Auteur/autrice : marc

  • Haka, business et performance. 4 caractéristiques d’invincibilité

    Jour 629. La coupe du monde de rugby va faire oublier pendant quelques semaines la dure réalité du quotidien, de ses affres et de ses plaies. Même si ce sport d’équipe n’est pas votre « tasse de thé », comme disent les Anglais, vous ne pouvez pas ne pas connaitre la fameuse équipe des All-Blacks néozélandais et leur désormais célèbre Haka. Ces chant et danse maoris sont une tradition réputée effrayer l’ennemi. Ils ont cependant un autre objectif : renforcer la cohésion de l’équipe pour favoriser une victoire. Dans son livre Scrum, Jeff Sutherland explique les quatre caractéristiques du Haka qui en font un puissant élément de la force des All-blacks.

    1. Intense focalisation sur l’objectif. Regardez n’importe quel joueur pendant le hakka, sa concentration est immense. Il n’a qu’une chose en tête : jouer pour gagner. Aucune place au doute, à la peur ou à la défaite. Ils sont venus pour gagner et leur concentration en est la première démonstration.
    2. Collaboration extrême. Chaque geste et chaque mot ont leur importance. Ils sont exécutés et prononcés au même instant. Aucune erreur. Regardez la ligne d’avants avancer en se passant la balle, sachant exactement où se trouve chaque joueur et vous aurez une idée assez précise de ce collaboration signifie.
    3. Faim d’en découdre. Le Haka sert à pomper l’énergie dans l’équipe, cette énergie dont tous ont besoin pour arriver au bout des quatre-vingts minutes du match. Le hakka est un message à destination de l’autre équipe : les All-Blacks sont là !
    4. Excitation universelle. Quel que soit le match, quel que soit l’enjeu, l’équipe est là pour passer du bon temps et pour performer au plus haut niveau. Plaisir, business et performance !

    Certes les All-blacks n’ont pas toujours gagné tous leurs matchs, mais ils restent une des équipes les plus craintes, pas à cause du Haka, mais à cause de ce dont le Haka est la représentation. Monter une équipe invincible que ce soit pour produire un logiciel, escalader une montagne ou monter une ONG, les quatre ingrédients précédents formeront un puissant socle pour aller au top et y rester ! On your set, get set, Go !

  • We don’t know what we don’t know, accept and stop the BS

    https://unsplash.com/oscartothekeys
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    Day 626. We are all humans, so inherently limited in our abilities and designed to act in groups. With this, there are billions of topics we barely know anything about. However, a majority of people has an opinion on those topics. Strange isn’t it? Not really as we have been taught at school to know and we were « punished » with a bad grade if we did not know. Hence our skewed reaction when we do not know, we at least have something to say. The reality is that it’s much better to admit there are things we don’t know when we don’t know them, because it gives us an opportunity to learn.

    However, sometimes we don’t know what we don’t know, the unknown unknowns. Those are the most dangerous unknowns to people with certainty. Experience is the best learning tool to uncover unknowns. Unknowns remain and are the main reasons we should always keep an eye on what may happen. Not to freeze action, but to be ready to act if something unexpected happens. It’s important to accept the unknown unknowns and to be ready to act on them if and when they happen. Nobody knows everything, accept to not know everything and especially that you do not know what you do not know. A little bit of modesty keeps our humanity livable.

  • 5 questions essentielles pour une communication efficace

    https://unsplash.com/ptrikutam
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    Jour 625. Cet article, publié dans Inc.com, fournit les 5 questions à garder dans sa besace pour améliorer grandement communication et productivité. Vivant dans un environnement multiculturel, dans lequel l’anglais est une langue commune mais rarement la première, beaucoup de choses peuvent être perdues ou mal comprises. J’ai donc pris l’habitude de faire reformuler et de poser des questions sur les points de détails, pour être certain que rien se perd, ni ne se crée, ni ne se transforme. Cependant, parfois même entre locuteurs d’une même langue, les mots n’ont pas la même définition, la culture fait une intrusion et la compréhension disparait. Les cinq questions qui suivent, directement traduites de l’article de Inc.com, vont vous aider à garantir que rien ne se perd, que tout le monde est sur la même longueur d’onde et au final qu’aucune incompréhension n’est laissée sur la table.

    1. Ce que je vous entends dire est…

      La phrase de clarification par excellence qui permet de reformuler ce que votre interlocuteur a dit avec vos propres mots pour éliminer toute incompréhension. Elle permet aussi de faire préciser les détails de la conversation. Crucial quand il s’agit d’une négociation par exemple.

    2. Aidez-moi à comprendre…

      Voilà qui vous permet de faire préciser comment votre interlocuteur est arrivé à une conclusion, quel a été son cheminement intellectuel, ou ce qui s’est placé sur son chemin pour l’empêcher, par exemple, d’atteindre un objectif. Cela a l’effet de mettre l’interlocuteur en position de guide, de coach.

    3. Seriez-vous prêt à considérer la possibilité de… ?

      En introduisant une demande de cette façon, vous augmentez les chances d’un oui et en tous les cas, rendez possible la discussion. Certes la question peut paraitre un peu longue et pompeuse, mais elle place votre interlocuteur dans le mode discussion.

    4. Ma demande est la suivante : …

      Il ne s’agit pas que d’être d’accord ou pas, il s’agit de faire avancer vos besoins, vos demandes. L’avantage de cette phrase est sa simplicité et sa clarté. Vous pouvez aussi dire « Voici ma demande : ». De cette façon, aucune ambiguïté possible !

