Auteur/autrice : marc

  • Jour 230 – Ver de terre

    Ver de terre. Un animal ridiculement petit et ridiculement important. Après avoir passé des années à mécaniser l’agriculture et déverser des millions de litres de pesticides, on approche les sols de manière globale et y découvrons plusieurs écosystèmes interdépendants. Le ver de terre est la charrue naturelle. Il retourne sans relâche la terre pour l’aérer, puis y meurt et contribue à la nourrir.

    Les agriculteurs bio ne s’y trompent pas et font du lombric leurs alliés, soldat de l’ombre œuvrant sous terre. Et oui, il n’y a pas des animaux et des hommes, indifférents les uns aux autres. Tous sont interdépendants !

  • Jour 229 – Lenteur

    Lenteur. Je pensais faire l’éloge de la lenteur. Notre monde s’articule autour de la vitesse. Vitesse d’exécution, vitesse de production, vitesse de déplacement, il semble que tout aille de plus en plus vite. Par certains côtés, cela est un progrès, puisque cela nous permet de faire plus en une courte vie. Par d’autres, cela nous fait passer à côté de plein de choses merveilleuses.

    L’ironie de la situation est que cette idée m’est venue alors que je roulais à 300 km/h en TGV. Par rapport à l’avion dont je sortais, qui lui volait à 900 km/h, le TGV était lent. Par rapport au pèlerin marchant vers Compostelle, le TGV est incroyablement rapide. Pourtant dans mon référentiel de déplacement qu’est l’avion, le TGV est lent. Il permet de profiter de ces magnifiques paysages d’été où les bruns succèdent aux verts, où les vaches se prélassent à l’ombre des forêts, où les petits villages nous offrent leur clocher et leurs toits rouges. Quand je vous dis que le TGV est lent !

  • Jour 228 – Aspiration

    Aspiration. Pas celle de la voiture que l’on va doubler, celle qui nous fait avancer. A quoi aspirons-nous ? En tant qu’individus, familles, groupes, etc. Quels sont nos rêves, nos idéaux ? Sans aspirations, pas de progrès possible. Comment mesurer le chemin parcouru sans horizon ? On entend beaucoup parler de rêver en grand, de ne pas se limiter. Cela n’est pas sans risque. Un rêve trop grand peut devenir inaccessible et décourageant. Il convient alors de définir des étapes intermédiaires, comme autant de jalons à atteindre.

    Il est cependant primordial de ne pas limiter ses aspirations, de voir loin, de sortir de sa zone de confort. Trop de gens traversent la vie en quasi aveugle, sans se remettre en question, en laissant leurs rêves à l’état de rêve. Les rêves sont faits pour être réalisés, pas pour rester des rêves. Ce n’est qu’à ce prix que vous contribuez au développement du monde et y laissez votre empreinte.

  • Jour 227 – Abruti

    Abruti. Voilà comment le chef de train du train que j’ai pris il y a quelques jours a qualifié la personne qui a tiré un signal d’alarme provoquant un retard de neuf minutes. Il a utilisé ce terme lors de son annonce, en s’excusant du vocabulaire utilisé. Quel intérêt ? Pourquoi utiliser un terme dégradant. Comme disent les enfants, c’est ç’ui qui dit qui est !

    Certes tirer un signal d’alarme sans raison apparente est un geste que l’on peut qualifier de stupide. La personne qui le fait est-elle un abruti pour autant. Le geste, si réellement inutile, est puni par une amende. A-t-elle été appliquée ? On est malheureusement ici dans le résultat d’une éducation mettant la haine et le blâme en avant. La haine de la différence, le blâme de l’erreur. Celui qui fait une erreur est certes à blâmer, l’amende dans ce cas existe pour cela, mais pas à insulter en public. On ne grandit pas en insultant autrui.

    Alors quelle attitude adopter dans ce cas précis ? Simplement d’appliquer l’amende prévue, d’informer les passagers du retard et de proposer son aide dans le cas où des correspondances courtes pourraient avoir été impactées. En tant que passager et être humain, je n’ai que faire que la personne soit un abruti, un petit futé ou un parfait inconscient. Ce qui m’importe c’est ce que l’on fait pour s’occuper des conséquences que ce retard peut avoir sur moi. Une belle occasion de perdue de montrer un autre visage de la SNCF.

  • Jour 226 – Merci

    Merci. Un tout petit mot. Cinq lettres d’une puissance unique. Dans une société qui a tendance à penser que tout est dû, les remerciements tendent à disparaitre. Ils sont pourtant plus nécessaires que jamais. Montrer de la gratitude ne coûte rien, mais est incroyablement puissant. Ce qu’autrui fait pour vous au moment où il le fait n’est pas un dû. Il ou elle peut choisir de ne pas le faire ou de le faire différemment.

    Remercier est un acte de reconnaissance d’effort et de support. Il est vrai que tout acte n’attend pas forcément un merci. Une chose faite à reculons, sans passion, sans attention peut ne pas mériter de remerciement. Mais qu’en savons-nous ? Le garçon de café qui nous rend la monnaie sans sourire a peut-être des problèmes dont nous ignorons tout. Cela justifie-t-il son attitude et la nôtre si nous ne le remercions pas ? Sans doute pas. Et c’est pourquoi, ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’il vous fasse. Remerciez sans condition, avec le sourire et enthousiasme. Tout simple et puissant.