Le guide minimaliste du succès financierThe minimalist guide to financial success

Êtes-vous le PDG de Moi SA ? La question peut sembler étrange, il est cependant important que vous vous comportiez comme un dirigeant d’entreprise si vous voulez avoir du succès dans la vie. Qu’est ce qui définit le succès d’une entreprise ? Un marketing brillant, des produits géniaux, un service client incroyable et surtout, surtout, un compte de résultat et un bilan équilibrés. Tout bon PDG sait lire ces états financiers et pilote son entreprise avec ces nombres à l’esprit.

Dans tous les cas, c’est l’argent, et en particulier le cash, qui permet à une entreprise de croître et de créer des emplois. Le point positif d’être le PDG de Moi SA est que vous ne pouvez pas être licencié. Vous pouvez cependant faire faillite et mettre votre famille en danger si vous faites des erreurs financières, que vous auriez pu éviter avec un peu de connaissances et de travail (et oui, pas de travail, pas de résultat).

Si vous ne contrôlez pas votre argent, vous mettez votre équilibre financier en danger. Suze Orman.

Prenez conscience du fait que vous êtes une mini entreprise. Vous avez des entrées financières (vos revenus) et des sorties (vos achats). Votre objectif est d’équilibrer ces flux afin d’avoir une variance positive, c’est-à-dire de dépenser moins que ce que vous gagnez. Cela semble une évidence ? Si ça l’était autant que ça, moins de personnes seraient submergées de dettes, mais c’est un autre sujet.

Nous n’allons pas rentrer dans les détails d’un compte de résultat ou d’un bilan, mais suivre une liste de principes financiers simples.

Le haut de bilan

En haut d’un compte de résultats, à droite en comptabilité française, se trouvent les revenus. Il s’agit du chiffre que vous devez absolument connaitre: combien d’argent gagnez-vous par mois et par an ? Votre salaire vient à l’esprit, mais vous pouvez avoir d’autres sources de revenus comme les dividendes d’actions que vous possédez ou les intérêts générés par vos placements. Un de vos objectifs doit être d’augmenter la ligne de vos revenus.

En regard de la ligne des revenus, sur la gauche, se trouve généralement celle des achats de marchandises. En général Moi SA n’a pas d’achats, vous pouvez donc oublier cette ligne. Ensuite, sous les achats de marchandises se trouvent les dépenses de fonctionnement. Il est crucial que vous sachiez où passe votre argent, car cela a un impact direct sur vos profits. Pensez à inclure vos impôts, surtout celui sur le revenu, ainsi que vos frais financiers, par exemple l’emprunt que vous remboursez.

Le bas de bilan

La dernière ligne de votre compte de résultats est votre profit net. Plus la valeur de cette ligne est grande par rapport à vos revenus, meilleurs sont vos résultats. Si cette valeur est négative, vous enregistrez des pertes. Cela indique que vous vivez au-dessus de vos moyens et qu’il faut résoudre cette situation en réduisant vos dépenses et augmentant vos revenus.

Un de vos objectifs est donc de maximiser votre profit net. Cela enchantera votre investisseur, vous, et surtout remplira votre compte en banque.

Le cash est roi

Tout bon PDG vous dira que le cash, aussi appelé liquidités, est la mesure la plus importante. Si vous disposez de liquidités, vous pouvez répondre positivement à un investissement intéressant ou traverser avec succès une mauvaise passe. Le cash fait et défait les entreprises. De nombreuses personnes luttent financièrement car elles ne savent pas de combien de cash elles disposent et se servent de dettes pour faire leurs achats, accroissant de fait leurs dépenses.

Même si le succès n’est pas que financier, avoir quelques notions de comptabilités est vital. Etudiez les chiffres, apprenez à lire un compte de résultat, établissez le vôtre, et devenez le PDG de Moi SA ! Prenez le contrôle de vos finances si vous voulez réussir votre vie.

Are you the CEO of Yourself inc.? While this question may sound odd, it is crucial that you behave and act like a CEO if you ever want to be successful. What makes a prosperous company? Brilliant marketing, awesome products, incredible customer service and above all sound balance sheet and income statement. A great CEO always knows how to read these two financial statements and drive her company with numbers in mind.

At the end of the day, it is money, and particularly cash, that allows companies to grow and create employment. The great thing about being the CEO of Yourself inc. is that you cannot be fired. However, you can go bankrupt or put your family in jeopardy because of financial mistakes that you could have easily avoided.

