Auteur/autrice : marc

  • Jour 240 – Déclin du monde

    candideLe déclin du monde. Quand on écoute les Cassandre, on entend que nos jours sont comptés, que le déclin du monde à commencer, que les catastrophes sont à notre porte, qu’il faut se préparer au pire car l’âge d’or est fini. On entend que la finance a pris le pouvoir, que les pauvres seront de plus en plus pauvre et les riches de plus en plus riches. Que les gouvernements sont dépassés et que la CIA, la NSA, et tous les agents secrets du monde, nous surveillent, prêt à nous mettre dans des camps de redressements pour nous éloigner de nos agissements subversifs. Et puis il y a les philosophes, sociologues, politologues, experts de tout bord qui nous expliquent en termes savants que nous, pauvres ignares, ne comprenons pas ce qui se passe car le grand complot est en marche et que tout est caché derrière des discours abscons.

    Et bien moi je dis, Y’EN A MARRE !!!!! Marre de ce pessimisme ambiant, marre de ces discours négatifs, marre de cette théorie du complot dans laquelle certains ont raison et d’autres ont tort, dans laquelle certains se disent altruistes et d’autres intéressés, de laquelle certains tire profit et d’autres tire misère… De tout temps, de toute époque, il y a toujours eu des événements et des décisions qui ont dépassé le commun des mortels dont je fais partie. Le fait est, inéluctable, que le monde n’a jamais été aussi apaisé (et oui, contrairement à ce que diffusent en continue les chaines d’information, le monde est globalement en paix), que le monde n’a jamais autant connu de réduction de la pauvreté, que le monde n’a jamais connu autant d’amélioration des conditions de santé, etc., etc…

    Malheureusement, ce ne sont pas ces nouvelles-là qui intéressent les médias. Ce sont les scandales, les meurtres, les barbares, les débiles et les fous, les conneries des uns et des autres, les people et le glamour, le retour ou pas de Sarkozy, les élucubrations des ministres et du président normal, en bref, tout ce qui n’a AUCUNE importance dans la vie de tout un chacun. Comme le disait Candide, il faut cultiver notre jardin, en réponse à Pangloss qui parlait du meilleur des mondes possibles. Le monde dans lequel nous vivons est le meilleur de mondes possibles, il s’améliore tous les jours, par bon, parfois en revenant en arrière car aucune progression n’est linéaire. Alors le prochaine pessimiste qui passe, dites-lui d’aller cultiver son jardin et de revenir quand il aura été émerveillé par le miracle de la vie !

  • Jour 239 – Soi-même

    soi mêmeSoi-même. Être soi-même. Comme le disait Oscar Wilde : « Sois toi-même, tous les autres sont pris ». Pourtant, quand on regarde autour de nous, on s’aperçoit que beaucoup de personnes imitent autrui. On cherche tous un modèle à qui ressembler. Un modèle du succès que nous souhaitons avoir, en pensant que si je ressemble à mon modèle, je partagerai un peu de son succès.

    Malheureusement, rien n’est plus faux. C’est l’original qui vaut cher, pas la copie. Être soi-même c’est cultiver son originalité, être différent de la horde des pâles copies. Copier, c’est vivre par procuration. Rien de plus satisfaisant de n’être que soi, de se faire aimer pour ce que l’on est. Pas toujours simple, pas toujours accepté, mais seul et unique moyen de vivre sa vie. Et elle est courte, alors vivez la vôtre, pas celle d’un autre qui lui vie la sienne.

  • Jour 238 – Chaleur

    chaleurChaleur. On a tous besoin de chaleur. Celle du soleil, celle des humains, la fameuse chaleur humaine. Le fait est qu’avec un corps à 37 degrés, nous sommes plus à l’aise dans le chaud que dans le froid. Et puis les mots ont un sens : chaleur équivaut à convivialité, bien-être, alors que froid, voire froideur est synonyme de distance, de malaise.

    Rien d’étonnant que j’ai choisi l’Afrique après quelques temps en Écosse et en Suède. Beaux pays, certes, mais au climat plus rude que ceux des latitudes équatoriales et tropicales. Maintenant, dans un pays froid, la chaleur d’une cheminée appelle aussi à la convivialité et au cocooning… mais il s’agit encore de chaleur. Mouais, c’est chaud d’écrire un billet par jour !

  • Jour 237 – Olivier

    olivierOlivier. Quel bel arbre ! Il pousse lentement, peut devenir plusieurs fois centenaires, se tortille dans tous les sens, et reste majestueux. En plus, ses fruits permettent de faire cette huile si parfumée et bonne pour la santé, à la base du régime dit crétois. Si tout pouvait être comme l’olivier, lent, résistant et noble.

  • Jour 236 – Procrastination

    OBLOMOVProcrastination. J’adore ce mot. Remettre à demain ce qu’on peut (peut-être) faire le lendemain. Je suis un procrastinateur professionnel ! J’ai eu des remords pendant des années, puis j’ai décidé de ne plus m’en faire, car j’ai découvert que je n’étais pas le seul. Depuis, le procrastine moins. Comme quoi le prise de conscience engendre parfois l’action.

    Mais alors, là où je me marre, c’est qu’en cherchant la définition de la procrastrination et surtout ces symptômes cliniques, je suis tombé sur son équivalent, l’oblomovisme. Terme imaginé par l’écrivain russe Gontcharov pour faire référence à l’apathie d’Oblomov, le héros d’un de ses romans. Comme quoi, la langue est un bonheur incroyable. Moi qui me croyais procrastinateur, je me découvre oblomovien. Quelle belle soirée !

    En attendant, j’ai fini ce billet que je pensais initialement remettre à demain.