Jour 243 – Efforts et distractions

effortsEfforts et distractions. Les distractions sont partout autour de nous. Elles envahissent doucement notre espace vitale. Quand ce n’est pas la télévision, ce sont les jeux sur nos matériels informatiques, ou bien les réseaux sociaux, les parcs d’attractions, etc. En bref la société de loisir nous offre toute sorte de distractions. Ce qui me surprend toujours dans les pays dits en voie de développement, ce sont les antennes paraboliques qui fleurissent sur des maisons pourries jusqu’à la trogne. Pauvre oui, mais avec le satellite!

Ce que l’on oublie aisément est que celui qui est derrière la production de la distraction a souvent bossé comme un forcené. Il ou elle a consenti des sacrifices énormes. Alors oui, il y a la France de ceux qui se lèvent tôt comme disait Sarkozy, qui font des efforts, mais qui vont aussi passer des heures devant leur télé, YouTube ou Facebook. Si les efforts doivent être valorisés, ce sont les résultats qui sont récompensés. Ce ne sont jamais, ô grand jamais les distractions qui récompensent. Pourtant c’est ce que ces distractions veulent nous faire croire.

Du pain et des jeux disait-on à Rome. C’est ce qu’il faut au peuple. Il semble que rien n’a changé. En fait si, tout a changé : il y a de moins en moins de gens qui fabriquent du pain, de moins en moins qui fabriquent des jeux, et de plus en plus qui en consomment. Il n’y a alors pas à s’étonner que le fossé entre riches et pauvres se creusent. Ce sont les premiers qui s’enrichissent grâce à l’oisiveté des seconds. Et ce n’est pas fini. Alors que l’on me parle de conflits sociaux, d’inégalité entre riches et pauvres, entre ceux qui ont accès à l’éducation et à ceux qui n’y ont pas accès. Tout ceci ne se résume qu’à une seule chose : quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. Il faut du courage et des efforts pour aller sur la lune, aucun de l’un ni de l’autre pour regarder la télévision !

Jour 242 – 10 minutes

10 minutes10 minutes. 10 minutes, c’est court quand on est occupé, long quand on n’a rien à faire. Pourtant en 10 minutes, on peut en faire des choses. C’est trois fois plus qu’il n’en faut pour faire un œuf à la coque. C’est le temps qu’il faut pour lire une dizaine de pages d’un livre. C’est celui qu’il faut pour apprendre quelques mots d’une nouvelle langue. 10 minutes par jour, c’est 1 heures et 10 minutes toutes les semaines, 10 heures tous les deux mois, 2 jours et demi par an, soit 10 heures par jours pendant six jours. Réalisez que 10 minutes par jour c’est une semaine et demie complète de travail (à 40 heures par semaine… oui je suis resté aux 40 heures par semaine, je suis vieux jeu). Maintenant qu’est-ce que vous pouvez faire en une semaine et demie de travail ? Certainement beaucoup de chose. Alors pourquoi ne pas consacrer 10 minutes par jour à une tâche qui vous fait plaisir et qui une fois achevée aura beaucoup de signification pour vous. 10 minutes, une paille, et pourtant c’est énorme ! Mettez-vous y !

Jour 241 – Promesse

Promesse. Une promesse n’engage que celui qui la fait. Certes, mais un engagement est un engagement. Ne faites jamais une promesse que vous savez ne pas pouvoir tenir. Accessoirement, faites toujours le maximum pour tenir une promesse faite. La confiance se construit promesse tenue après promesse tenue. Dans un monde dans lequel la parole ne vaut plus rien, avec des gouvernants qui mentent honteusement, la promesse tenue n’en a que plus de valeur.

Je préfère mille fois quelqu’un qui ne promet rien et qui me surprend, que quelqu’un qui passe son temps à faire des promesses dont il se dédie en permanence. Tenir ses promesses est un honneur personnel. Une promesse tenue c’est une graine que l’on plante dans le jardin de la confiance. Quand celui-ci est ensemencé correctement, il explose de ces plantes et embaume l’atmosphère. Ne faites jamais de promesses à la légère. Ce qui peut sembler insignifiant pour l’un a souvent une énorme signification pour autrui. Promesse tenue !

Jour 240 – Déclin du monde

candideLe déclin du monde. Quand on écoute les Cassandre, on entend que nos jours sont comptés, que le déclin du monde à commencer, que les catastrophes sont à notre porte, qu’il faut se préparer au pire car l’âge d’or est fini. On entend que la finance a pris le pouvoir, que les pauvres seront de plus en plus pauvre et les riches de plus en plus riches. Que les gouvernements sont dépassés et que la CIA, la NSA, et tous les agents secrets du monde, nous surveillent, prêt à nous mettre dans des camps de redressements pour nous éloigner de nos agissements subversifs. Et puis il y a les philosophes, sociologues, politologues, experts de tout bord qui nous expliquent en termes savants que nous, pauvres ignares, ne comprenons pas ce qui se passe car le grand complot est en marche et que tout est caché derrière des discours abscons.

