However, our power over the animals is the ability to listen and talk. If you respect, listen and talk, in that order, with enthusiasm and fascination, you can solve any tense or conflicting situation.

  • Comment écrire votre vieHow to write your life

    Comment écrire votre vieHow to write your life

    Samedi était pluvieux. Ce fut juste parfait pour regarder un film en famille. Et j’en avais mis un de côté : Chasing Mavericks. Pour ceux qui n’ont pas vu le film et ne connaissent pas le monde du surf, Mavericks est une vague gigantesque située en Californie surfée uniquement par les meilleurs surfeurs. Le film est fondé sur l’histoire vraie du surfeur Jay Moriarity.

    Le surf n’est pas qu’un sport, c’est un mode vie. Cependant, le film va au-delà du mode de vie et enseigne plusieurs sagesses. Jay vivait le surf au quotidien, mais avait surtout une passion pour la vie et pour écrire sa propre vie.

    Travaillez dur, jouez avec conviction

    Une des premières leçons du film est de se lever tôt et travailler dur. Frosty, le mentor et coach de Jay, ne lui permettra de surfer Mavericks qu’à la condition qu’il soit capable de pagayer 36 milles entre Santa Criz et Monterey. Il ne s’agit pas d’une courte distance, et cela va nécessaiter un peu d’entrainement. Cependant, l’objectif est défini, car surfer Mavericks va nécessiter une condition physique au top. Pas de puissance, pas de drop off, et donc pas de surf !

    En même temps, surfer Mavericks n’est accessible qu’à quelques individus dont les capacités sont au-delà de la moyenne. Si vous voulez jouer a l’altitude de ces individus, vous devrez dépasser vos limites. Des efforts moyens engendrent des résultats moyens. Fuyez la médiocrité !

    Apprenez à compter

    Surfer Mavericks n’est pas uniquement de savoir surfer à ses propres limites. Il s’agit aussi de savoir « lire la mer », de compter les secondes entre deux vagues pour en anticiper la hauteur et de faire attention au possible changement d’inclinaison. Vous devez connaitre votre affaire ! La vraie vie commence dans votre esprit, mais cela ne doit pas rester un rêve. Le gens qui rencontrent le succès sont ceux qui combinent connaissances et compétences.

    Connaissances et compétences s’acquièrent. Toute personne qui a du succès fut comme tout un chacun. Elle ne connaissait pas ce qu’elle connait aujourd’hui. Elle ne faisait pas ce qu’elle fait aujourd’hui. Elle a appris, appliqué et parfois échoué. Le succès n’arrive pas, il est créé !

    La resilience est clé

    Dans son entrainement, Jay apprend à retenir son soufflé pendant quatre minutes. Essayez ! Si vous arrivez à deux, minutes, felicitations ! Quatre minutes est incroyable. Mais retenir son souffle pendant quatre minutes dans une machine à laver est une autre performance. Une fois la compétence acquise et utilise pour vous sauver la vie, il faut retourner au sommet de la vague !

    Et il s’agit de la conclusion logique du film. Bien que sa première tentative se solde par un échec, Jay est venu pour surfer Mavericks. Donc après avoir passé de longues minutes sous l’eau écrasé par les vagues et les remous, il y retourne pour cette fois vaincre le monstre. L’échec n’est pas une fin, il s’agit juste d’une leçon à apprendre. Vous devez aller au-delà pour trouver le succès.

    Le psychologue français Boris Cyrulnik parle de la résilience. Une capacité à rebondir après une expérience traumatisante. Comme je l’ai dit dans un précédent article, il n’y a qu’une seule réalité et c’est ici et maintenant. Servez-vous du présent pour créer le future, pas regretter le passé.

    Au final, ce samedi pluvieux fut un bon jour. Un jour de partage familial et un jour d’apprentissage pour les enfants. Certes, comme Chasing Mavericks est une histoire, il est triste de savoir que Jay Moriarity est mort à 22 ans. Cependant la plus grande leçon du film est qu’écrire sa vie est plus important que de la laisser écrire par quelqu’un d’autre.