If you’re not staying on top of your money, you are putting your financial well-being at risk. Suze Orman

The first thing to realize is yourself or your family is like a mini company: you have inputs (your income) and needs (your purchases). Your goal is to balance those so you have a positive variance, meaning you need to spend less than you earn. It seems obvious, doesn’t it? Well if it was that obvious, people would not be deeply indebted, but this is another topic.

We are not going to discover all the intricacies of an income statement or a balance sheet, but to follow a simple series of sound finance principles.

The top line

At the top of an income statement is the revenue line. This is the first item you need to know exactly: how much do you make per month and per year? The obvious is your salary, but there may be other sources of income, like the dividends of stocks you own or the interests generated by your savings. One of your goals should be to increase your top line, your revenue.

Below the revenue line, you normally find the cost of goods sold. Yourself inc. does not generally have goods to sell, you can therefore discard this line. Then, you will find the expenses line. It is really crucial that you know where you are spending your money, because this has a direct effect on your profit. Include your taxes, particularly the income tax, and the interests you are paying to the bank if you have borrowed money.

The bottom line

The last line of your income statement is your net profit. This is one of the most important lines, called the bottom line. The bigger it is compared to your top line, the better. Of course, if you end up with a negative number, this is a loss. This tells you that you live above your means, and you should immediately solve this situation by reducing your expenses and increasing your revenue.

Take as one of your goal to maximize your net profit. This will please the shareholder, you, and will put available cash to your bank account.

Cash is king

All good CEOs will tell you that cash flow is the most important financial measure. If you have cash on hand, you can face any potential interesting investment or any challenge. Cash is making or breaking a company. Lots of people are struggling financially because they do not know how much cash they have on hand and use debt to finance their purchases, thus increasing their expenses.

Although it’s true success is not only financial, having some notions of accountancy is vital to life. Study numbers, learn how to read an income statement, and become the CEO of Yourself inc. Take charge of your finances if you want to live a successful life.

Quand la finance continue ses agissements néfastes…

Connaissez-vous BATS et Direct Edge ? Si oui, c’est soit que vous vous intéressez de très près à la finance, soit que vous profitez des avantages de ces systèmes de passages d’ordres électroniques.

Quoi qu’il en soit, je disais récemment que le monde de la finance n’avait rien appris de cette crise, sauf qu’il peut continuer à faire ce qu’il a toujours fait : créer des bulles, manipuler les marchés, créer des instruments financiers de plus en plus complexes, voire incompréhensibles, le tout dans un seul but : gagner de l’argent, beaucoup d’argent, de plus en plus vite.

Si on en croit l’article du Monde du jour sur le geek et Wall Street, les deux sociétés citées dans ma questions d’ouverture traite plus de transactions que le Nasdaq aux États-Unis. Et ce alors que peu de personnes en connaissent l’existence. Mais ce qui est intéressant n’est pas qu’elles existent, mais qu’elles mettent à disposition des outils informatiques permettant de faire des allers-retours sur des actions en quelques fractions de secondes, plus vite que des traders humains, et permettant de tirer des profits immédiats de la relative lenteur de ces traders.

Imaginons qu’une action cote 20 euros. Un vendeur en met sur le marché un million à 20,5 euros. Un acheteur cherchent à en acheter un million à 20,4, avec un prix de réserve à 20,6. Une plateforme électronique peut s’apercevoir de l’écart entre l’offre et la demande, proposer d’acheter le million à 20,5, puis à proposer dans la milliseconde qui suit à 20,55. L’acheteur aurait pu se décider à 20,5 quand l’offre apparait sur son écran, mais le logiciel lui rafle les actions. Cependant notre acheteur voyant un vendeur à 20,55 peut décider d’acheter, car le prix est sous son prix de réserve. Voilà donc comment gagner 50,000 Euros en quelques secondes ! Simpliste ? Et pourtant avec des volumes des 1 à 2 milliards d’action par jour, ce sont des manipulations classiques à la portée de logiciels pointues exécutées sur des ordinateurs puissants.

Avec des outils puissants et des plates-formes alternatives comme celles citées, les spéculateurs vont pouvoir s’en donner à cœur joie et la bourse se trouvera de plus en plus éloignée de ses principes fondateurs de financement de l’industrie. Nous risquons alors de nous retrouver rapidement, en tout cas beaucoup plus rapidement que nous le pensons tous, face à une autre crise de plus grande ampleur qui trouvera sa source une fois de plus dans l’économie financière, sans aucun rapport avec l’économie dite réelle.