Coup de projecteur sur les gourous modernes : réflexions sur leur renommée et leur base de fans

Allons droit au but : je suis depuis bien longtemps mal à l’aise avec les gourous du dévelopment personnel. L’ascension fulgurante de Tony Robbins, Robin Sharma, Mel Robbins, Eckhart Tolle, Deepak Chopra, Sadhguru ou Joe Dispenza, m’a toujours laissé perplexe. Leur industrie de 56,6 milliards de dollars (qui devrait augmenter d’ici 2027, selon les tendances du marché) regorge de promesses extravagantes, mais la dévotion aveugle de leur base de fans me fait halluciner. Ces gens, avec leurs discours léchés et leurs promesses extravagantes – le « guérison mentale » de Dispenza en une semaine, le miracle du « 5 AM Club » de Sharma – ressemblent plus à des machines à buzz qu’à des diseurs de vérité. Leur offensive de charme est implacable : Robbins vante les mérites de la libération de votre « géant intérieur », Chopra débite des absurdités sur la guérison quantique, et Sadhguru promet l’illumination instantanée avec son arrogance de yogi. Dispenza raconte son histoire d’accident devenu superpouvoir, et Tolle murmure la paix comme un sage sur un plateau de tournage. Ce ne sont que des paroles en l’air, appuyées par des promesses si grandes qu’elles feraient rougir un scénario de science-fiction, et pourtant, le résultat ? Du vent et des comptes en banque pléthoriques (pour eux).

Une rencontre unique à Katmandou se démarque de ces fadaises. Mon malaise vis-à-vis du développement personnel a trouvé son explication lorsque j’ai eu la chance et le bonheur de passer un long moment avec Cho Kyi Nyima Rinpoche, grand maitre du Bouddhisme tibétain et abbé du monastère Ka-Nying Shedrub Ling, à l’Université bouddhiste de Kathmandou. Il a non seulement partagé son temps et sa sagesse librement, sans battage publicitaire ni argumentaire commercial, mais après une discussion approfondie avec lui, il m’a dédicacé et m’a remis son dernier livre, Tristesse, Amour, Ouverture, avec son cœur et son sourire. C’est un contraste saisissant avec le cirque des gourous, où règnent les beaux discours et les affirmations audacieuses, et c’est pourquoi je suis là : pourquoi se laisser berner quand le vrai est gratuit ?

Ce n’est pas seulement un jeu anglo-saxon. En France, des gars comme Thibault Louis (business hacker indépendant), Alexandre Roth (bizdev et fortune expatrié) et Oussama Ammar (mentor de TheFamily) jouent un rôle similaire : certains avec une bonne dose de zèle, d’autres avec des promesses clinquantes. Comparez cela à Tim Ferriss (life hacks) et Gary Vaynerchuk (business et marketing grind), qui au moins offrent plus que des paroles en l’air. Pourtant, leurs fans en raffolent.

Ce billet est le début d’une série de réflexion et d’article. Dans les prochains articles, je décortiquerai les tactiques derrière leur beau discours et leur frénésie de fans, des promesses miraculeuses aux adeptes quasi sectaires. Ensuite, dans le dernier chapitre, je dresserai un portrait de la croissance sans le coût du battage médiatique. Si vous êtes fan, cela peut vous blesser – je comprends, ils sont charismatiques – mais creusons un peu plus. Appliquons une pensée rationnelle et critique aux pratiques émotionnelles et narratives.

Je ne suis pas là pour critiquer, je suis là pour réfléchir. Leur succès est réel, mais l’amour aveugle des fans pour leurs promesses brillantes ressemble à un culte du blockbuster, et non à un chemin vers la vérité. Mon analyse de Katmandou montre une meilleure voie, et je la partage, sans aucun prix.

Vous avez eu un moment de gouroutisation où la conférence a éclipsé les résultats ? Racontez-le ci-dessous – je suis tout ouïe. Si vous êtes fan, défendez ce charisme ; je vous écoute.

Abonnez-vous pour la série complète, qui débutera dans quelques jours avec leur première astuce.

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