    Saturday was a rainy day. It was just perfect to have a family moment watching a good movie. And I had one prepared: Chasing Mavericks. For those who have not seen the film and are not into surfing, Mavericks is a big big wave in California that only gets surfed by the best of the best. The film is based on the true story of Jay Moriarity on how to surf Mavericks.

    Surfing is a more than a sport, it’s a lifestyle. However, the film goes beyond the lifestyle and teaches many wisdoms. One can say that Jay was inhabited by surfing, but above all he had a passion for life and particularly for writing his own life.

    Work hard, play hard

    One of the first lessons of the film is about waking up early and working hard. Frosty, Jay’s mentor and coach, allows him to surf Mavericks only if he can paddle for 36 miles, crossing from Santa Cruz to Monterey. It’s not a small distance and it requires serious training. The bar is set, because surfing such a wave requires power to paddle at the drop. No strength, no drop!

    At the same time, surfing Mavericks is something done by the few individuals with skills beyond normal human beings. If you want to play at the altitude of highly successful individuals, you need to go beyond your limits. Average efforts yield average results. Abhor average!

    Learn to count

    Surfing Mavericks is not only about being able to surf at your limits. It’s also about “reading the water”, counting seconds between waves to anticipate height and look for possible drift. You need to know your stage. Real life starts in your mind, but real life is not a dream. Successful people are those who combine knowledge and skills.

    Knowledge and skills are acquired. Successful people were like you one day. They did not know what they know. They did not do what they do. The learned, they applied, and sometimes they failed. Success does not happen, it’s created!

    Resilience is key

    In his training, Jay learns to hold his breath for four minutes. Try it! If you get to two minutes, you can give you a pat on the back. Four minutes is just incredible. Now, imagine holding your breath for four minutes while being in a washing machine. It’s a different ball game. Once you acquired the skill and have used it to save your life, you need to be able to go back to square one, at the drop of the wave.

    And this is the tipping point of the film. Although his first attempt is a failure, Jay came to surf Mavericks. He has a goal. He got prepared for it. He has to do it. So after spending some long minutes in the inferno of huge breaking waves, holding his breath, he paddles back, gets on his board and tames the monster! Failure is not the end, it’s just a lesson to learn. You need to go beyond failure to find success.

    French psychologist Boris Cyrulnik is calling this resilience: A capability to learn from failures. As said in a previous article, there is only one reality and it’s the present. Use it to create your future, not to regret your past!

    Overall, this rainy Saturday was a great day. A day of bonding with the family and a day of learning for the kids. They found it sad that the real Jay died at the age of 22, but they discovered that writing your life was more important that having it written by somebody else!

  • Les décisions qui font les leaders – Decisions that create leaders

    Les décisions qui font les leaders – Decisions that create leaders

    Qu’est-ce qui différencie un leader d’un quidam lambda ? Bien qu’il y ait des dizaines de réponses possibles, celle que je préfère est sa faculté à prendre des décisions ayant un effet sur l’organisation. C’est à mon avis ce qui différencie aussi un leader d’un manager. Diriger (leader) consiste à piloter le changement et donc à prendre des décisions qui permettent ce changement. On dirige (leader) des hommes et des femmes, on gère (manager) des choses et des évènements.

    La prise de décision est une tâche qui peut se révéler complexe : prendre une décision en soi est simple, exécuter cette décision peut réserver des surprises. Le changement n’est possible que grâce à l’exécution et cette dernière requiert l’alignement de toutes les parties en présence. Cependant comment arriver à prendre une décision dans le consensus ? Comme j’aime les moyens mnémotechniques, voici trois étapes simples à suivre : Vision, Confrontation, Exécution.

    Vision

    Dans l’édition de mai 2013 de Toastmasters Magazine, Carmine Gallo, auteur de Les secrets de présentation de Steve Jobs, donne une leçon de leadership : « Trop de professionnels sous-estiment la puissance de la simplicité quand ils présentent leurs idées ou leurs produits. Si un entrepreneur ne peut pas expliquer son produit ou son idée en moins de dix mots, un investisseur a toutes les chances de s’en désintéresser ». Il en va ainsi de votre vision. Que souhaitez-vous réaliser ? Dites-le simplement et clairement ! Dix mots ! Pouvez-vous articuler votre vision en dix mots ou moins ? Essayez avec vos amis.