    5. Je ne suis pas certain, mais permettez-moi de revenir vers vous…

      Si vous vous êtes déjà trouvé dans la situation où on vous pose une question à laquelle vous ne connaissez pas la réponse, et bien en voilà une toute faite. Une seule condition : revenir vers votre interlocuteur avec la réponse. Idéalement dites quand vous reviendrez vers votre interlocuteur et tenez-vous-y !

    La communication est un art, avec ces cinq questions, vous en enlevez certaines des incertitudes qui y sont liées.

  • Vested interests and the big lies in relationship

    https://unsplash.com/charliefoster
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    Day 624. Like probably many of you, I receive tons of request for help emails. This is what I call relationship lies. I hate lies and love direct relationships. You want to help because you have an interest in providing help. So come to me to help and tell me upfront how helping me with help you. With this, we have a real vested interest in each other success. But you will tell me, what about free help with nothing out of it for the one who provides help? IMHO, this does not exist. For one simple reason: doing good makes us feel good. It’s a pure hormonal story. Doing good for the sake of doing good generates dopamine and serotonin in our brains, and this is making us feel good. So if you want to provide feel help, tell me it will make you feel good, and I will be happy to help you feel good.

    Does it take the magic out of the relationship? No, it brings trust and openness back. It’s all about being honest on a win-win relationship. What do I win, what do you win? Sure, it may not be linked to money, profit or any mercantile transaction, but from a relationship perspective, each party has something to contribute and to win. Not acknowledging this is a blatant lie, so let’s be open from the onset. Being open about the win-win situation is agreeing uncovering potential vulnerabilities as well. It’s the price to pay to have wonderful fulfilling relationships.

    To close, I do not believe everyone is ready to have this discussion, because some have personal agenda that cannot be disclosed for whatever reason. My advice? Do not accept any help if everything is not on the table. If something’s hidden, the relationship is skewed and better get out sooner than later. If you do this, you may lose some business or relationships, but you will sleep better at night.

  • Vulnérabilité, partage et croissance

    https://unsplash.com/imwilliamwilliams
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    Jour 623. Je viens de finir le dernier livre de Brené Brown, « Rising Strong« . Sorti il y a quelques semaines, je ne suis pas sûr qu’il ait été traduit (pas sûr qu’il le soit un jour non plus, mais c’est un autre sujet). Il va figurer dans ma biblio des indispensables en sociologie, psychologie et relations. Il s’inscrit, à mon avis, dans la lignée de « Sortir de boite » et « Anatomie de la paix » (pas encore traduit non plus, j’enrage). Sans vouloir résumer 10 ans de recherche en quelques mots, le thème central qui a retenu mon attention est celui des histoires que l’on se raconte, consciemment ou non.

    En effet, quand autrui s’adresse à nous, nos filtres personnels vont nous faire réagir. Nous pouvons être d’accord avec les mots ou l’attitude, nous pouvons aussi être touché et ressentir des émotions. Ces dernières sont le résultat de l’histoire que nous nous racontons à nous même. Parfois cette histoire est connue et simple à restituer. Parfois, elle est enfouie, profondément, et mettra plusieurs semaines, mois ou années à ressortir. Encore faut-il que nous le voulions ! C’est ce que l’auteur appelle le « reckoning », que l’on peut traduire par la « reconnaissance » de cette histoire. Il n’y a alors que deux solutions possibles : Enfouir nos émotions ou descendre dans « l’arêne » et faire part de son « malaise ».

    La première solution est celle qui est choisie par une majorité d’entre nous. Le résultat : du ressentiment, du stress, voire de la maladie. Mais surtout, du conflit ! La seconde nécessite que l’environnement soit prêt, que la partie adverse soit prête à écouter ce que l’autre a à dire, sans profiter de la mise à jour de sa « vulnérabilité ». Si l’environnement le permet, et donc offre une plateforme d’échange sans jugement, la seconde phase peut commencer, le « rumble », le « remue-méninge ». Cette phase consiste à confronter les deux histoires, à s’apercevoir quand la plupart des cas, les histoires ne sont que des histoires, sans fondement réel, mais plus le résultat d’un vécu personnel. Se faisant, en mettant ses sentiments et son histoire sur la table, on engendre une relation fondée sur le respect, l’écoute et la recherche du consensus. Attention, ceci n’est pas toujours possible, dans la mesure où les valeurs des deux interlocuteurs peuvent être divergentes. Il convient alors, soit de rechercher un conseil extérieur, soit de décider d’un commun accord de la fin de la relation.

    Une fois la phase de « rumble » terminée, la « révolution » peut commencer. Révolution, non au sens de tout casser pour recommencer, mais une évolution rapide de la situation, fondée sur le ou les nouveaux paradigmes engendrés par le « rumble ».

    La grande évolution pour moi entre la position de « sortir de la boite », sortir de sa propre pensée pour prendre en compte le point de vue de l’autre, est la notion d’histoire que l’on se raconte. De cette histoire peut naitre un horrible quiproquo, une incompréhension qui ne va qu’aller en s’accélérant, et va faire dérailler les protagonistes. Le signal que l’on se raconte une histoire ? L’émotion ! Ressentir une émotion après qu’autrui ai parlé est que nous venons d’interpréter les mots, le ton, ou les autres signaux au travers d’une histoire. Demandez-vous alors qu’elle est cette histoire ? Acceptez de descendre dans l’arène et d’avoir le courage d’être vulnérable ! La vulnérabilité n’est pas une faiblesse, elle est le courage de montrer à autrui notre humanité et notre volonté d’avoir des relations harmonieuses. Ce n’est qu’à ce prix que l’on peut croitre en tant qu’être humain et/ou organisation. Vous aurez compris que vous pouvez vous précipiter pour lire ce livre essentiel.