La crise, quelle crise ?

Une mise en perspective rapide sur la crise actuelle (vu au travers des yeux de l’occidental que je suis et que vous êtes certainement si vous lisez ce blog) ….

Si vous êtes nés après 1950, vous n’avez réellement vécu aucune crise majeure. Certes vous avez pu voir et vivre la Guerre d’Algérie ou celle d’Indochine, vous vous souvenez peut-être du choc pétrolier, des dévaluations des années 80, de la chute de l’immobilier fin 80, début 90, mais rien d’aussi « sérieux » que maintenant.

Si vous êtes nés avant 1950, vous avez connu une guerre, avez même peut-être combattu et en êtes revenus. Vous connaissez la rudeur de la guerre, la crise dans son état ultime.

Résultat très simpliste, mais réfléchissez bien. Si vous êtes de la génération qui travaille (20-60 ans), vous n’avez jamais connu de crise très sérieuse avant celle-ci. Vos parents ont peut-être connu une crise avec une des guerres. Vos grands-parents sont passés par une ou deux guerres mondiales. Quant aux générations précédentes, elles passaient d’une guerre à l’autre, tous les 10 à 15 ans.

Donc la prochaine fois où vous vous dites que le monde marche sur la tête avec cette crise, estimez-vous heureux! Notre génération est la toute première qui n’a jamais connu de guerre et n’a donc pas eu besoin d’être « réquisitionnée » pour aller défendre son pays, au risque de mourir pour la patrie. Entre cette crise et celles qu’on connus les générations précédentes, mon parti est pris. Celle-ci n’est qu’une tempête dans un verre d’eau.

Tout est relatif, disait Albert Einstein.

3 réflexions sur « La crise, quelle crise ? »

  1. Marco,

    Je suis pas tout à fait d’accord avec toi.

    Notre génération c’est celle du sida, de la pollution atmosphérique, de la malbouffe (maladies cardiaques, cancers, etc.), de la disparition de nombreuses espèces animales, du chômage (après les 30 glorieuses, les 30 merdeuses), des inégalités, de l’indifférence, de l’éclatement de la famille, etc.

    Qui est responsable ?
    En grande partie, ce système (capitaliste mal contrôlé) soit disant le meilleur qui nous dirige depuis 30 ans et qui a déjà entâmé une bien belle dégringolade en mettant sur la touche la moitié de la population mondiale.

    On le savait depuis longtemps que ça ne tournait pas rond mais l’homme attend la catastrophe pour agir (quand il agit).

    Ok, on est pas en guerre (nous, français) mais on pourrait l’être demain si on oublie certaines valeurs: le partage, la solidarité, l’ouverture d’esprit.

    Peut-on encore changer l’homme ? C’est la vraie question, car le problème, c’est nous.

    Je citerai Sartre (désolé) : « L’enfer, c’est les autres »

    La société civile existe et donne vie à la vie associative, ce qui prouve que Brassens avait tort en disant « Qu’ à plus de trois, on est déjà une bande de cons ».

    « Chacun a donc un rôle à jouer dans le bonheur des autres, cette action : c’est l’amour. » Swal

    Cette tempête, c’est peut être l’occasion de comprendre les changements à opérer dans notre comportement et nos actions. Un crédit supplémentaire pour que nos enfants comprennent nos choix et reprennent le flambeau.

    Cette tempête, c’est l’occasion de positiver et de nous prendre en main, j’espère …

    Bonne soirée Marc.

  2. On peut dire que je suis de la génération la plus récente. Je ne cherche pas une excuse mais il est réellement difficile de s’imaginer en temps de guerre, la crainte, la peur, la restriction, les morts. Bien que c’est le rôle de l’histoire (la matière) de faire connaitre aux jeunes le passé, ce ne sont que des mots déblatéré dans le cadre d’un programme qu’il faut à tout prix finir comme une sorte de liste énumérée sans réel conviction et/ou ‘puissance’.

    Pour ma part je pense que le système scolaire est à l’image de notre société actuel : le capitalisme, le profit, la culture de l’élitisme, souci de l’image, importance du temps, etc. Ce n’est plus réllement ni une éducation ni la transmission d’un savoir mais bel et bien une somme de connaissance à savoir. (Bien en effet qu’on tente de cultiver l’esprit critique ; cependant dans la vie de tout les jours, l’analyse critique a exercer est bien plus complexe puisque les indices sont bcp plus minimes tandis qu’en travaillant sur des documents choisi d’avance la critique est évidente.)
    Bref, en d’autre terme, cette différence générationnelle est forcément flagrante, pour moi la transmission de l’expérience du passé n’est ni plus ni moins que des lignes dans un livre, difficile de se représenter la vie d’une personne en ces temps et donc de prendre conscience des sacrifices faient, etc.

    La critique du système que vous constatez prend à mon sens des racines bien plus profondes, celle de la dérive de la démocratie, du système scolaire, qui sont à l’origine de nos sociétés. Donc, comment changer cela ? Internet aurait-il un rôle à jouer dans ce changement ?
    (Merci encore de lancer le débat à travers votre blog =)

  3. Merci à vous deux de vos commentaires. Et c’est bien le but de ma démarche avec ce blog et mon analyse. Certes on peut chercher des responsables partout ailleurs, et le principal coupable est l’homme est sa cupidité. Cependant, il convient URGEMMENT, de remettre les notions de responsabilité, de travail, de confiance, de respect au centre de l’éducation de nos enfants et de la vie de tous. La liberté, l’égalité et la fraternité sont foulées au pied tous les jours. Cependant, la vie est faite de vagues, nous sommes sur une longue vague descendante, profondes. Aussi puissant et rapide sera la vague ascendante.

    Certe Steph, nous sommes d’une génération qui a connu tout ce que tu cites, mais aussi celles où nous voyons un noir accédé à la présidence américaine, à des beurs et à des blacks (termes consacrés maintenant, bien que je déteste cette mise en boite) accédés à des postes de ministres (ou secrétaires d’état en France), à des homosexuels accédés à des grands postes politiques sans être ostracisés, en bref, à un début d’égalité des chances, qui prendra encore des années.

    Alors, si on n’a pas vitrifiés la planête ou complètement transformée jusqu’à la rendre invivable, je reste heureux de faire partie de cette génération qui n’aura pas vécu l’immense incertitude du lendemain qu’ont connu les générations précédentes. Et puis, je suis heureux d’avoir lancé un débat comme celui-ci.

    Au passage, je ne suis pas (encore) concerné par les licenciements chez Microsoft, pas plus que mes collègues proches.

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