    Confrontation

    Tester sa vision est le moment de la confrontation. Pas d’un point de vue guerrier, mais sous la forme d’une discussion ouverte. Un véritable leader recherche des conseils. Il implique son équipe, ses clients et toute personne susceptible de l’aider à affiner sa vision. Cette partie peut prendre du temps, car elle nécessite beaucoup de discussions. Ces échanges sont nécessaires car ils permettent aux membres de l’entreprise de se sentir impliqués. L’adoption de la vision en sera alors plus aisée.

    La confrontation nécessite aussi beaucoup de souplesse de la part du leader, car sa vision peut être remise en question et donc nécessiter un travail supplémentaire qui ne la rendra que plus puissante. Si vous aimez la technologie, vous avez peut-être suivi l’annonce de la Xbox One. Microsoft a annoncé qu’une connexion internet serait nécessaire. La communauté des joueurs a réagi violemment à cette mesure. Microsoft a écouté et a décidé de revenir en arrière. Voilà une décision de leadership. Dans notre monde connecté, l’adaptation de la vision est nécessaire.

    Exécution

    Quand la vision est finalement acceptée par tous et que la confrontation a donné lieu à de nouvelles idées, la décision est prise d’elle-même ou presque. Le leader va alors la prendre et en garantir l’exécution. Une décision sans exécution est un échec en devenir.

    Un conseil de prudence cependant. Bien que le consensus autour de la vision soit nécessaire, il peut ne pas être total et peut engendrer quelques résistances. C’est parfaitement normal. Comme on dit, un leader est quelqu’un qui va là où il n’y a pas de piste et laisse une trace. Cependant, marcher hors-piste est plus dur. Plus la vision est forte, plus aisée est l’adoption. Vers où voulez-vous aller ?


    What differentiates a leader for other individuals? Although there may be a lot of possible answers, the one I prefer is her ability to make decisions that impact the organization. And to me, this makes the biggest difference between a leader and a manager. Leading is all about conducting change, and therefore making decisions that enable change.

    But decision making can be a daunting task: making a decision is easy, executing the decision can be trickier. Change is made possible through execution and flawless execution requires team alignment. But if making a decision is easy, how do you go to making this decision? As I love simple memory tricks, here are 3 simple steps: Vision, Confrontation, and Execution.

    Vision

    In the May 2013 edition of Toastmaster magazine, Carmine Gallo, author of The presentation secrets of Steve Jobs gave that simple lesson from top business leaders: “Too many business professionals underestimate the power of simplicity in pitching their ideas or presenting their products. If an entrepreneur cannot explain his product or idea in fewer than 10 words, an investor loses interest.” This goes with your vision. What do you want to accomplish? Make it simple and crisp! 10 words! Can you give your vision in 10 words? Try it, test it with friends.

    Confrontation

    Testing the vision is the moment of the confrontation. Not in a war-like approach, but in an open discussion approach. A real leader seeks advice, she involves her leadership team, the customers, the field and any person who can contribute to refine the vision. This part can be long, because it requires a lot of dialogue. This dialogue is a must because it will help people in the organization to feel part of the change, and therefore the adoption will be easier.

    The confrontation piece requires a high level of adaptability from the leader because his vision may be challenged and will need tweaking, but this will make the vision stronger. If you are a tech enthusiast, you may have followed the announcement of the Xbox One. Microsoft told this gaming console would require an internet connection to play games. The whole gaming community opposed this requirement. Microsoft listened and changed it. This is leadership. In our connected fast world, quick adaptation of the vision is a requirement.

    Execution

    When the vision is finally accepted by everybody and the confrontation has given birth to new ideas and activities, the decision has almost been made. The leader will make this decision final and will ensure swift move to execution mode. Decision without execution is a failure in disguise.

    Now, one word of cautious. Although consensus around the vision is necessary, it may not be 100% accepted and may even lead to a lot of resistance. This is normal. As the saying goes, a leader goes where there is no trail and leaves a trace. But walking off trail is harder. The stronger the vision, the easier the adoption. So where do you want to lead?

