Catégorie : Idées

  • Jour 338 – Gouvernement, grandes entreprises et PME

    entrepriseGouvernement, grandes entreprises et PME. Le schisme est consommé, si l’on peut dire, entre le gouvernement français, le MEDEF et la CGPME. Monsieur Macron demande aux entreprises de jouer le jeu du pacte de croissance, alors que monsieur Gattaz joue les gros bras. Nous sommes dans un dialogue de sourds, dans une joute médiatique, mais surtout dans un jeu de quilles macabres qui emmène au fond du trou des centaines d’entreprises tous les mois en France.

    Pourtant le problème est simple : les entreprises françaises sont asphyxiées par les charges et les réglementations et demandent une refonte de ces charges et la simplification des réglementations, pas encore des usines à gaz administratives. Le bât blesse car il existe une différence fondamentale entre grande entreprise et PME, ainsi qu’entre PME et TPE : la capacité à générer suffisamment de revenu pour payer ces charges et celle à traiter efficacement le respect des règlementations. PME et TPE n’ont pas ces capacités, elles ont donc besoin d’air.

    Là où le MEDEF joue un jeu de dupes est que d’un côté ils acceptent le pacte avec le gouvernement, puis le rejette. En tout cas, c’est ce que l’on voit de l’iceberg. La demande doit être claire et on doit arrêter de jongler avec les milliards pour impressionner l’opinion publique et la remonter contre l’entreprise. Ce sont les entreprises qui payent majoritairement l’état et le dialogue a besoin d’évoluer rapidement, car pour le moment, la France est sur une pente descendante rapide.

    Il est évident que depuis trente ou quarante ans, on a compliqué à outrance la vie des entreprises. D’autre part, les dites entreprises sont sous capitalisées et n’ont pas le besoin en fond de roulement qui leur assure une vie moins chaotique que celle qu’elles vivent. Enfin, il est nécessaire de trouver des moyens de mutualiser les ressources nécessaires au respect des réglementations en attendant leur simplification, afin que même une PME ou une TPE y ait accès à moindre coût.

    Trop d’état tue l’état comme trop d’impôt tue l’impôt. L’état doit dégraisser vite, l’état doit simplifier vite, l’état doit refaire de la France un pays attractif vite. Il y a urgence ! Les entreprises doivent aussi se structurer efficacement pour renforcer leur BFR, mutualiser leurs ressources et optimiser leur fonctionnement. Comme je le disait hier, les révolutions sont en marche. A la France de faire la sienne pacifiquement. Le risque ? Il est tout simple, les entrepreneurs continueront de  déménager sous des cieux plus cléments, les emplois se précariseront encore plus et la France s’enfoncera et deviendra l’Espagne ou la Grèce.

  • Jour 337 – Révolution

    RévolutoinRévolution. Il y a eu la révolution française, plus près de nous mai 68, les printemps arabes, les Indignés espagnols, la destitution de Blaise Compaoré, les étudiants à Hong-Kong, pour ne citer que quelques-uns des mouvements populaires qui ont secoués et secouent encore les pays du monde. Il y en aura d’autres, car d’une part la démocratie est loin d’être établie partout et d’autre part, il existe un ras-le-bol grandissant vis-à-vis des hommes et femmes politiques qui semblent déconnectés de la réalité des peuples.

    Faut-il se préparer au pire ? Faut-il embrasser les révolutions ? Le vent est en train de tourner dans beaucoup de pays dans le monde, y compris en Europe. Une révolution sourde est en place. Plus que jamais, il faut un peu de clairvoyance, beaucoup de souplesse et énormément de résilience. Toute crise est une opportunité !

  • Jour 336 – Patron

    patronPatron. Les patrons français battent le pavé. Fait rare ! Pour avoir été chef d’entreprise pendant 8 ans à Paris, je comprends leurs revendications et les soutient, mais pas à 100%. Certes les temps ont changé, la flexibilité est devenue nécessaire et l’administration a pris trop de place dans la gestion des entreprises. Il convient d’alléger la charge administrative, mais pas au point de libéraliser le marché du travail comme le veut le MEDEF.

