Trois ans après le lancement public de ChatGPT, le phénomène persiste : des consultants se présentent comme « experts IA » alors que leur bagage technique se limite à quelques tutoriels N8N, Make ou Zapier, et un abonnement ChatGPT.
Pas de formation en mathématiques. Pas de compréhension des réseaux de neurones. Juste assez de jargon pour impressionner un comité de direction mal informé.
Ce qui me révulse ? Pas leur opportunisme — c’est presque respectable dans sa brutalité capitaliste. Non, c’est leur malhonnêteté intellectuelle. Ces individus vendent du conseil stratégique sur une technologie qu’ils ne comprennent pas. Ils facturent quelques milliers d’euros pour automatiser un workflow qu’un stagiaire pourrait faire en deux heures.
Le MIT est clair : maîtriser l’IA nécessite des fondations solides en algèbre linéaire, calcul différentiel et théorie des probabilités (source MIT). Pas négociable. Pas contournable.
Ces « experts » ne savent pas ce qu’est une fonction de perte, ne peuvent pas expliquer la rétropropagation, ignorent la différence entre fine-tuning et RAG. Mais ils ont un site web élégant et des témoignages clients.
Nassim Taleb les qualifierait d’ »intellectuels sans peau dans le jeu » — ceux qui conseillent sans jamais subir les conséquences de leurs erreurs.
Le client perd de l’argent ? L’expert a déjà encaissé.
Alors comment distinguer un vrai expert d’un charlatan armé de N8N ? C’est l’objet de cette série. Préparez-vous à développer votre détecteur de bullshit.

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