  • Comment réussir tous vos projets en trois étapes – How to Finish Successfully Any Projects in 3 Steps

    Comment réussir tous vos projets en trois étapes – How to Finish Successfully Any Projects in 3 Steps

    J’ai couru des marathons, suis passé au trail il y a quelques années, et viens de finir le Ti Dodo trail, une course de montagne de vingt-cinq kilomètres dans l’ouest de Maurice, avec mille cinq cents mètres de dénivelé positif, dont la Tourelle de Tamarin qui possède quelques passages à trente-cinq degrés et un peu de rocher à quasi escalader, un gros effort pour les cuisses et les mollets. Une course comme celle-là est une épreuve d’humilité et possède des parallèles avec les projets personnels et professionnels. Tous les projets nécessitent de la préparation et une course n’est pas une exception.  En règle générale, une course nécessite des mois de préparation, des projets important pouvant nécessiter des années. Une fois en mode exécution, vous passerez toujours par trois étapes.

    Chaque étape est facilement identifiable car elle est associée à un sentiment, qui lui-même sera associé à un type d’action. Si vous suivez ce processus en trois étapes, trois sentiments et trois actions, vous viendrez à bout de tout projet, court ou long, facile ou difficile, professionnel ou personnel. Prêt ? Alors Partez !

    Excitation

    Chaque fois que je me retrouve sur la ligne de départ avec des centaines ou des milliers de coureurs, mon cœur bat la chamade, je me sens bien et souris. C’est l’excitation de la course, l’adrénaline. Il en est de même au début d’un nouveau projet ou travail. Vous êtes excité de commencer quelque chose de nouveau, ayant à prouver que vous pouvez réussir. C’est un sentiment très positif.

    Le danger réside dans le fait que vous avez envie de vous jeter dans l’action sans y avoir suffisamment réfléchi. Dans une course, partir trop vite est la conséquence de cette énergie qui vous entoure. Partir trop vite ou vous lancer dans l’action a un risque majeur : vous retrouver rapidement à court d’énergie. La préparation s’appuie sur l’expérience et en crée une nouvelle. Dans une course, elle définit l’allure qui va vous permettre de finir dans le temps que vous vous êtes fixé. Il en est de même avec un projet : définissez-en les objectifs et les jalons. Souvenez-vous que celui qui échoue à planifier, planifie d’échouer. Appariez excitation avec planification pour un début en douceur.

    Épuisement

    Au milieu du projet, vous allez rencontrer des difficultés. Votre préparation vous aura rendu conscient des risques et vous aura sans doute fourni les clés pour les affronter. Dans un marathon ou une course de montage, vous rencontrez le mur de la douleur au vingt-cinquième kilomètre – ce fut le dix-huitième dans le trail du Dodo pour moi. Il s’agit du moment auquel abandonnent beaucoup de personnes. C’est exactement celui où vous devez continuer ! Vous n’êtes pas arrivé ici pour tout laisser tomber !

    C’est à ce point que se créent les vrais leaders. Dans une course, c’est le moment pour votre esprit de se concentrer sur chaque pas. Finir un marathon nécessite juste que vous mettiez un pas derrière l’autre. Quand vous rencontrez le mur de la douleur, chaque pas vous rapproche de la ligne d’arrivée. Chaque pas est une victoire en elle-même qui renforce votre confiance en vous. Dans un projet, réunissez votre équipe, demandez conseil, appelez à l’aide, mais continuez à avancer. Appariez l’épuisement avec l’obstination pour une exécution continue.

    Joie

    La sensation de franchir la ligne d’arrivée d’un marathon n’a pas d’équivalent. C’est une énorme victoire après deux, trois, quatre ou même cinq heures d’efforts continus. C’est le moment que choisit la douleur pour s’évanouir et céder la place à la fierté. Tous les efforts consentis vous ont menés à cette récompense. Mais la course ou le projet ne s’arrête pas ici !