    Le chef d’entreprise a pour mission de développer son entreprise et ses employés ! Je participais récemment, en tant qu’intervenant, à un séminaire sur le développement d’activités sur le continent africain. Un des autres intervenant, fort de 20 ans d’expérience, expliquait aux patrons présent que la première tâche était de former les employés. Puis de continuer à les former. Et enfin de les former de nouveau. Cela était dit sur le ton de la plaisanterie mais contenait une vérité première.

    Un moyen d’augmenter la compétitivité d’une entreprise est d’en augmenter la productivité. Et augmenter la productivité passe par la formation. D’aucun prévoir que les robots prendront la place des hommes car ils sont plus productifs. Certes, il va y avoir une mutation radicale du travail dans les années à venir. C’est aux entreprises d’accompagner cette mutation en formant les employés aux nouveaux métiers et défis du futur. Et pour ça, le politique doit simplifier, encadrer et faire sa mutation rapide.

  • Jour 335 – Dernier mois

    décembreDernier mois. Voilà 335 jours qu’a commencée cette saga du billet quotidien. Un quasi sacerdoce ! Mais voilà que ce profile le dernier mois. Encore 31 billets en comptant celui-ci et l’année sera terminée. Et vous qu’avez-vous réalisé cette année que vous aviez planifié ? Une chose dont vous êtes fier ? Il reste encore quelques semaines pour finir, polir, mettre un point final à ses rêves, aspirations, objectifs…

    Un mois aussi pour peaufiner l’année prochaine. Qu’avez-vous envie de réaliser ? Quel rêve voulez-vous assouvir ? Quel projet allez-vous démarrer ? Quel moyen allez-vous mettre en œuvre ? Pour certains la vie n’est qu’une succession de jours à vivre, pour d’autres, elle est une succession de projets à réaliser. Que vous apparteniez à l’un ou l’autre camp, il y a forcément quelque chose qui vous satisfait, qui donne un sens à vos jours. C’est cette chose qui doit vous faire avancer et progresser tout au long de l’année.

    Alors que la frénésie de Noël va commencer, que la course aux cadeaux, aux bons petits plats et au chocolat va battre son plein, posez-vous au calme ! Revoyez votre année, ce qui a marché, ce qui n’a pas marché. Tirez-en les conclusions qui s’imposent et décidez des deux ou trois choses que vous voulez absolument réaliser l’année prochaine. Le compte à rebours est démarré.

  • Jour 334 – Mangue

    mangueMangue. Après le litchi, voilà la mangue, un autre fruit tropical qui revient dans les corbeilles avec l’été austral. Les mangues se méritent. Compliquées à éplucher, avec un noyau tout en long, elles couvrent les mains qui les manipulent de jus sucré. Comme avec les litchis, leur épluchage est affaire de savoir-faire.

    Avec un bon couteau bien aiguisé, il s’agit de couper la mangue en deux dans le sens de sa longueur en partant du pédoncule et en cherchant à faire glisser la lame le long du noyau. On fait de même avec l’autre moitié. Ensuite, quadriller chaque moitié de la pointe du couteau pour former des cubes d’un centimètre de côté, puis retourner la peau et voilà une moitié de mangue prête à être dégustée avec ou sans couvert.

    Mixée, cela fait une incomparable purée pour mettre dans des yaourts nature. Avec un peu de pectine, facile à faire de la confiture. Et puis, la mangue remplace avec délice la pomme dans la tarte des sœurs Tatin. Une recette que mon étoilé de père repris d’une de ses clientes brésilienne qui un jour remplaça les pommes par les mangues, car elle n’avait tout simplement pas de pommes. Une tatin à la mangue, une cuillère, ou deux, de crème fouetté (sans sucre), un expresso, une certaine idée du bonheur.