Obama: espoir ou pétard mouillé ?

Alors que vient de se terminer l’investiture du 44ème président des États-Unis d’Amérique. Il est intéressant, au-delà de la couleur de peau de l’homme, de s’intéresser à son discours d’investiture. Voici quelques morceaux choisis (hors religion et histoire américaine), vus et analysés au travers de la ma loupe intitulé « La crise, quelle crise ? ».

« That we are in the midst of crisis is now well understood… Our economy is badly weakened, a consequence of greed and irresponsibility on the part of some, but our collective failure to make hard choices… »

Le fait que nous soyons au milieu de la crise est maintenant bien compris. Notre économie est sévèrement affaiblie, une conséquence de la cupidité et de l’irresponsabilité de certains, mais aussi de notre échec collectif à faire des choix difficiles. Les choses sont clairement dites. La crise est là. La faute à l’argent trop rapide et surtout à réformer le système financier. Merci monsieur le Président ! Il va falloir aller au-delà des mots et réformer rapidement et en profondeur maintenant.

« …greatness is never a given. It must be earned. »

La grandeur n’est jamais donnée. Elle doit être gagnée. Un client d’oeil à la phrase de Kennedy: « ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ». Rien ne s’est fait de grand sans effort. Malheureusement la presse people et les dollars bling bling nous font croire le contraire tous les jours. Cela va aussi dans le sens du « redonner du sens au travail » de Sarkozy. Donc relevez les manches de vos chemises et allons-y !

« …the challenge we face are real… They will not be met easily or in short span of time… Our workers are no less productive than when the crisis begin. Our minds are no less inventive, our goods and services no less needed than they were last week or last month or last year. »

Les défis qui nous font face sont tangibles… Ils ne seront relevés ni facilement, ni rapidement… Nos ouvriers ne sont pas moins productifs qu’avant la crise. Nos esprits ne sont pas moins inventifs, nos biens et services ne sont pas moins nécessaires qu’ils l’étaient la semaine dernière, le mois dernier ou l’année dernière. On rentre dans le sérieux, tout en rappelant que l’industrie est toujours là et que les fondamentaux n’ont pas changé. Il cherche ici à redonner espoir.

« Its [the market] power to generate wealth and expand freedom is unmatched, but this crisis has reminded us that without a watchful eye, the market can spin our of control. »

La puissance du marché pour créer de la richesse et étendre la liberté n’a pas d’égal. Cependant la crise nous rappelle quand sans un contrôle acéré, le marché peut partir en vrille. Espérons que cela soit l’annonce d’une réforme des institutions de marchés. En tout cas, on l’attend ici.

« For as much as government can do and must do, it is ultimately the faith and determination of the American people upon which this nation relies. »

Malgré tout ce que peut et doit faire le gouvernment, c’est, au final, sur la foi et la détermination du peuple américain que cette nation repose. C’est la grande différence entre la France et les États-Unis. En France on attend l’état providence, aux USA, on attend le peuple providence. C’est le rève américain. Peut-être galvaudé, mais tellement vrai quand vous connaissez les États-Unis. Et, presque, pour finir…

« Those values upon which our success depends – hard work and honesty, courage and fair play, tolerance and curiosity, loyalty and patriotism – these things are old. These things are true. »

Les valeurs dont dépendent notre succés: travail et honnêteté, courage et fair play, tolérance et curiosité, loyauté et patriotismes. Ces valeurs sont vieilles. Ces valeurs sont vraies. Que dire ? Tout est dit ! Merci !

Je vous garde le meilleur pour la fin:

« The state of the economy calls for action, bold and swift, and we will act ».

L’état de notre économie nous demande d’agir, avec éclat et rapidement, et nous allons agir. À croire qu’il a lu le chapeau de blog: « Il n’est de rédemption que dans l’action ». Seule l’action permet de modifier les choses et leurs cours.

En résumé, il y a une rupture de ton entre le « Yes we can » de la victoire et ce discours d’investiture. Ce discours est plus volontariste, plus dur certainement sur certains aspects, mais c’est aussi un discours d’ouverture. Reste à voir Monsieur le Président, le monde vous jugera sur vos actes.

Alors, pour ma part, mon camp est choisi. J’aime les États-Unis, je l’ai déjà dit. J’ai espoir dans l’administration Obama. Je partage ses valeurs. Maintenant, après Yes we can, j’attends Yes we do ! See you in 6 months on the US soil!

4 réflexions sur « Obama: espoir ou pétard mouillé ? »

  1. Salut Marc,

    Si Obama corrige le tir par rapport à Bush ce sera déjà pas mal (surtout qu’il est là pour 4 ans et que ça passe vite) :

    Retrait des troupes d’Irak.
    Des peines exemplaires pour les patrons voyous.
    Ratification du traité de Kyoto.
    Travailler sur les énergies propres et développer le green business (si il peut créer de l’emploi en plus avec ce serait top, il y a 6% de chomage aux USA)

    Mr President, aidez-nous à ne pas tout bousiller, dans 25 ans, si on ne fait rien, il restera pas grand chose.

    Et surtout : arrêtez de foutre Dieu partout à toute les sauces et d’avoir peur de tout le monde (ça devient impossible de rentrer dans ce pays sans se foutre à poils), c pas Dieu qui a conçu les Etats Unis, c des hommes, des français aussi d’ailleurs …
    HOPE not FEAR (c ça qui doit changer dans ce pays et en Europe aussi)

    Enfin, Obama a parlé des pauvres du monde entier, 50% de la population mondiale vit avec moins de 2,5 dollars par jour alors commencons par répartir un peu mieux les richesses pour répondre aux besoins élémentaires.

    Le saviez-vous : les trois personnes les plus riches du monde ont une fortune supérieure au PIB total des 48 pays en développement les plus pauvres.

    Je partage aussi les valeurs de cette nouvelle administration, maintenant, seule l’action compte.

    Merci pour ton article et pour la traduction

    A plus

    Stéphane

  2. La trame du discours:
    Introduction , recognition to the past President
    His oath as president
    Time of crisis
    Gathering as a nation
    Our journey
    Remaking America
    The economy
    Common defense
    Message to goverment abroad
    Remenbering American fore fathers
    The American People
    American revolution
    Conclusion

    He was humble and conscious of the immerse challenges.

    I enjoy most his conclusion:
    quote
    In the year of America’s birth, in the coldest of months, a small band of patriots huddled by dying campfires on the shores of an icy river.

    The capital was abandoned. The enemy was advancing. The snow was stained with blood.

    At a moment when the outcome of our revolution was most in doubt, the father of our nation ordered these words be read to the people:

    « Let it be told to the future world that in the depth of winter, when nothing but hope and virtue could survive, that the city and the country, alarmed at one common danger, came forth to meet it. »

    America, in the face of our common dangers, in this winter of our hardship, let us remember these timeless words; with hope and virtue, let us brave once more the icy currents, and endure what storms may come; let it be said by our children’s children that when we were tested we refused to let this journey end, that we did not turn back nor did we falter; and with eyes fixed on the horizon and God’s grace upon us, we carried forth that great gift of freedom and delivered it safely to future generations.

    Yes a call for hope and virtue…

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