Et bien moi je dis, Y’EN A MARRE !!!!! Marre de ce pessimisme ambiant, marre de ces discours négatifs, marre de cette théorie du complot dans laquelle certains ont raison et d’autres ont tort, dans laquelle certains se disent altruistes et d’autres intéressés, de laquelle certains tire profit et d’autres tire misère… De tout temps, de toute époque, il y a toujours eu des événements et des décisions qui ont dépassé le commun des mortels dont je fais partie. Le fait est, inéluctable, que le monde n’a jamais été aussi apaisé (et oui, contrairement à ce que diffusent en continue les chaines d’information, le monde est globalement en paix), que le monde n’a jamais autant connu de réduction de la pauvreté, que le monde n’a jamais connu autant d’amélioration des conditions de santé, etc., etc…

Malheureusement, ce ne sont pas ces nouvelles-là qui intéressent les médias. Ce sont les scandales, les meurtres, les barbares, les débiles et les fous, les conneries des uns et des autres, les people et le glamour, le retour ou pas de Sarkozy, les élucubrations des ministres et du président normal, en bref, tout ce qui n’a AUCUNE importance dans la vie de tout un chacun. Comme le disait Candide, il faut cultiver notre jardin, en réponse à Pangloss qui parlait du meilleur des mondes possibles. Le monde dans lequel nous vivons est le meilleur de mondes possibles, il s’améliore tous les jours, par bon, parfois en revenant en arrière car aucune progression n’est linéaire. Alors le prochaine pessimiste qui passe, dites-lui d’aller cultiver son jardin et de revenir quand il aura été émerveillé par le miracle de la vie !

Jour 239 – Soi-même

soi mêmeSoi-même. Être soi-même. Comme le disait Oscar Wilde : « Sois toi-même, tous les autres sont pris ». Pourtant, quand on regarde autour de nous, on s’aperçoit que beaucoup de personnes imitent autrui. On cherche tous un modèle à qui ressembler. Un modèle du succès que nous souhaitons avoir, en pensant que si je ressemble à mon modèle, je partagerai un peu de son succès.

Malheureusement, rien n’est plus faux. C’est l’original qui vaut cher, pas la copie. Être soi-même c’est cultiver son originalité, être différent de la horde des pâles copies. Copier, c’est vivre par procuration. Rien de plus satisfaisant de n’être que soi, de se faire aimer pour ce que l’on est. Pas toujours simple, pas toujours accepté, mais seul et unique moyen de vivre sa vie. Et elle est courte, alors vivez la vôtre, pas celle d’un autre qui lui vie la sienne.

Jour 238 – Chaleur

chaleurChaleur. On a tous besoin de chaleur. Celle du soleil, celle des humains, la fameuse chaleur humaine. Le fait est qu’avec un corps à 37 degrés, nous sommes plus à l’aise dans le chaud que dans le froid. Et puis les mots ont un sens : chaleur équivaut à convivialité, bien-être, alors que froid, voire froideur est synonyme de distance, de malaise.

Rien d’étonnant que j’ai choisi l’Afrique après quelques temps en Écosse et en Suède. Beaux pays, certes, mais au climat plus rude que ceux des latitudes équatoriales et tropicales. Maintenant, dans un pays froid, la chaleur d’une cheminée appelle aussi à la convivialité et au cocooning… mais il s’agit encore de chaleur. Mouais, c’est chaud d’écrire un billet par jour !

Jour 237 – Olivier

olivierOlivier. Quel bel arbre ! Il pousse lentement, peut devenir plusieurs fois centenaires, se tortille dans tous les sens, et reste majestueux. En plus, ses fruits permettent de faire cette huile si parfumée et bonne pour la santé, à la base du régime dit crétois. Si tout pouvait être comme l’olivier, lent, résistant et noble.

Jour 236 – Procrastination

OBLOMOVProcrastination. J’adore ce mot. Remettre à demain ce qu’on peut (peut-être) faire le lendemain. Je suis un procrastinateur professionnel ! J’ai eu des remords pendant des années, puis j’ai décidé de ne plus m’en faire, car j’ai découvert que je n’étais pas le seul. Depuis, le procrastine moins. Comme quoi le prise de conscience engendre parfois l’action.

Mais alors, là où je me marre, c’est qu’en cherchant la définition de la procrastrination et surtout ces symptômes cliniques, je suis tombé sur son équivalent, l’oblomovisme. Terme imaginé par l’écrivain russe Gontcharov pour faire référence à l’apathie d’Oblomov, le héros d’un de ses romans. Comme quoi, la langue est un bonheur incroyable. Moi qui me croyais procrastinateur, je me découvre oblomovien. Quelle belle soirée !

En attendant, j’ai fini ce billet que je pensais initialement remettre à demain.

Jour 235 – Récupération

Paula-G-E-palette-salon-de-jardinRécupération. Récupérer des vieux trucs et faire du neuf avec du vieux. Le mieux que j’ai vu récemment, ce sont des meubles faits avec des palettes en bois. Les mêmes palettes que celles qui servent sur les chantiers, que les chariots élévateurs déplacent, et que l’on trouve parfois sur les bords des routes, dans les décharges ou ailleurs abandonnés à leurs tristes sorts.

Avec la prise de conscience du gaspillage de nos économies dites modernes, la « récup » est devenue tendance. Et bien je trouve ça plutôt cool. Non seulement ça permet (parfois) de faire des économies, mais surtout de redonner une autre vie à des objets qui auraient finis brulés, broyés ou enfouis. Et l’âme d’un objet, c’est comme ça qu’elle continue à briller.

Jour 234 – Jeunesse

Jeunesse. Il faut que jeunesse se passe. Meuh non ! La jeunesse, c’est un état d’esprit. Oui, c’est facile de dire ça quand on est jeune et en pleine forme. Mais non, car il y a plein de jeunes qui sont déjà vieux dans leurs têtes et dans leurs actions. La jeunesse, ça se cultive tous les jours. J’espère rester jeune jusqu’au bout, là tout au bout. Un brin d’insouciance, un soupçon d’arrogance, une pincée de folie et beaucoup, beaucoup d’espoir, d’amour, de sourire et de volonté de changer le monde !