    Qu’avez-vous appris ? Faites votre analyse post-mortem. Qu’auriez-vous pu faire différemment ou mieux ? Vous avez peut-être réalisé qu’à un certain point vous alliez trop vite ou trop lentement. Vous auriez peut-être du boire plus ou prendre du sel. Ainsi en va d’un projet. Pourquoi ne pas déléguer ou sous-traiter certaines parties ? Le rythme de reporting était-il bon ou auriez-vous pu en faire moins ? Consignez tout ceci dans votre analyse post-mortem. La prochaine fois vous irez plus vite, livrerez une qualité accrue et pourquoi pas moins cher. Appariez la joie de la fin avec l’analyse post-mortem pour une expérience complète.

    Le mot de la fin revient à la personne avec qui j’ai couru quelques kilomètres du trail. Il travaille au service des radios de l’hôpital de Rose Belle et voit toute sorte d’individus avec des infirmités ou des membres cassés. Alors que nous bavardions à propos de la course et de son parcours il me confia : « Ma récompense, c’est le départ. L’arrivée c’est le bonus ! » Remerciez la vie, c’est le plus grand des cadeaux.


    I used to run marathons, started trails some time ago, and just finished the Ti Dodo trail, a 25 km race in the West of Mauritius with 1,500 m ascent, including La Tourelle that requires some rock climbing and has steep passages at 35 degrees angle, a huge tax on your hamstrings and thighs. A race like this one is humbling and has genuine parallels with professional and personal projects. All projects requires preparation and a race is no exception. Generally a race requires months of preparation, large projects can require years of it. But once you jumped into execution, you will go through three steps.

    Each step is easily recognizable becomes it is associated with a feeling. And with the feeling is associated a type of action. If you follow this simple 3-step, 3-feeling, 3-action process, you will overcome any kind of project, long or short, easy or hard, professional or personal. Ready, steady, go!

    Exhilaration

    Each time I am on the starting line of a race with hundreds or thousands of runners, my heart is pounding in my chest, I am feeling good and smile all the time. It’s all about the excitement of the race. It’s generally the same at the beginning of any new project or endeavor. You can feel the excitement of starting something new, proving yourself and others you can do it. It feels great, doesn’t it?

    The danger with all this excitement is to throw yourself in action without giving it enough thoughts. The biggest mistake in a run is to start too fast, thrown forward by all the energy surrounding you. Starting too fast or taking action immediately carries one major risk: to run out of gas quickly. Preparation provides experience and in a race, it defines the pace that will allow you to finish it in the time you define. The same goes with a project, define the goal and the milestones to reach it. Remember, he who fails to plan, plans to fail. Pair exhilaration with planning, for a secure start.

    Exhaustion

    In the middle of the project, you will hit hurdles. The same goes with a race. Preparation will make you aware of the risks and will give you keys to continue despite those. In a marathon, you generally hit the wall of pain around the twenty-fifth kilometers, in the Dodo trail, I hit it at on the eighteenth. This is the time a lot of people stop, surrender, and let it go. This is the exact moment when you need to continue. You have not come to that point to abandon!

    This is what makes a true leader. In a marathon, this is the time where the conscious brain focuses on each step. Finishing a marathon just requires you put one step after the other. When you hit the wall of pain, each step gets you closer to the finish line, so each step is a victory in itself that fuels your confidence. In a project, regroup your team, seek advice, ask for help, but overall continue execution. Pair exhaustion with obstinacy, for a continuous execution.

    Joy

    The feeling of crossing the finish line of a marathon is unrivaled. It’s a victory on yourself after two, three, four or even five hours of continuous efforts. This is the moment you forget pain to embrace pride. All the efforts you made got you the reward of succeeding. But the race or the project should not end here.

    What did you learn? Make your post-mortem analysis. What could you have done better or differently? May be at one point you realized you were too fast or too slow. May be you should have drunk more water or take some salt. Same goes with a project. What about outsourcing some pieces of it to go faster? Was the reporting rhythm correct or should you have done less? Journal all your thoughts so next time, you will go faster, better and why not cheaper. Pair joy of finish with post-mortem analysis, for a complete learning experience.

    The last word belongs to a gentleman I ran with for a couple a kilometers during the trail. He’s working at the Rose Belle hospital in the X-ray department, sees all kind of sorts of people with disabilities and broken bones, and while we were chatting about the race, he told me: “my reward is to start, my bonus is to finish”. Be grateful for life, it’s the greatest gift of all!